AYEZ
LA PENSEE EN CHRIST-JESUS
Philippiens 2 :1-18
Verset Clé 2 : 5
« Ayez
en vous la pensée qui était en Christ-Jésus. »
Joyeuse Pâque 2017 ! Avant le message, permettez moi
vous raconter un peu d’anecdote. Pendant le voyage à l’Ecosse, les enfants
parlent peu l’anglais. Mais quand même c’était un très joyeux voyage bien
organisé par missionnaire Sarah Loew. Elle devançait les enfants qui la suivaient
comme les poussins suivent la poule et le pasteur les suivait comme gardien de
corps. Celui-ci était leur grand père, mais, il marche comme un jeune homme. Pendant
le voyage, le niveau d’anglais à beaucoup à désirer, quand j’ai posé la
question : Quant did you like ? écrit sur le menu dans une
restaurant.
J’ai été impressionné du fait que l’homme de foi John Knox
se fait intervenir dans la politique pour finalement détrôner la reine Anne. Si
nous sommes serviteurs de Dieu, nous devons nous intéresser à la politique et
être influenceurs. Une politicienne française a dit qu’elle est extrêmement
croyante, mais que l’église s’emmêle trop dans l’affaire, mais qui
s’intéressera à la société et à la politique vraiment si ce n’est les hommes de
Dieu et les croyants ?
A la question du cuisinier francophone que nous avons
rencontré par hasard, « Qu’est-ce que tu vas devenir ? » notre
petit poète répond, « je vais devenir un militaire ». Avec mon esprit
restant depuis mon dernier message, je l’ai interprété comme s’il veut devenir
comme général De Gaule. J’ai trouvé que l’écosse est la patrie des grandes
personnages tels Adam Smith, le grand économiste écossais appelé père de
l’économie moderne, et Livingstone, le grand explorateur et missionnaire
d’Afrique du 19e siècle. C’est pourtant navrant de voir les églises
transformés soit hub soit gallery. Depuis 1999, le parlement écossais est formé
pour avoir une certaine autonomie à l’égard du gouvernement du Royaume uni. En
retournant, nous avons à cœur de prier que ayant pour ascendant John Knox – le
grand réformateur écossais équivalant à Luther en Allemagne et Jean Calvin en France
– et Eric Liddel, - athlète de champion olympique de 1924 de Paris, qui est
devenu très célèbre à cause de son renoncement de la compétition du fait que
c’était le dimanche elle se tenait, - la chrétienté du pays d’Ecosse soit restaurée
tant soit peu par les bons politiciens selon Dieu.
Maintenant entrons dans le corps du message. Premièrement,
Si vous avez quelque consolations… Lisez les versets 1 et 2. « S’il y a
donc quelque consolation en Christ, s’il y a quelque encouragement dans
l’amour, s’il y a quelque communion de l’Esprit, s’il y a quelque compassion et
quelque miséricorde, mettez le combe à ma joie afin d’avoir une même
pensée ; ayez un même amour, une même âme, une seule pensée. »
D’abord consolation. Qu’est-ce
que consolation ? Larousse définit, « 1) Soulagement apporté à un
chagrin, à la peine de quelqu'un. 2) Sujet de satisfaction, de joie au milieu
des épreuves » Où
pouvons-nous trouver la consolation, dans ce monde, où il arrive beaucoup
d’événements tristes et désolants. Vraiment, nous sommes désolés d’entendre les
mauvaises nouvelles dans ce monde. Parfois, on est attristé d’entendre la
nouvelle du décès inattendu de nos proches. On est désolé de voir les gens se
décrocher sans effort. Nous nous désolons de voir le phénomène de croissance
des morts sur la route, le terrorisme grandissant, la guerre par le
bombardement, etc. Mais Paul dit que tous peuvent trouver la consolation dans
le nom de Jésus-Christ. S’il dit que si vous trouvez quelques…, cela veut dire
que si nous voulons la chercher, nous en viendront à la trouver. A cette
Pâques, Jésus, notre Agneau pascal s’apprête toujours à donner à beaucoup
d’âmes désolées sa consolation. Quand Marie Madeleine pleure devant tombeau de
Jésus, Jésus ressuscité vient et essuie ses larmes. Quand la veuve de Naïn
vivant seule avec son fils unique, voit celui-ci mourir et que son corps git
dans le cercueil froid, Jésus vient vers lui, et dit, « Femme, ne pleure
pas. » Quand la femme Samaritaine se désole de son insatisfaction malgré 5
fois de mariage, et son concubinage actuel avec une star de Samarie, Jésus
vient et lui dit « si tu me connais, tu m’aurais demandé à boire et cet
eau jaillira en toi jusqu’à la vie éternelle. »
Ensuite, encouragement dans
l’amour. Ici, l’amour est la même chose que la promesse avec laquelle Dieu
manifeste son amour envers ses élus. Il y a le dicton, « ne doutez jamais,
dans l’obscurité, de ce que Dieu vous a révélé dans la lumière. » Tout le
monde passe l’obscurité de la vie un moment ou l’autre. Les gens se disent,
« Bon courage », pour camoufler un peu leur incapacité de trouver la
solution. Comment peut-on trouver le vrai courage avec lequel nous pouvons nous
en sortir de notre obscurité de la vie ? En un mot, nous pouvons saisir le
courage, quand nous saisissons la volonté de Dieu mise sur nous par notre
Créateur. Il y a trois exemples les plus représentatifs dans la Bible. D’abord
Paul. Paul est prisonnier et rencontre la tempête meurtrière avec l’équipage du
bateau qui mène à Rome et il est considéré comme mort. Mais à ce moment, Jésus
apparait et dit, « Prend courage, car de même que tu as rendu témoignage
de moi dans Jérusalem, il faut aussi que tu rendes témoignage dans Rome »
(Ac 23 :11) Paul survit la tempête et arrive à Rome avec tous les
prisonniers qu’il encourage. Nous souffrons des souffrances dont nous ne
connaissons pas parfois pourquoi, alors nous nous décourageons. Mais si nous
connaissons ce pourquoi, en nous basant sur sa volonté, nous prenons courage et
nous levons. N’est-ce pas le cas récent de Joseph dans la Genèse ? Il est
vendu pars les frères et comploté par Madame Potiphar concupiscente, et ignoré
par le Chambellan qu’il a sauvé, donc, toutes les conditions de découragement
sont fournis pour Joseph, mais il ne se décourage jamais, alors que lui aussi
est un homme plein de tristesse et de larmes. Il pleure devant ses frères. Seulement,
il ne se décourage jamais parce qu’il sait pourquoi il a été amené ainsi pour
souffrir sans fin dans un pays étranger. C’est la volonté de Dieu de sauver
quelques-uns de son entourage en Egypte, surtout sa famille dans un temps
inconnu d’avenir. Un autre exemple sera Jérémie. Malgré la promesse de le
sauver dite par Dieu, la situation de Jérémie ne s’améliore pas, Jérémie tombe
encore plus bas dans la détresse et la difficulté ; il est emprisonné, et peut
craindre la mort, à la fois de la part des citoyens de la ville et de la part
de l’ennemi qui est extérieur des murs. Mais quand la ville est prise, il
entend de nouveau Dieu lui parler : « En ce jour je te délivrerai et…
je te sauverai, et tu ne tomberas pas sous l’épée ; ta vie sera ton butin,
parce que tu as eu confiance en moi, dit l’Eternel » (Jr 39 :17,18). C’est
sa source de courage au moment le plus sombre que de croire en le salut
prochain de Dieu.
Ensuite la communion de
l’Esprit. La communion est différent que la communication. Nous sommes d’une
époque de communication. Mais la mauvaise communication est une source de la
division plutôt qu’une source de l’union. Vraiment il semble que la désunion
est un des plus graves problèmes de nos jours, contrairement à ce qu’on espère
avec l’inimaginable développement de la communication. Nous pouvons communier
avec Dieu par l’Esprit. Nous pouvons devenir un avec Dieu par l’Esprit qui agit
toujours avec la parole de vie. Une fois, quand 5000 hommes se réunissent
auprès de Jésus, Jésus a plein cœur de berger et réalise un miracle de
multiplication de pain pour nourrir tous ces hommes. Mais après cela, Jésus se
met à parler du pain du ciel qui se réfère à la parole de Dieu qui nourrit
l’âme de l’homme, car l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais par la
parole qui sort de la bouche de Dieu. La foule se dit de quoi il parle, puis
100 par 100, 50 par 50, 10 par 10, 5 par 5, 1 par 1, tous sont dispersés et
disparaissent de la scène, en sorte qu’il n’y reste plus personne auprès de
Jésus sauf les 12 disciples, donc 24 yeux écarquillés et 12 bouches mangeurs.
Jésus ne leur dit pas à ce moment « t’inquiète », mais, « C’est
l’Esprit qui vivifie. La chair ne sert de rien. Les paroles que je vous donne
sont Esprit et vie. » Alors, « vous aussi vous en allez ? »
dit Jésus. Pierre répond, « Seigneur, où allons-nous, tu as la parole de
la vie éternelle. » Si chacun, reçois la parole de Dieu, l’Esprit est là
et il agit, afin qu’il noue une relation d’amour profond avec son Créateur.
Ensuite, la compassion et la
miséricorde. Ces deux mots peuvent être traités en même temps, mais, avec
seulement le poids différent des sujets qui sont homme et Dieu. Dans la compassion,
c’est l’homme qui est sujet. Il compatit avec l’un de ses semblables qui pâtît.
Si vous sentez la peine au fond de cœur avec un souffrant de la vie que vous
trouvez autour de vous, c’est que vous concevez en vous la compassion. La
miséricorde a pour sujet Dieu. Souvent ce mot est utilisé pour dire la qualité
de l’homme, mais l’origine de ce caractère est Dieu. Celui qui sent
profondément la miséricorde divine, devient miséricordieux et compatissant.
Matthieu 5 : 7 dit, « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront
miséricorde ! » J’ai été très étonné de voir une de nos sœurs qui, en
voyageant en Afrique, et voyant un garçon pauvre qui mendiait au-delà de la
vitre de notre voiture, lui a lancé toute sa trousse remplie de stylos et
croyons, et ce garçon, comme s’il a obtenu un trésor inestimable, l’a apporté à
ses parents et dansé devant eux. Sûrement cette miséricorde était venue de la
miséricorde que Dieu avait manifestée pour elle.
Deuxièmement, mettez le comble à ma joie. Paul disait que
s’il trouve quelques… L’homme a tendance de négliger de petites choses. Jésus
dit qu’il confiera de grandes tâches à celui qui est fidèle à la petite tâche.
Mais cette nature négligeant ne profite en rien. Souvent négliger de petite
chose et se concentrer sur des grandes choses semble être plus sage. Mais ce
n’est pas le cas. Quelqu’un d’un élève s’est dit : je ferai peu de cas des
matières moins importantes et mettrai l’accent sur les matières qui ont plus de
poids c’est-à-dire plus de coefficients. Son premier temps aurait pu être
consacré à ces petites matières, mais en raison de son habitude de
procrastination, il ne faisait rien jusqu’à ce que le moment lui arrive où il
ne lui reste que quelques temps qui ne suffisent à peine pour les grandes
matières. Mais il a subit un échec quand une question imprévue est tombé de
cette grande matière et il est privé du moyen de récompenser son échec. Paul
exhorte ici que ses ouailles ne négligent rien mais cherchent et trouvent des
choses utiles, ne serait-ce que quelques-unes.
Or, cette trouvaille est étroitement liée ou corrélée à la
joie. Ces quelques petites choses trouvées et communiquées peuvent servir à
augmenter notre joie de vivre. Paul, sachant ce fait, exhorte aux Philippiens à
faire état de leur grâce pour mettre le comble à sa joie. Le sujet de prière de
Paul à l’égard des Philippiens était que leur amour abonde de plus en plus en
connaissance et en vraie sensibilité. Ici nous voyons l’ardent désir de
l’apôtre Paul de voir les Philippiens abonder dans la joie. Déjà la joie de Paul
à l’égard des Philippiens était grande, quand il dit qu’il prie pour eux avec
joie. Pour Paul, selon sa confession plus tard, ils sont eux-mêmes sa joie et
sa couronne à cause de leur lutte inlassable pour l’Evangile. Mais Paul veut
que leur joie atteigne le sommet par la reconnaissance de l’œuvre du
Saint-Esprit.
Où se trouve la joie dans ce monde où il y a plein de
tristesse et de regret partout ? La joie se trouve en Chris-Jésus.
L’évangéliste Luc est celui qui traite le plus de la joie qui est en
Jésus-Christ. La joie de Dieu est grande quand un pécheur se repend et revient
de ses mauvaises voies. Le grand virement de notre chère sœur Victoire après la
parole de la croix de Jésus pendant la conférence dernière a fourni à l’église
de CCU une immense joie, et le pasteur souhaite que cette joie se propage au
milieu de beaucoup de jeunes ados de ce pays. Luc 15 est l’histoire bien connue
de la parabole du fils prodigue. Le fils cadet d’un père ramasse son héritage
et part loin de la maison. Mais dans le pays étranger, il gaspille tout son
argent par les jeux et avec les prostitués. Puis frappe le pays la famine.
Celle-ci est tellement écrasante que l’homme est obligé de travailler comme
gardien des cochons. Parmi les cochons, il est devenu comme cochon. Ayant faim,
il veut manger les caroubes, aliments des cochons, mais le maître ne lui permet
pas. C’est alors, il s’écrit vers le ciel, « Au secours ». Il revient
à lui-même. « Oh, combien j’ai été mauvais, pour être rebelle. Je
reviendrai à la maison de mon père, car là, il y a pleine d’ouvriers et plein
de nourriture, surtout plein d’amour » Ainsi il retourne ses pas pour se
diriger vers sa maison. Pendant qu’il est encore sur le chemin, le voyant de
loin, le père court vers lui pour embrasser et lui bombarder les bisous. Puis,
le père fait un grand festin avec le veau gras et la danse de la musique en lui
mettant au doigt l’anneau qui symbolise son statut princier inchangeable. Le
fils aîné est stigmatisé par ce fait. Pour lui c’est un scandale, car son père
ne lui a fait jamais un tel festin avec ses amis, malgré ses travaux diligents.
Il est fâché et ne veut pas entrer dans le festin. Mais son père dit, « Ne
te fâche pas, mon fils, voilà, ton frère qui était mort, et il est revenue à la
vie. » La fin de l’histoire, si le fils aîné est entré dans le festin ou
pas n’est pas marqué, mais il est évident que cet histoire en dit long comment
la joie de Dieu est grande quand un homme pécheur revient à lui-même et se
repend de ses péchés.
L’église à Philippe, est née par le virement de beaucoup de
pécheurs vers Dieu comme ce fils prodigue. Quand Paul arrive à Philippe pour la
première fois, il ne trouve pas la synagogue dans laquelle en général en Asie
Paul prêche et prie. Alors Paul cherche un endroit où il peut prier, et au bord
de la rivière, il trouve une femme appelé Lydie et quelques femmes. Paul cause
avec elles, et pendant cette conversation, le cœur de Lydie est ouvert et
invite Paul pour parler plus de l’Evangile chez elle. Elle est une marchande de
pourpre de la classe aisée. Elle est devenue la première femme européenne
chrétienne et devient sûrement une très bonne collaboratrice. Un peu tard, Paul
est emprisonné par quelconque accusation des citoyens, mais Dieu est en sa
faveur et le visite par le tremblement de terre en sorte que toutes les portes
de la prison soient ouvertes. En voyant cela, le geôlier veut se suicider en
pendant que tous les prisonniers ont fui. Mais Paul dit au geôlier de ne pas le
faire, car il est là. Alors le geôlier croit en Jésus et est sauvé. A toutes
ces pensées concernant les Philippiens, Paul a toujours une grande joie.
Néanmoins, quant à la joie, elle n’est pas du passé, elle doit être toujours
présent. Mais Paul veut que sa joie actuelle soit grande et qu’il en soit ainsi
pour la joie des Philippiens.
Paul dit qu’il veut avoir la
joie pour qu’on puisse avoir la même pensée. Puis il exhorte qu’ils aient le
même amour et la même âme. Vraiment l’église doit porter ces mots importants tout
le temps comme une devise, car sans quoi elle perd la validité. Même pensée,
même amour, même âme, quoi que différents statuts, différents arrière-plan,
différents origines, etc. des membres. Puis Paul y ajoute les mots « seule
pensée. » Donc comme le verset clé du texte d’aujourd’hui, pensée est le
thème principal du message de Paul. Les ouailles de l’église doivent avoir seule
et même pensée.
Paul dispense quelques autres
exhortations pour les Philippiens. Sinon, Paul aurait considéré indispensable
quelques disciplines de la vie auprès d’eux. Les hommes sont par nature très
concurrentiels. Ils sont compétitifs. Selon le dicton coréen, si un cousin
achète un champ, mon ventre a du mal. C’est la réalité de l’homme déchu. Mais
si on est chrétien, on doit adopter un autre mode de pensée. Il faut bénir
tous.
Dans les versets 3 et 4, il y a
deux verbes très importants pour la vie chrétienne, dont le premier est estimer.
Un croyant doit savoir estimer ce qui est important. Paul dit une fois
« J’estime qu’il n’y a aucune commune mesure entre les souffrances du
temps présent et la gloire à venir qui sera révélée pour nous. »
L’estimation du royaume de Dieu a une valeur incommensurable. Or, savoir
estimer les valeurs dans ce monde de façon juste est aussi pour un chrétien
normal une grande valeur. Souvent on estime mal soi-même, et estime mal les
valeurs des autres. Mais Paul dit qu’il faut estimer les autres à juste titre, c’est-à-dire
supérieurs à lui-même. Plus on est intelligent, plus cela est une tâche
difficile. Quand on rivalise, et qu’on cherche la vaine gloire, ce n’est pas
parce qu’on se concurrence pour concurrence, mais parce qu’on s’estime
démesurément ou au moins supérieur à ce qu’on est. Cela fait partie de l’aspect
orgueilleux de l’homme. Le chrétien doit renoncer à cela, comme le fondement de
sa foi. Bien sûr que si un recru entre dans la société, son expérience est
moindre par rapport aux anciens. Mais cela ne signifie pas que ceux-ci sont
meilleurs que le recru. Si nous cherchons, nous en venons à trouver sans faute
quelque point supérieur de chaque homme par rapport à nous-mêmes. Paul est en
train de parler de ce point. Seuls ceux qui sont humbles peuvent y arriver.
Ensuite le deuxième verbe est
considérer. Il faut que pour l’homme une juste considération des choses est
primordiale. Dans le monde spirituel, on l’appelle plutôt le discernement. Quand
quelqu’un agit, il agit premièrement en considérant ses intérêts. Paul ne dit
pas que cela est mauvais, mais simplement qu’on ne doit pas s’arrêter là. Si un
chrétien ne pense qu’aux intérêts des autres en négligeant ses propres
intérêts, cela ne sera certainement pas recommandé. Si un chrétien prie qu’un
berger à côté prenne soin de douze brebis, mais qu’il ne prie pas pour qu’il
prenne soin de même une brebis, ce n’est pas si normal. Ce peut risquer d’être
négligeant. Il faut que nous priions pour les réussites des études des autres,
mais, avant ça, nous devons prier que nous réussissions nous-même dans nos
études. Après, le chrétien doit sortir de son cocon d’intérêt personnel, pour
observer et considérer les intérêts des autres correctement. Si nous tournons
nos regards autour de nous, d’innombrables besoins et intérêts se déploient en
attendant nos regards et attraits.
Troisièmement, ayez en vous la pensée qui est en
Christ-Jésus. Le verset 5 dit, « Ayez en vous la pensée qui était en
Christ-Jésus. » Le traducteur français utilise le mot pensée dans cette
traduction, et cela s’harmonise avec d’autres versets. La pensée est en effet
le thème principal de ce texte, pour indiquer quelle pensée nous devons adopter
pour être de vrais chrétiens. Mais ce mot a d’autre traduction, tels en
anglais, « mind » ou « mindset », en français,
« pensée » ou « sentiment », et en allemand
« Sinn » qui correspond ni à la pensée (Denken) ni au sentiment (Gefült)
mais qui correspond plutôt au « sens » en français qui comprend à la
fois pensée et sentiment.
Le mot anglais « mindset » se serait traduit comme
« un cadre de pensée » ou « système de pensée » le mot d’origine
grec « frono » est un verbe qui indique penser et estimer. Donc, les
verbes que nous avons trouvés dans le verset précédent ont tous étroit rapport
avec le mot penser. Ce peut former ou entrer dans le cadre de pensée. Donc, le
verset peut transcrire, « pensez comme Jésus pensait, considérez comme
Jésus considérait, estimez comme Jésus estimait, et sentez comme Jésus sentait
et ressentez comme Jésus ressentait. » En fait tout le cadre et mouvement
mental doit suivre l’exemple de Jésus. Quand on parle de la pensée, on peut le
lier au mouvement intellectuel de l’âme, mais ce n’est pas le cas, ici, le sens
est beaucoup plus large, comprenant le sentiment et the sens in english.
Alors quel était le cadre de pensée de Jésus ? et quel
est son sentiment ou son sens ? En un mot, c’est l’humilité. Tous ses
pensées, sentiments, et sens se tournent autour de cette divine nature :
humilité absolue. C’est paradoxal, car Dieu est l’être le plus haut, assis dans
le ciel, gouverneur du monde visible et invisible, digne d’être autoritaire et austère.
Mais il est le plus humble de tous. Dieu doit siéger sur son trône et juger le
monde selon son droit et ses lois indiscutables. Mais Dieu ne choisit pas ce
chemin de jugement, mais il choisit un autre chemin. C’est le mystère des
mystères comme nommé par Andrew Murray, la beauté de la sainteté qui est digne
d’être étudié pendant toute la vie de l’homme et digne d’être célébré pendant
toute sa vie.
D’abord la vérité de l’incarnation. L’histoire commence par
la naissance de Jésus-Christ. Les versets 6-7 dit, « lui dont la condition
était celle de Dieu, il n’a pas estimé comme une proie à arracher d’être égal
avec Dieu, mais il s’est dépouillé lui-même, en prenant semblable aux
hommes ; après s’être trouvé dans la situation d’un homme. » Jésus
est égal à Dieu. Jésus était décrit dans les premiers versets de Jean, comme
étant égal avec Dieu, car au commencement il était, il était avec Dieu et il
était Dieu. Il existait sous forme de la parole de Dieu et celle-ci devient un
jour homme en descendant sur la terre. La proie à arracher est une expression
pour indiquer la chose la plus précieuse. Vous pouvez imaginer un aigle qui
voltige l’air à la recherche d’une proie pour ses petits affamés. Quant à Dieu,
il ne considère pas Jésus son Fils unique, comme une proie à arracher et décide
de le livrer comme une victime expiatoire. Quant à Jésus, il n’a pas hésité
d’abandonner sa gloire céleste sur le trône, en le considérant comme une proie
à arracher.
Ensuite, c’est la crucifixion de Jésus. A la question de son
interlocuteur, « comment l’incarnation est-elle déraisonnable aux yeux des
infidèles qui objectent en pensant que nous outrageons Dieu, comme s’il
mange et boit et se fatigue etc. » Anselme dit dans « Cur Deus
Homo » (Pourquoi Dieu s’est fait homme ?) qu’il fallait en effet que,
de même que par la désobéissance d’un
homme la mort était entrée dans le genre humain, de même par l’obéissance d’un homme, la vie fût restaurée. Il
fallait aussi que, de même que le péché qui fut la cause de notre condamnation
eut sont origine dans une femme,
pareillement l’auteur de notre justification et de notre salut naquît d’une femme. Il fallait en outre que le
diable, qui avait vaincu l’homme en l’engageant à goûter au fruit du bois (de l’arbre du paradis terrestre),
fût vaincu par l’homme dans la passion qu’il subit sur le bois (de la croix). On dit que son époque de 12e siècle
est une époque de spéculation. Mais elle comporte néanmoins une certaine
vérité.
La prière de Getsémané de Jésus : « que ta volonté
soit faite » était la pensée de Jésus-Christ non seulement devant sa mort,
mais toute sa vie même avant sa naissance. Anselem interprète avec raison,
comme Jésus disait, « Du moment que tu ne veux pas d’une autre
réconciliation avec le monde, j’affirme que par là même tu eux ma propre mort.
Que soit donc accomplie cette volonté qui est la tienne, ce qui revient à
dire : qu’advienne ma propre mort pour que le monde se réconcilie avec
toi. »
Son humilité est tellement grande qu’il s’est humilié comme
esclave. Avant sa passion, Jésus s’abaissa pour laver les pieds sales des
disciples. En voyant son maître laver ses pieds avec la tête sous ses yeux,
Pierre objecte, car dans le monde jamais un maître prend le bassin et lave les
pieds de ses disciples, et que s’il en est ainsi la vie des adeptes de Jésus,
lui aussi devrai laver les pieds sales de ses condisciples. C’était vraiment
dégoûtant de laver les pieds de Judas qui brandit la bourse pour leur chanter
ceci et cela. Ainsi Jésus s’abaisse pour que chaque disciple apprenne
l’humilité de Jésus. Martin Luther a dit, « quand je dis apprendre de
Jésus, ce n’est pas que j’apprend sa puissance miraculeuse, mais son
humilité. » Saint Augustin a dit, « en tant que chrétien, la première
chose à aspirer est l’humilité, et la deuxième chose à aspirer est l’humilité,
et le troisième chose à aspirer est aussi l’humilité. » L’humilité est le
contraire de l’orgueil. Si nous sommes orgueilleux, nous devenons instruments
de Satan tôt ou tard, comme il a fait de lui un instrument de chute de Eve et
Adam. C’est une rigole par lequel Satan s’infiltre dans l’homme, pour qu’il
soit inutile. Donc, nous devons absolument apprivoiser l’orgueil inné de
nous-mêmes, pour que nous soyons instruments utiles à Dieu. Souvent la vraie
humilité est difficile à discerner. L’humilité est différente de la gentillesse
humaine. Quand Pierre disait, « pourquoi je ne peux y aller
maintenant ? Je veux mourir pour toi, » cela semblait à tout le monde
un acte marqué par l’humilité. Mais ce n’était qu’une humilité déguisée, car il
pensait qu’il pourrait suivre par sa force humaine qui le corollaire de son
orgueil caché.
Mais la mort n’est pas la fin en soi. Elle est suivie de la
résurrection de Jésus. Jésus est ressuscité d’entre les morts le troisième jour
de sa mort. Dieu en voyant son obéissance absolue jusqu’à la mort, a un cœur
très satisfait. Dieu se décide de l’élever. Il l’a donc souverainement élevé,
afin que tout genoux se fléchisse, et toute langue se lui confesse. Ainsi il
est devenu Roi des rois et Seigneur des seigneurs. La croix n’est jamais vaine,
après quoi vient la gloire et la couronne. Sans croix, sans couronne. Beaucoup
de gens veulent avoir la couronne, voire beaucoup de couronnes, mais sans
passer par la croix. Mais ce genre de chose n’existe pas. Ceux qui s’endorment
et font grasse matinée ne doivent pas espérer qu’ils auront de bonnes notes.
Pour avoir ceux-ci, il faut qu’on se lève tôt matin et bosser diligemment à
l’école et à la maison. Comme Psaume 126, ceux qui sèment avec larmes,
moissonneront avec cris de triomphe. Celui qui s’en va en pleurant, quand il
porte la semence à répandre, s’en revient avec cris de triomphe, quand il porte
ses gerbes. C’est là le principe de la vie.
Les mots ambigües de verset 12 « travaillez à votre
salut » se traduit autrement, « mettez votre salut en action. »
Si nous sommes sauvés par le sacrifice de Jésus jusqu’à la mort, ce n’est pas
pour notre bien-être que nous sommes sauvés. C’est pour que nous mettions notre
salut en action. L’œuvre de Dieu file, file, chante notre petit poète. C’est
vrai, l’œuvre de Dieu, parfois immobile semblablement, ne cesse de s’étendre et
grandir. Souvent Satan tente l’église, mais aucune puissance maligne ne peut
empêcher l’œuvre de Dieu qui file. Donc la vie sauvée a pour corollaire une
activité combattive. Les âmes sauvées parcourent le pays pour propager le
message de salut aux gens du pays. Et ils reviennent avec les gerbes. La croix
de Jésus avait une telle puissance que berger Elise a décidé de consacrer
entièrement à Dieu sa vie sans regarder même l’humeur de son mari. Elle était
si puissante également pour un ado, qu’elle a décidé de renoncer à son désir
charnel, car Dieu a ouvert ses yeux grandement pour voir comment la raison
humaine est un péché irréversible devant Dieu. Quand elle prie pour le holy
club dans son école, elle peut avoir une vision de voir son école devenir une
école pleine d’ados disciples pieux. Ainsi, joignant au cœur du pasteur
chantant, le salut était en marche.
Si nous lisons les versets 12 et 13, nous pouvons sentir
qu’il y a un peu de paradoxe. En effet, dans le premier verset, il semble que
c’est nous qui devons mettre en action notre salut, tandis que dans le verset
suivant, il semble que c’est Dieu qui est le maître de nos actions. Mais c’est
une marque d’un chrétien humble qui se révèle dans son mode de pensée. Quoi que
nous tentons et réussissons dans nos affaires, nous ne devons pas oublier que
c’est Dieu qui a soulevé et suscité nos pensées, nos volontés et nos actes. Si
nous avons ce mode de pensée, nous pouvons nous protéger de toute la tentation maligne
de Satan. De même nous devons rejeter notre esprit de rivalité et de vaine
gloire, nous devons renoncer à notre esprit plaintif en murmurant
intérieurement. Jaques prévient que si on ne bride pas notre langue, notre religion
est fausse. Nous devons facilement des instruments de Satan. Donc, nous devons
surmonter nos murmures et nous efforcer plutôt de chercher et trouver les
sujets de remerciement qui se produisent dans nos vies sans cesse. Ainsi, nous
pouvons devenir enfants de Dieu sans reproche au milieu de la génération
corrompue et perverse, et brillions comme flambeau dans le monde.
En conclusion, nous devons avoir des yeux éminents pour
trouver ne serait-ce que dans la petite mesure, les sujets d’encouragement, de
consolation, de communion et compassion et de miséricorde. Nous devons les
communiquer les uns aux autres pour augmenter notre joie de vie en même temps
que l’unité dans l’église. Par-dessus tout, nous devons apprendre la pensée qui
était en Chris-Jésus, qui est celle de l’humilité, noyau de la vie chrétienne.
Si nous persévérons à apprendre cette importante matière, Dieu vient nous
transformer d’un homme charnel en homme pieux dans cette génération pour
briller comme flambeau, si sombre soit le monde. Puis, nous serons
irréprochable au jour du Seigneur ! Gloire à Dieu.
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