LE
VRAI TEMOIGNAGE ET LES TEMOIGNAGES EN MARCHE
Jean
1 : 19-51
Verset Clé
1 :29
« Le lendemain, il vit Jésus venir à lui et
dit : Voici, l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. »
Martin Luther dit dans son mémoire de « liberté
du chrétien » que chaque chrétien a deux natures, une nature corporelle et
une nature spirituelle. C’est pourquoi la Bible dit qu’un Chrétien est un libre
seigneur de toutes choses et il n’est soumis à personne d’une part, et qu’il
est un serf corvéable en toute choses et il est soumis à toute le monde,
d’autre part. Puis, il dit que la Sainte Ecriture se divise en deux
parties : les commandements ou la loi de Dieu et l’engagement ou la
promesse. Tout chrétien s’efforce de vivre selon les commandements ou la loi de
Dieu, mais finit par se désespérer vu ses limites de les satisfaire. Le coté
corporel du Chrétien est de vouloir satisfaire les commandements par les œuvres
bonnes, comme le corps revêt des habits consacrés – j’ai vu un prêtre se
promener dans la rue avec le chien en parlant sans cesse au téléphone. Cela est
très paisible – mais toutes ces choses ne garantissent pas à l’âme d’être
saint, juste et intègre. Alors comment peut-elle l’être ? C’est par
l’engagement ou la promesse qui est la caractéristique du Nouveau Testament qu’elle
le sera. Le prologue de l’évangile selon Jean que nous avons appris la semaine
dernière est ainsi censé être justement le fondement du protestantisme, selon
l’argument de Luther, car dès le début Jean souligne l’importance de la Parole
incarnée à laquelle le Chrétien croit pour être son peuple. Ainsi, son âme
devient sainte et le Chrétien devient enfant de Dieu comme 1 :12 dit,
« mais à tous ceux qui l’ont reçue, elle a donné le pouvoir de devenir
enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom. » La foi seul la thèse
premier de Martin Luther dont nous projetons le pèlerinage cet été à l’occasion
de 5 centenaires de la réforme, que je cite : « Tout ceci permet de
comprendre aisément pourquoi la foi possède un si grand pouvoir et qu’aucune
bonne œuvre ne parvient à l’égaler. Car aucune bonne œuvre n’est attachée à la
parole divine comme l’est la foi, aucune bonne œuvre ne peut non plus agir à
l’intérieur de l’âme, mais seulement la parole et la foi règnent dans
l’âme : telle est la parole, telle sera aussi l’âme grâce à elle, tout
comme le fer devient d’un rouge ardent comme le feu de par son union avec le
feu. Ainsi nous voyons que la foi suffit à un chrétien, il n’a besoin d’aucune
œuvre pour se justifier. » (fin de citation) Entrons dans le corps du message.
Premièrement, un humble serviteur à la
manière de Jésus. A un moment donné, les Juifs ont envoyé une délégation
composée des sacrificateurs et des Lévites. Les Juifs indiquent en général les
gens qui croient au judaïsme, donc ils peuvent indiquer tous les habitants de
Judée. Mais dans l’évangile selon Jean, le mot Juifs a une connotation de la
classe qui s’oppose frontalement à Jésus et à sa parole. Ils joueront d’un rôle
important pour mettre à mort Jésus. Tout au long de notre recherche de la vérité
à travers l’évangile selon Jean, nous verrons apparaître ces gens comme
opposants farouches à la vérité. Donc, Jésus en dit qu’ils sont enfant de
diable. Ces gens de la classe aristocratique qui constitue une assemblée
religieuse de la nation envoient une délégation faite des sacrificateurs et des
Lévites. Les premiers sont les serviteurs comme Aaron et ses fils qui
apparaissent dans le livre Lévitiques pour officier la cérémonie de l’apport
des sacrifices dans le temple. Les Lévites auxquels Aaron et ses fils eux-mêmes
appartenaient, sont les serviteurs qui assument les affaires du temple, tels
assistance aux sacrificateurs lors de la cérémonie, gardien de la propreté des
ustensiles et parvis, parfois administrateurs et chantres dans le temple. Ces nobles
serviteurs sont venus auprès de Jean-Baptiste pour s’enquérir sur sa mission.
Mais, à part ces fonctions, qui
sont-ils ? Avec un grand contraste avec Jean-Baptiste, nous constatons que
ces religieux sont les gens qui travaillent en vue de satisfaire les gens de
leur hiérarchie. Ainsi, quand la réponse de Jean-Baptiste est ambiguë, ils
s’impatientent et demandent à celui-ci de leur donner la réponse rapidement.
« Qui es-tu donc, disent-ils, afin que nous donnions une réponse à ceux
qui nous ont envoyée. » Les sacrificateurs sont les leaders religieux qui
devaient conduire le peuple vers Dieu par les sacrifices et offrandes. Ils ont
le rôle d’intermédiaire entre le peuple et Dieu. Mais ceux-ci étaient les mercenaires
qui travaillaient pour être vus des autres qui les rémunéraient. Ils représentent
tous les hommes qui dans leur fonction importante, au lieu d’avoir une claire
direction et but, vivent selon le gré de l’opinion des autres. Ou ils
travaillent et participent aux réunions pour sauver leur face dans l’assemblée
et garder une bonne image parmi ses semblables ou hausser la popularité parmi
les électeurs. En un mot, ils sont les politiciens. Dans une quelconque
société, une fois y est entré, chacun doit respecter son règle et sa hiérarchie.
Mais si c’est une religion, cela joue d’une gangrène pour la communauté. Un
serviteur que je connais ; il n’est parmi nous, au lieu de s’intéresser
aux besoins des ouailles, passait la plupart de son temps pour maintenant une
bonne relation avec sa hiérarchie, et par conséquent, malgré 15 ans de service
et son âge de quinqua, reste toujours infructueux. Si nous sommes serviteurs de
Dieu, nous ne devons pas vivre devant les yeux des hommes. Nous devons vivre
devant les yeux de Dieu. Nous devons venir chaque jour et chaque matin à Dieu,
pour confesser nos péchés, de nous repentir profondément.
Alors quel est le témoignage de
Jean-Baptiste ? Le début de son témoignage est censé être passif. Il ne
témoigne pas vraiment. Ca s’est passé par la forme de question-réponse. A la
question : « qui es-tu ? » Il ne répond pas par qui il est,
mais il répond par ce qu’il n’est pas. Il dit, « Je ne suis pas le
Christ. » Ensuite, à la question, « Es-tu Elie ? » ou
« Es-tu le prophète ? » il répond répétitivement, « Non, je
ne le suis pas. » Donc, son témoignage est parsemé de la négativité. Quand
notre mentor parle du témoignage, il souligne la positivité et l’audace et la
conviction. Mais celui de Jean-Baptiste est tout contraire. Que signifie
cela ?
La semaine dernière, nous avons appris
que la Parole qui est Dieu au commencement s’est faite chair, en venant dans le
monde. Quoi que des gens surtout d’autre religion disent que c’est un
blasphème, il est notoire que c’est un acte total d’humilité. Comment Dieu
pourra s’aviser à venir sur la terre pour être semblable à un humain ?
Impossible, mais c’est ce que notre Seigneur Jésus a fait. L’homme est fait de
la chair et de l’esprit. C’est une grande vérité. L’évangéliste Jean le
révélera au fur et à mesure de son écriture. Mais Jésus qui est Esprit devint
chair. Pour quel but ? C’est pour sauver l’homme de sa chair, qui était au
commencement bonne, mais après, était déchu et condamnée à la mort. Il a perdu
l’esprit de Dieu dans ses narines. Dieu choisi que son Fils descend pour sauver
l’homme de la chair et restaurer notre esprit mort en nous, en devenant
obéissant jusqu’à la croix. La sainte victime est une incarnation de
l’humilité.
Jean-Baptiste est le précurseur de
Messie, c’est-à-dire celui qui court en avance pour annoncer sa venue. Il est venu
pour préparer le chemin du Seigneur parmi le peuple. Mais avant tout, il est
celui qui prépare le chemin par la vertu de son maître Jésus qui est l’humilité.
Beaucoup ont été frappé par son autorité, c’est vrai, mais c’est surtout son
humilité qui a fait réussir les gens à préparer le cœur pour accueillir Jésus. Dans
l’Ancien Testament, Moïse est l’homme le plus humble parmi tous les hommes sur
la surface de la terre. Mais dans le Nouveau Testament, c’est Jean-Baptiste est
sur le podium. Quel est le secret de l’humilité pour les chrétiens ? La
raison pour laquelle que ce soit Moïse ou Jean-Baptiste sont les hommes les
plus humbles, est qu’ils sont tous les hommes d’obéissance. Ils ont appris
communément l’obéissance et la mettaient constamment en pratique. C’est là le
secret de pouvoir acquérir la plus grande vertu de l’humilité pour tous les
chrétiens. Une fois que vous obéissez à quelque chose, ou quelque parole, vous
pouvez acquérir cette vérité un pas plus. Dans son livre célèbre, « l’humilité,
la beauté de la sainteté » Andrew Murray dit, en encourageant tous les
chrétiens à apprendre l’humilité dans l’école du Christ, qu’il n’y a pas d’âge
pour apprendre l’obéissance. Il dit que la pensée qui dit qu’on apprendra
l’obéissance au fur et à mesure de notre carrière chrétienne est une grande
erreur qui comporte un préjudice grave qui nuit l’âme. La matière d’obéissance
dans cette école sera de s’exercer à apprendre l’obéissance de plus en plus
grande, mais quant au principe de l’obéissance, Jésus nous ordonne solennellement
que nous devions obéir dès le premier pas chrétien de façon absolue. Donc,
Murray conclut en disant, « quant à l’obéissance, un enfant de 5 ans peut
montrer l’obéissance aussi absolue que le jeune homme de 18 ans. Il est navrant
de voir beaucoup de chrétiens faire des tris entre des obéissances applicables et
des obéissances non applicables. Mais l’obéissance et le tri sont les mots qui
ne peuvent aller ensemble.
On quand on s’exerce à obéir, et quand
on s’exerce à s’humilier, nous en venons à avoir habitude de l’abnégation,
comme nous la voyons dans ce témoignage passif de Jean-Baptiste. Je ne suis
rien, Je ne le suis pas, Non, etc. L’homme a tendance de dire que je suis
quelque chose. J’ai fait au moins cela. Ma dévotion est quand-même meilleure
que celle de mon prochain, etc. Mais regardons les réponses de Jean-Baptiste,
il n’a aucune teinte de ce genre de prétention. Elles sont parsemées par des
non. Ainsi sa vie est remplie des non-être, comme si elle va bientôt s’anéantir
et disparaître de la terre. Enfin, à l’insistance de ses interlocuteurs, il
cite la parole d’Esaïe pour dire que son identité n’est qu’un éphémère. « Je
suis la voix de celui qui cire dans le désert : Rendez droit le chemin du
Seigneur. » Il ne s’identifie qu’à une voix qui se fait entendre dans le
désert. Combien les gens, à une moindre piqûre verbale, se laissent agacer par
un sentiment, jusqu’à pleurer toute la nuit. Les gens deviennent cadavres, si
on leur enlève leur fierté, dit-on. A chaque mot blessant, il bondit comme si
la fin du monde est arrivée. C’est la réalité de l’homme déchu !
Mais nous devons reconnaître que cette
attitude si humble d’abnégation de Jean-Baptiste venait d’un endroit plus
profond. Jean-Baptiste est celui qui mettait en pratique son propre sermon. Il
sermonnait à chaque occasion qui se présentait, « Jésus est l’Agneau de
Dieu. » Ce n’est pas simplement qu’il voulait le dire tout le temps comme
matière de sermon, mais pour dire qu’il est vraiment Agneau de Dieu par qui l’expiation
de tous les hommes y compris lui-même de tous les péchés arrivera. Jean-Baptiste
si Saint si pieux était aussi un homme pécheur, descendant d’Adam dont la
nature est corrompue foncièrement. Il est celui qui partage le péché originel
avec les autres.
En 1560, Jean Calvin a dit dans les
premiers pages de son livre de « institution de la religion
chrétienne » que la connaissance de Dieu et la connaissance de soi sont
étroitement liée, et dit que la conscience poignante de notre misère de ce
monde nous fait tourner nos regards vers le ciel, mais d’autre part, l’homme ne
peut se connaître vraiment qu’après avoir contemplé la face de Dieu. L’orgueil
étant enraciné en nous, nous croyons toujours être justes et intègres, sages et
saints. Un siècle après, fortement influencé par le Port-Royal janséniste, Pascal
dit à peu près la même chose, « l’homme reconnaît sa misère en même temps
qu’il connaît que Jésus-Christ est seul le vrai Dieu. » Jean-Baptiste,
même s’il officie le baptême dans le Jourdain, ne savait pas au début qui est
le Christ. Il est un prototype de la personne qui cherche la présence de Dieu.
Il connaissait bien la méchanceté des hommes. La misère à laquelle il était confronté
quotidiennement, le faisait aspirer à la présence de Dieu, mais sans savoir de
plus. Mais un jour, le Ciel s’ouvrit et lui indiqua le Fils de Dieu, et quand
il contempla le Fils, il était celui qui venait au nom du Seigneur, pour sauver
le monde. Alors, Jean-Baptiste, d’autre part, maintenant qu’il connaît le Fils
de Dieu, comprend mieux combien la misère de ce monde est profonde y compris sa
réalité personnelle misérable. Il sentait vraiment qu’il n’est rien sans
secours de Jésus. Il n’a rien possédé et n’a rien à avancer comme un quelconque
mérite devant Dieu. Toute la fierté humaine en lui disparaît comme une écume de
la mer.
Deuxièmement, le témoignage véridique
de Jean-Baptiste. Si nous lisons les 26 à 34 nous trouvons qu’il y a quelques étapes
à observer. D’abord, J-B ne parle pas tout de suite l’Esprit-Saint après le
témoignage de son baptême ? L’auteur dit qu’il officie le baptême d’eau
dans le Jourdain. Mais normalement, après ce constat devait venir le fait qu’il
y a un autre baptême. Mais Jean-Baptiste ne parle pas tout de suite du baptême
du Saint-Esprit. Tout le monde comprend bien ce qu’est le baptême d’eau. Et
c’est facile à l’appréhender. Mais pour comprendre le baptême du Saint-Esprit,
il faut l’intermédiaire, c’est Jésus. Quand l’apôtre Paul est arrivé à Ephèse,
il y avait un groupe d’hommes qui était disciples de certain érudit d’Apollo.
Paul leur a demandé, « Avez-vous reçu l’Esprit-Saint quand vous avez
cru ? Ils lui répondirent : Non nous n’avons même pas entendu parler
qu’il y a un Esprit Saint. Il dit : Quel baptême avez-vous reçu ? Ils
répondirent : Baptême de Jean. » Paul explique qu’il y a un autre
baptême que celui de Jean. Alors Paul les baptisait au nom de Jésus-Christ. Le
Saint-Esprit vint et ils se mirent à parler en langue et à prophétiser.
De nos jours, nous trouvons parfois
quelques personnes qui prétendent être baptisés dans l’église, mais leur mode
de pensée n’est pas complètement changé. Ils souffrent beaucoup de leur
culpabilité du passé, et continuent de vivre comme auparavant dans la vie de
péché. C’est qu’ils ne sont pas encore baptisés par l’Esprit-Saint. Le baptême
du Saint-Esprit est difficile de recevoir. Il arrive seulement quand on connaît
Jésus-Christ personnellement. Jean-Baptiste se met à parler de la personne de
Jésus-Christ, avant de présenter l’œuvre du Saint-Esprit.
De nouveau dans son témoignage, nous
trouvons sa marque d’humilité plusieurs fois. Dans le verset 27, il est dit
qu’il n’est pas digne de délier la courroie de sa sandale. Puis plus tard, il
dit qu’il est moins âgé, mais qu’il me procède, et dit encore qu’il ne connaissait
pas encore, avant que le Ciel lui ait indiqué. Il ne prend pas l’initiative
pour juger quoi que ce soit de son chef, mais s’attend toujours à la parole
divine pour se comporter selon elle. Jean-Baptiste est un personnage
extrêmement célèbre en Palestine à l’époque, car tous les hommes de toutes les
régions sont venus auprès de lui pour être baptisés. Beaucoup disaient qu’il
est le Messie. Mais, Jean-Baptiste n’agit pas à son gré pour conduire son
ministère à sa propre manière. Beaucoup de chefs des mouvements sectaires
prétendaient qu’ils ont vu une vision, trouvé un manuel réservé à lui, etc.
Mais d’un commun accord, ils ajoutent quelque chose d’alpha au-dessus la Bible,
pour confondre et séduire les gens. Mais le peuple de Dieu doit se laisser guider
par l’unique parole de Dieu. Jean-Baptiste voit une vision mais il ne
l’interprète pas à sa guise, mais il s’attend à Dieu pour recevoir les
instructions la concernant. Et quand il s’y attendait, Dieu les lui a donné.
Après, il agissait. C’est l’acte de l’humilité de s’attendre, quand on est
serviteur de Dieu.
Ensuite vient le summum du témoignage. Beaucoup
de gens expriment leur souhait de rencontrer Jésus personnellement. Un jeune
homme se plaint pourquoi Jésus ne vient pas le rencontrer. Mais Jean-Baptiste
dit, « Voici, l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. » Cela
veut dire qu’il est un cadeau de Dieu, et nous n’avons qu’à l’attraper. C’est
aussi simple que cela. Le problème est qu’on pense que c’est difficile. Nous
n’avons qu’à avancer nos pas pour venir vers lui et confesser nos péchés qu’il
a promis de nous enlever. Alors, l’opération du pardon étant accomplie, hop
voilà nous avons noué une relation d’amour personnelle et inséparable avec
Jésus. N’est-ce pas si facile ? Mais c’est tellement facile, qu’on n’y
croit pas vraiment.
A propos, il y a un autre problème qui
empêche d’avoir la relation avec Dieu. Si Dieu vous offre un cadeau qui vous
ôte le péché, que ferez-vous après ? La joie s’en va, quand vous ne
l’appréciez pas continuellement. Une boulangère que je vois d’habitudes a eu un
visage sombre, et à la demande de pourquoi, il dit « j’ai un petit
souci ». Sa parole est vraie, un petit souci change toute la donne, y
compris la couleur de visage. Par exemple, je l’ai dit hier matin au PQ, la
fatigue. Il s’agit de la santé. Vous êtes intelligent, si bien que vous
analysez bien l’effet de la fatigue biologique. Mais savez-vous ? Si vous
lisez dans la Bible, il y a de multiples personnages qui sont fatigués mais ont
donné toute leur force à Dieu et qu’ils sont bénis. Regardez Néhémie sur les
travaux de murailles de Jérusalem. Regardez Jacob qui travaillait nuit et jour
et a 12 enfants garçons seulement garçon. Ruth, qui s’en va chaque matin au
champ pour glaner les épis. Pensez-vous qu’ils sont les superman ou woman ?
Je ne pense pas, quand ils ont obéi à l’ordre de Dieu et à la volonté de Dieu
malgré leur handicap ou fatigue, Dieu s’en réjouissait et envoyait et versaient
sa bénédiction au-delà de l’imagination. Si vous ne surmontez pas votre pensée
limitative et ne vous donnez pas comme un sacrifice vivant à Dieu, Dieu ne vous
bénira pas, si ce n’est qu’une petite série de succès mondains. Déjà le succès
mondain, c’est difficile de décrocher. A plus forte raison pour la cause
spirituelle. Vous ne l’aurez pas, c’est sûr. Il est inutile de supplier à votre
pasteur, « priez pour moi priez pour moi », tant que vous êtes pas
prêt à lui obéir. Rick Warren dit, « certain dit : désolé, pasteur,
je ne serai pas ce soir, mais rassures-toi que je suis avec toi en
esprit. » Qu’est-ce que cela veut dire, Warren dit rien. Ca n’a aucune
valeur, renchérit-il. Si je le cite encore, « le problème de sacrifice
vivant, c’est qu’il peut quitter l’autel, ce que nous faisons souvent. Nous chantons,
‘en avant, soldat du Christ’ le dimanche, et le lundi nous nous absentons sans
permission. » Voilà, la raison pour laquelle même les chrétiens rachetés,
la relation d’amour ne continue pas avec Jésus et perd le goût du chrétien dans
le monde.
Il vous faut savoir mesurer, car c’est
un thème très crucial, à quelle valeur votre sacrifice est apprécié par votre
Seigneur, Jésus. Dans ce sens ça vaut la peine que je vous cite encore Warren,
le célèbre pasteur américain contemporain. Si nous louons le Seigneur même sans
en avoir envie, (un peu comme le PQ de CCU fade de jeudi dernier, ndlr) si nous
sortons du lit pour l’adorer dans le sanctuaire malgré la fatigue ou si nous
aidons les autres malgré notre épuisement, nous offrons à l’Eternel un
sacrifice qui lui plaît. Vous allez au temple, quand vous aves la bonne santé,
ça c’est ce que tout le monde peut le faire. Mais quand vous venez quand vous
êtes très fatigués, peu importe que vous ne receviez aucune grâce pendant ce
temps, cela est quelque chose qui plaît à Dieu. Ca dépasse un peu votre
entendement ? Je comprend, mais cela ressemble à l’huile concassé pour
allumer le parvis du temple toute la nuit, selon Les lévitiques chapitre 24.
Ensuite, le but du ministère est marqué
dans le témoignage. Jean-Baptiste ne travaille pas pour travailler. Il y en a
beaucoup d’étudiants qui travaillent pour travailler. Pour toute sorte de
travail, il faut un but. Pour Jean-Baptiste, c’est de faire ressortir Jésus, en
se faisant mourir. Une fois, il confesse qu’il doit diminuer afin que Jésus
grandisse. Quand nous servons l’œuvre de Dieu, nous devons mettre tout notre
accent de présenter Jésus-Christ proprement dans le cœur des brebis auxquelles
nous enseignons. C’est une tâche laborieuse et très difficile. Quand nous avons
un moindre accent sur nous-même et notre ego et égoïsme, cela se révélera l’un
jour et à l’autre, pour gâcher notre enseignement. Jean-Baptiste était le
vétéran dans cette matière. Donc, quand ses disciples se mettent à suivre
Jésus, il disparaît de la scène sans aucun regret marqué par l’auteur. Nous
devons surmonter notre propre tristesse, notre esprit d’abandon, notre égoïsme
pour le combat de salut de Dieu, contre l’ennemi. Voilà le but du ministère de
Jean et qui doit être le nôtre dans nos services. Nous devons savoir tout
accepter, si cela contribuait au salut d’une âme. Nous devons dans cette
matière Yesman.
Troisièmement, l’appel aux premiers disciples.
En voyant le lendemain encore Jésus passer, Jean rend le même témoignage.
« Voici, l’Agneau de Dieu. » Alors deux de ses disciples qui étaient
avec lui se sont mis à suivre Jésus, en tournant leur dos à leur maître. Ils
n’ont même pas dit « Au revoir. » Mais Jean-Baptiste est le vétéran
de la maîtrise de soi. Donc, pas de problème. Il s’en réjouit plutôt. Les disciples
changent le camp et continuent leur chemin. C’est l’œuvre de Dieu qu’il n’y a
pas d’intervalle, ni le pose, en marche tout le temps.
Quand les disciples de Jean rencontrent Jésus, ils
posent la question un peu bête, « Seigneur où demeures-tu ? » Cela
n’est pas une question qui interroge au sujet de son domicile. Déjà, Jésus n’a
pas de maison à habiter, et mettre sa tête. Ici, les premiers disciples ont
soif de connaître Jésus et ils veulent habiter ensemble avec lui pour cela.
Pour l’évangéliste Jean, le terme « demeurer » porte un poids
important. D’abord, de nos jours, les gens sont vagabonds sans trouver
l’endroit où ils peuvent jeter la racine de leur vie. Pour eux, demeurer n’a
pas trop d’importance, mais plutôt comment déménager, ou changer le domicile en
moins cher et plus avantageux. Ils sont flottants tout le temps de leur vie et
périssent sans trop de fruit valable. C’est un grand dommage à nos jours, où on
est tellement habitué de surfer à tout vent d’internet. Le facebook fait
vraiment gaspiller le temps. Un des candidats présidentiels a bien trouvé ce
méfait, me semble-t-il. Nous ne devons pas chercher l’accès à l’internet, mais
nous devons chercher tout le temps, à la maison, à l’école, l’accès à la
vérité. Pour avoir accès à la vérité, il faut demeurer dans un même endroit
pour jeter la racine de la vie. Connaissez vous Immanuel Kant, grand philosophe
allemand qui n’a jamais quitté son village ne serait ce qu’une seconde de sa
vie en dehors de quelques kilomètre de périphérie. Bien sûr que ce n’est pas la
géographie qui est important. Mais ça joue aussi. Jean dira, « demeurez en
moi, moi en vous, alors vous porterez beaucoup de fruits. » Paul dit,
« Soyez enracinés et fondés en lui, affermis dans la foi d’après,
etc. » Si nous suivons ces conseilles, je suis sûr qu’un jour à l’autre,
d’une manière ou d’une autre, nous en viendrons à trouver la vérité cachée.
Demandez dès maintenant comme les disciples de Jean, à Jésus, « où
demeures-tu ? » avec les yeux étincelants. Jésus vous conduira au meilleur
endroit pour vous, ne serait-ce que 157 rue les blains à Bagneux, ou ailleurs
en tout cas pour le meilleur pour vous. Puis, restez là où Jésus vous conduit,
jusqu’à ce qu’il se révèle à vous. Au bout d’une ou deux nuits déjà,
étonnamment, ces jeunes gars en viennent à trouver la vérité. Quelle
merveille ! Combien de temps Nicodème essayait-il trouver ça parmi ses
parlementaires avides de pouvoir ? Combien de temps la samaritain
essayait-il trouver ça parmi les candidats de mari ? Mais ils tournaient
sans cesse en rond sans trouver rien. Mais du coup ces jeunes gars, quand ils
ont cette soif de connaître la demeure de Jésus, ils en viennent à trouver la
vérité. La vérité n’est pas accessible à nous via des efforts redoutables. Nous
n’avons pas besoin de parcourir mont et val ou traverser l’océan, seulement si
nous avons cette soif de la connaître, elle approche d’emblée, afin que nous la
trouvions.
Quatrièmement, les témoignages des premiers disciples.
Parmi eux était Jean. Il suit la scène de près et raconte comment ils se mirent
à suivre Jésus. Il est aussi un narrateur. Il est éducateur, ou pédagogue. Dans
la narration, Jean est gentil, car quand les gars disent, « Rabbi »,
il pense aux auditeurs et donne son commentaire, « ça signifie
Maître. » Puis quand André dit à Pierre, « c’est Messie », il
comprend la faible capacité de langue des auditeurs, et ne rate pas de
commenter, « ça veut dire Christ. » Maintenant, quand Jésus dit,
« Tu es Céphas », il donne le commentaire, « ça se traduit
Pierre. » Nous devons savoir commenter ainsi, pour que les débutants
puissent bien comprendre la Bible. Pour cela, comme enseignant biblique, il
faut beaucoup étudier en tout domaine. Pour le cas de Jean, sa spécialité
semble être la linguistique. Quand nous les invitons à l’étude de la Bible,
nous devons rendre facile et compréhensible notre enseignement. Il ne faut pas être
trop érudit pour ça. Je recommande le manuel biblique au mercredi matin pour
les enfants, version du français courant. Ca contribuerait à ce but, je pense. Ceux
qui ne connaissent pas bien la Bible, rendent son enseignement compliqué avec
des mots pédants. Mon propos, c’est que nous ne devons pas perdre l’esprit
d’apprentissage quand nous sommes jeunes, alors Dieu nous bénit afin que nous
puissions dispenser des doctrines librement et très facilement même pour les
enfants à enseigner.
Il y a le 2e gars, il s’appelle Philippe. Est-ce
que vous riez quand vous lisez ce mot familier apparaissent dans le
questionnaire de façon moins conventionnel ? L’appel des jeunes est
toujours un événement hilarant. Il faut s’en réjouir à cœur ouvert. Tandis
qu’André va d’abord à son frère pour rendre témoignage à Jésus, ce gars court
vers son ami pour rendre témoignage à Jésus. Celui-ci s’appelle Nathanaël.
Philippe dit à ce dernier, « Nous avons trouvé celui dont il est parlé
dans la loi de Moïse et dans les prophètes, Jésus de Nazareth, fils de
Joseph. » Ici, par rapport à Jean qui est linguiste, Philippe est plutôt
l’historien philosophe. Il est versé dans la loi de Moïse et les prophètes.
L’Ancien Testament est composé en trois parties : celle de la loi, celle
des prophètes et celle de poésie. Et les deux premiers parties sont plutôt
abondants dans la préfiguration du Messie à venir. Philippe est très intelligent
et a étudié sûrement beaucoup avec un intérêt inégalable à ses contemporains.
Il y a quelques années, j’ai étudié la prédiction de la venue de Jésus du point
de vue des anciens testaments et j’ai trouvé que la liste est longue. J’ai
dépensé presque 2 ans dans mes messages à ce sujet. Dieu voulant, avec quelque
correction du français par les autochtones, j’aimerai lire de nouveau ces manuscrits
pour faire un livre à l’usage des générations ultérieures. En écoutant son
témoignage, néanmoins, Nathanaël n’a pas été si impressionné, car en lui il y a
quelque chose qui le bloque pour recevoir le témoignage du chrétien.
Si nous voyons le texte d’aujourd’hui, le mot d’ordre
de l’invitation semble être « viens et vois ». Jésus l’a utilisé au lieu
d’expliquer longuement la raison, et Philippe emploie le même ordre, quand il
invite son ami Nathanaël. Alors leur invitation marche. Les invités sont venus
et ont vu, et voilà, ils sont changés. Bien sûr que si Jésus et Philippe
utilisaient les mêmes mots, le contenu doit être très différent, car l’un est
homme et l’autre Dieu. En tout cas, Philippe utilise ces mots pour inviter ses
pareilles. Comme nous l’avons vu, Philippe est une personne très érudite et
éloquente, mais il ne fait pas le recours à ces choses pour expliquer
longuement, mais il propose seulement à son interlocuteur de venir et voir. De
même nous aussi nous pouvons faire valoir ces mots pour notre invitation.
Or, ces mots d’invitation employés par Philippe impliquent
pas mal de vérité, quoi qu’apparemment ils soient simples. D’abord, cela révèle
la confiance du requérant dans la puissance de Dieu. Jésus aurait lui aussi mis
confiance en Dieu, quand il invitait les gens. Quant à Philippe, après avoir
rencontré Jésus, il a eu pleine confiance en Jésus qui travaillera en faveur de
son ami, s’il l’invitait. Dans cet acte, nous apprenons que quand nous invitons
les gens, nous ne devons pas les inviter à tel ou telle dénomination, mais à la
puissance de Dieu.
Donc, il est crucial de comprendre que Philippe le dit
pour qu’il s’occupe de lui ensemble avec Jésus. Il collabore avec lui pour
cette âme. Il ne fait pas retomber la responsabilité à Jésus seul. Certains
invitent les amis à l’église avec une vague espérance qu’il reçoit la parole du
pasteur et touché par l’ambiance. Mais, non, il faut que celui qui invite est
invité à prier et soigner l’âme jusqu’à ce qu’il rencontre Jésus. Dans ce sens
les mots de Philippe « viens et vois » peuvent être interprétés avec
d’autres expressions : « Ne t’inquiète, viens seulement, je vais
voir. » Bien sûr que désormais, Jésus principalement s’occupera de son âme,
mais il n’en est pas moins que le rôle de l’invitant a amoindri. Il est là pour
que son ami grandisse jusqu’à devenir disciple de Jésus avec prière.
Ensuite, ces mots requièrent quand-même une démarche
positive. Les gens ont enclin d’entendre toute l’explication instantanément
avant de juger immédiatement. Mais Les requérants demandent à leurs
interlocuteurs de tendre un pas vers Dieu. Soit ils marchent, soit ils prennent
le bus, ils doivent consommer un peu d’énergie et d’argent pour se déplacer.
Donc, cette invitation en vient à tester la motivation des interlocuteurs.
Ensuite, quelle était la rencontre entre Jésus et
Nathanaël ? Dans les dires de Nathanaël, nous trouvons qu’il était un
homme de sens commun. Autrefois, il est vrai que parmi les Israélites, l’homme
sortant de Nazareth est fortement méprisé, car ils pensent que cette ville n’a
point de particularité. La Galilée étant la région déjà peu respectée, cette ville
était méprisée des méprisés. Mais quand il rencontre Jésus, son avis a
complètement changé. Jésus parla de l’endroit où il était avant qu’il le
rencontre. Cela montre que Jésus n’est pas homme, mais Dieu. Il est omniscient
de tout ce qui se produit dans la vie de l’homme. Il s’exclame en entendant les
mots de Jésus : Rabbi, tu es le Fils de Dieu, toi tu es le roi d’Israël.
Cette première impression ne s’effacera jamais dans le subconscient de
Nathanaël. Même si celui-ci apparait peu dans l’histoire de l’évangile,
néanmoins, il ne quittera pas le sein de Jésus jusqu’au bout, et après la mort
de celui-ci, il était un des compagnons de Pierre près de lac de Galilée et sa
fidélité était jusqu’à sa propre mort d’un martyre.
Pour un certain sens, nous tous sommes des gens de
sens commun. Nous suivons le fil de pensée de nos contemporains incrédules et
impies. Nathanaël était un homme difficile de changer. Mais quand Nathanaël a
accepté l’invitation de Philippe et tendu son pas vers la communauté de Jésus,
il en vient finalement à recevoir une grande bénédiction d’entendre de la
bouche du serviteur la parole de Dieu. Rien n’est impossible à Dieu qui peut
changer un homme d’un sens commun à un homme qui adore Dieu. Gloire à Dieu. Que
Dieu bénisse avec l’humilité de Jean-Baptiste, et surtout avec son témoignage
véritable sur l’Agneau de Dieu Jésus. Que Dieu vous bénisse aussi quand vous
invitez vos proches et vos amis et vos brebis avec vos mots d’invitation pleins
de conviction et de confiance.
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