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dimanche 14 mai 2017

Jean 3 :1-36 (M de 14/5/2017)

IL FAUT NAITRE DE NOUVEAU
Jean 3 :1-36
Verset Clé 3 :3
« Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. »
Quand Jésus appelle Nathanaël, Jésus dit, « en vérité en vérité, je vous le dis, vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme. » Quand Nathanaël entend que Jésus l’a vu sous le figuier, il confesse qu’il est le Fils de Dieu et le Roi d’Israël. C’était son niveau. Mais Jésus veut qu’il soit un homme mûr pouvant voir le phénomène du ciel. Il s’agit de la destination finale de l’homme. La vérité de l’homme s’y rapporte forcément. D’où sommes-nous venus et nous allons ? Jésus rencontre aujourd’hui un homme appelé Nicodème et il utilise son début de phrase d’« en vérité » deuxième fois. Etudions ce matin ce qu’est le royaume de Dieu, puis comment on peut y entrer.
Premièrement, Nicodème et sa confidence. Qui est Nicodème ? Nicodème a trois titres dans le texte : Pharisien, chef des Juifs et docteur. Il est un personnage haut situé dans le domaine de la religion, la politique et l’académie. De nos jours, il correspondrait probablement à une personne qui est un archevêque, en même temps qu’un énarque et qu’un professeur immérité d’une faculté de philosophie, un peu le mélange de M. Vingt-trois, archevêque de Paris, M. Macron, nouveau président élu, et M. Paul Riqueur, un des plus renommés philosophes moderne de la France. Donc, il est normal que tout le monde l’ait adoré et il n’aurait pas pu avancer vite quand il marche dans la rue à cause des abords des gens élogieux. Tous les parents enseignaient à leurs enfants de devenir comme celui-ci. Mais quelle stupéfaction ! Ce haut personnage est venu auprès de Jésus. Vu sa notoriété en Israël, il a choisi la nuit pour venir auprès de Jésus, ce qui est aussi normal. Il n’a aucune raison de venir à Jésus, qui est un simple évangéliste à ce moment. Mais quand-même, il est venu auprès de Jésus. Alors pourquoi est-il venu auprès de Jésus ? La confidence apparue dans le verset 2 nous en dit long qu’il a une certaine foi en Jésus ? Regardez-le. « Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de la part de Dieu, car par personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est avec lui. » Nicodème est un des pairs Juifs qui subliment le miracle. Paul dit que les Juifs cherchent le miracle et les grecs la sagesse. Il est vrai que dans la croyance des Juifs, le miracle prend un poids primordial, un peu comme les catholiques de nos jours. C’est parce que par le miracle, la puissance divine se manifeste.
L’expression utilisée en récurrence chez Nicodème est « comment cela se fait ? » Donc, en venant à Jésus, il ne cesse de dire dans son intérieur, « comment ça se fait ? » « comment ça se fait, » Son exclamation ne peut arrêter chaque fois qu’il entend parler des miracles que Jésus a opéré. Quand il entend le miracle de Cana, il ne peut fermer sa bouche. Comme les Israélites se rendent au moins une fois par an à Jérusalem, les galiléens ont raconté le miracle à noces à Cana, car celui-ci a été devenu la une de tous les journaux galiléens. Mais quand Jésus est monté à Jérusalem, il n’a pas eu besoin de s’étayer sur leur témoignage, car Jésus fait encore beaucoup d’autres miracles. Déjà, Jean est un peu perplexe de comment en choisir quelques-uns pour l’évangile. En tout cas, Jésus a opéré des miracles innombrables. En voyant certains et en entendant d’autres, Nicodème s’est mis à avoir crainte. Il est évident que la main de Dieu est en train de travailler au sein d’Israël.
Sa confidence d’ailleurs révèle une intention. Elle est révélatrice de son envie. On ne sait pas pourquoi Nicodème nomme Jésus docteur. Normalement, soit prophète, soit tout simplement homme, etc. aurait plus adéquat. Peut-être c’est en raison de respect qu’il l’appelle ainsi. Possible. Mais c’est plutôt que lui-même étant docteur, veut avoir un sentiment d’assimilation. Ou, peut-être qu’il a entendu non seulement la nouvelle de ses miracles, mais aussi ses enseignements qui sont parsemés de doctrines. Autrefois, quand à son jeune âge de 12 ans, il est monté à Jérusalem, les docteurs de la loi entouraient le garçon, discutaient avec lui et se laissaient étonnés par sa sagacité. Vraiment sa sagesse et sa parole sont la plus grande merveille et le plus profond mystère et un des plus grands miracles à ses yeux et aux yeux de ses pairs. Voilà, ce qui est l’objet de sa plus grande envie, lui qui est le grand diplômé de l’académie de Jérusalem. Il voulait acquérir si possible, ou découvrir au moins, le secret de sa sagesse, à côté de sa puissance de l’action.
Deuxièmement, il vous fait naître de nouveau. La réponse de Jésus à Nicodème est plus qu’étonnante. Devant un docteur d’Israël, Jésus enseigne la plus grande doctrine chrétienne qui est la nouvelle naissance. Nicodème est docteur, mais je ne sais pas sur quel thème il a écrit sa thèse. De nos jours, avec une petite partie d’étude sur un micro processeur, on devient docteur. Mais Jésus est le vrai docteur qui est versé à tous les phénomènes du monde de à la vie de l’homme.  
Alors il dit, « Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » Autrement dit, si un homme ne naît pas de nouveau, il est vraiment néant, c’est-à-dire il est semblable à un chao. Il ne voit que des choses terrestres qui sont éphémères. Puis après un certain laps de temps qu’il passe sur la terre, il disparaît comme une écume de la mer ou le brume du matin dans la campagne. Tout ce que nous voyons ici-bas n’est une fausse image. Nous nous en avons des complaisances parfois, et nous nous en plaignons parfois, mais tout est destiné à disparaître un jour. L’angoisse de Nicodème est là. Il a beaucoup d’acquis dans le monde : gloire, diplôme, titres, richesse, et famille heureuses avec beaucoup d’enfants. Mais cela ne peut le satisfaire, car dans sa conscience il sait qu’il ne peut les garder à l’éternité. En passant par joie, tristesse, peine et plaisir, il s’apprend de plus en plus la vanité de la vie. Il sait que tout terminerait par sa mort. Mais pourtant, il lutte pour survivre et réussir et s’enrichir. C’est cela qui est le dilemme de l’homme. En sachant que c’est vain, il ne cesse de le chercher. Jésus regarde l’angoisse de Nicodème, et veut lui donner le remède de fond. S’il connaît ça, sa vie sera changée. Sa vie tristesse changera en joie comme dans le festin de noces.
C’est ce que Nicodème a au fond désiré, mais il fait semblant de l’ignorer, ayant mine de rien. Puis il hausse l’épaule de temps en temps comme son vieille habitude. Mais il le cherchait. Jésus le savait. Donc, il l’enseigne. « Si un homme ne nait de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » Cette nouvelle naissance est une fenêtre obligée de trouer pour tout homme pour voir le royaume de Dieu, car l’homme l’a perdu de vue à cause de son péché. Au commencement, Jean le disait, Tout a été fait par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. En elle était la vie et la vie était la lumière des hommes. Voilà, l’état initial de la création. Tout est créé par Jésus et il est la lumière des hommes constamment. Ils ne connaissaient pas les ténèbres, étant entourés par l’amour éternel de Dieu. Dans le jardin d’Eden, Dieu brillait constamment comme soleil. Mais le serpent, le plus malin parmi les animaux s’infiltra dans le jardin pour tenter les hommes, et Eve tomba en mangeant le fruit défendu, et son mari Adam aussi. Cette désobéissance amena les deux dans la peur et la culpabilité et la peine de grosses et la malédiction du sol, etc. Puis finalement ils furent chassés. Le jardin d’Eden, le paradis fut perdu. Donc, tout homme naissant héritent de cette malédiction de Dieu et vivent dans les ténèbres du péché et l’ombre de la mort. C’est un engrenage de l’homme qui est obligé de tourner sans cesse sans voir l’issue. Nicodème, quoi que réussi dans la vie, n’est qu’un être humain qui doit tourner en rond sans cesse dans l’ombre jusqu’à ce que sa vie prenne fin et il aille là où tout être humain s’en va.
Mais Jésus dit, si seulement quelqu’un nait de nouveau, d’emblée, il voit le royaume de Dieu. Autrement dit, il récupère le paradis perdu. Il ne voit pas des choses éphémères tout le temps pour sentir la vanité et la tristesse, mais il voit le royaume de Dieu et s’en réjouit infiniment. Quel heureux événement !
A Nicodème qui est pourtant hébété, Jésus donne une explication avancée. Comment la nouvelle naissance se produit-elle ? Jésus explique qu’il y a deux éléments pour cette opération sensationnelle. D’abord l’eau, ensuite l’Esprit. Ces deux éléments se réfèrent au témoignage de Jean-Baptiste. Il dit qu’il baptise d’eau, mais il y a un autre qui vient après lui, et qui donne par contre le baptême de l’Esprit. Donc, naitre nouvellement, signifie être baptisé par l’eau et l’Esprit, d’abord par Jean-Baptiste, ensuite par Jésus-Christ. Tout homme doit passer par là pour visionner le royaume de Dieu. Sinon, il restera toujours dans les ténèbres.
Parlons un peu plus à ce sujet. L’expression suivante vous semble un peu bizarre, mais Jésus lui-même a expérimenté la nouvelle naissance. Jésus est entièrement homme et entièrement Dieu. Bien sûr qu’il n’a pas commis le péché, mais il n’est pas un souverain sacrificateur qui ne comprend pas l’homme, mais qui comprend, même compatit avec l’homme parfaitement, parce que quoi que Dieu, il est devenu homme et passait toutes les épreuves et tentations que l’homme puisse avoir dans sa vie. Donc, il comprend parfaitement vous et moi. Il n’est ni indifférent, ni comme certains savants le disent, impersonnel. Il est très personnel et très intéressé à la vie de chacun. Il me connait mieux que moi.
Mais lui il voulait passer par la nouvelle naissance pour voir le royaume de Dieu. Comment cela arrive ? D’abord, il est passé par l’eau, car il a été baptisé dans le Jourdain par la main de Jean-Baptiste. Celui-ci dit qu’il doit être baptisé par lui, mais il s’est humilié pour être baptisé par Jean. Puis, quand il descend dans l’eau et quand il sort une colombe s’envole au-dessus de lui. Le ciel s’ouvre et Jean ainsi que tous aux alentour, entendaient la voix de Dieu, « Voici mon Fils bien-aimé ». Jésus est oint par l’eau de Jean et reçois le baptême du Saint-Esprit avant d’entamer son œuvre rédemptrice sur la terre. On peut dire que jusqu’ici, la divinité a été caché ou voilé. Il était un fils fidèle du charpentier et Marie, sa mère. Mais au moment où il submerge, et sort avec l’Esprit semblable à une colombe, il est prêt à œuvrer pour Dieu.
La réflexion sur la vie de Jésus nous amène à penser que la nouvelle naissance peut se produire une fois pour toutes, mais qu’elle est possible plusieurs fois dans la vie. Beaucoup de judéo-chrétiens disaient qu’ils étaient arrivés trop tard par rapport aux nombreux disciples à l’époque de Jésus. Mais, en Dieu, il n’y a jamais du retard. Les anciens Israélites sont choisis les premiers, mais ils sont tous péris dans le désert à cause de leur incrédulité. De même, même si parmi vous certains disent que je n’ai rien, j’ai rien vu, j’ai rien expérimenté, etc. ce ne vous sera pas trop tard, aujourd’hui ou demain, l’œuvre de la nouvelle naissance peut arriver. Même si quelqu’un se désespère du fait qu’il a une si longue carrière sans fruit de la foi, il n’a rien à se désespérer, car Dieu puissant peut faire cette personne expérimenter la puissance de la nouvelle naissance, aujourd’hui ou demain. D’où notre besoin de persévérer. 
Ainsi, quand Jésus est devant la mort sur le mont de Gethsémané, il expérimente encore la nouvelle naissance. En tant qu’entièrement homme, Jésus est submergé dans la peur et l’angoisse de la mort, ce supplice cruel que jamais l’homme n’a créé jadis. Il prie incessamment et intensément : « Seigneur, éloigne de moi cette coupe ». Mais au fur à mesure qu’il avance dans sa prière, il en vint à s’assurer que ce qu’il prie n’est pas conforme à la volonté divine. Donc, il termine sa prière en disant, « Que ta volonté soit fait, non la mienne. » Donc, ici nous voyons que Jésus naît de nouveau. C’est-à-dire qu’il est mort dans son désir de vivre et a décidé d’obéir coûte que coûte, quel que soit le sacrifice que cela lui demande. Paul confessa qu’il meurt chaque jour. C’est vrai qu’une fois pour toute, sa personne est changée, sûrement sur le chemin de Damas. Pourtant, nous voyons que la lutte de Paul n’a pas fini durant sa vie. Ainsi, il dit, « Malheureux que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ! » après quoi, il dit, « Grâce soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur. » Au sujet du baptême il dit, « Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Christ-Jésus, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui dans sa mort par le baptême, afin que comme Christ est ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. » Cependant le déracinement de notre état coupable n’a pas été fini, il continue durant la vie. L’homme a la tendance d’en finir une fois pour toutes. Il s’impatiente. Mais nous devons subir chaque jour l’opération de la naissance nouvelle pour voir le royaume de Dieu. Combien facile qu’un chrétien passe le jour dans l’enfer, à cause de ce manque. Jésus mort une fois pour toutes, et nous sommes sauvés. Mais nous avons besoin non de voir le royaume de Dieu à la fin, mais voir le royaume de Dieu à la base quotidienne.  
Par conséquent, cette parole, « il ne peut voir le royaume de Dieu » de Jésus se réfère tantôt au salut qui nous est arrivé une fois pour toutes quand nous avons cru en lui, tantôt à la paix de chaque jour de notre vie où nous décidons de le suivre avec une entière disposition. Jésus dans l’angoisse profonde de son âme ne voit physiquement pas exaucer sa prière, car il devait passer par la mort. Mais spirituellement, sa prière est exaucée, car au fond de son cœur, il veut plaire à Dieu ne serait-ce que par le moyen de sacrifier sa vie. Combien sommes-nous attachés à la vie présente ! Mais nous détacher de la vie est une sorte de mort, mais c’est ce que nous pouvons expérimenter chaque jour comme nouvelle naissance.
Dans l’Ancien Testament, nous rencontrons beaucoup de femme de foi qui sont attachées au début à la vie, mais ensuite en y renonçant exerçaient une grande influence parmi le peuple. Par exemple, rein Esther veut sauver sa vie, mais à l’ordre de son oncle Mardochée, « si ce n’est pas toi, Dieu suscitera une autre pour sauver le peuple du danger de la mort ». En effet, l’ennemi d’Israël avait dressé l’embuscade pour le faire périr par le décret du roi. Esther a décidé de mourir, « Si je périt, je périrai » et entra dans le cour du roi, au risque de la mort. Anne a été chamaillée par la jalousie envers Pennina qui a beaucoup d’enfants. Chaque jour était pour elle un enfer. Mais quand elle pria dans le temple, une nouvelle lueur lui est venue. Elle ne sent plus douleur. Elle en est complètement délivrée. Son visage n’est plus le même dit la Bible. Rien n’a changé pour elle. Mais elle est devenue une nouvelle femme.
Quand nous expérimentons ce baptême, en mourant dans nos désirs et vivons pour la gloire seule, nous expérimentons une grande délivrance de nos âmes, et nous pouvons voir venir beaucoup de bénédictions physiques et spirituelles. Plus nous nous attachons à la vie, plus la vie s’éloigne de nous. Mais si nous décidons de donner et sacrifier la vie, la vie s’approche de nous si familièrement. C’est la nouvelle naissance à la portée de chacun aujourd’hui ou demain. Jésus dit dans Jean 12 :24, « Si un grain de blé ne tombe en terre et ne meurt, il reste seule, mais s’il tombe et meurt, il porte beaucoup de fruit. » Donc, ne crains pas la mort et ses semblables tels la privation, l’humiliation, la moquerie, la stérilité, la persécution, la haine, l’échec, etc. et fais l’affront par la foi devant tous vos problèmes, et comme frère Armand dit, ne fuyez pas, mais affrontez audacieusement la vie, alors je ne sais d’où Dieu tendra son secours et vous sauvera, et vous serez ses instruments fructueux de victoire en victoire. Mais si vous chérissez et fuyez la vie avec votre habitude d’aller voir ailleurs, votre vie retournera contre vous et vous serez rendus stériles et infructueux. Donc, Jésus dit solennellement, « Si un homme ne nait de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » Sans que vous ne renonciez  votre vie et votre attachement, vous ne verrez pas le royaume de Dieu aujourd’hui, quoi que je ne vous doute pas que vous êtes sauvés par son sang.   
Quand Jésus parle de la nouvelle naissance, Nicodème ne comprend pas cette vérité et l’interprète seulement de façon biologique. Il pense qu’il faut entrer de nouveau dans le sein de sa mère et naître. C’est purement et simplement une idée stupide. Mais c’est là le dilemme de l’homme qui ne dépasse pas la limite de ses raisonnements matériels. C’est une tragédie humaine par laquelle l’homme tourne sans cesse en rond sans trouver l’issue de la vie. C’est la limite de l’entendement humaine sans distinction des statuts humains auxquels les gens appartiennent. En pêle-mêle, tous sont forgés dans ce carcan des raisonnements inutiles. Combien le carcan de la vie est si dur pour être cassé. Au fils des ans, il s’épaissit, et enfin, il devint incontrôlable. Nicodème doit vraiment naître de nouveau en cassant ce carcan pour s’en sortir de son monde et voir le royaume de Dieu. Sa haute intellectualité ne sert vraiment à rien pour arriver à voir le moindre coin du royaume de Dieu. De nos jours, il y a beaucoup de tendances qui font les gens enfermé dans leurs mondes. Selon Paul Riqueur, de nos jours, il y a trois tendances particulièrement influençant des gens dans leur système de pensée. Elles sont représentées chacun par un penseur qu’il définit comme réductionniste. La première personne est Karl Marx.  Celui-ci est réductionniste, parce qu’il a réduit la société à l'économie, en particulier aux rapports de production. Deuxième personne est Friedrich Nietzsche. Il est réductionniste, parce qu’il a réduit l’homme à un concept arbitraire du surhomme et enfin Sigmund Freud. Il est réductionniste, parce qu’il a réduit la nature humaine à un instinct sexuel. Paul Ricœur les a appelé les trois grands destructeurs, les maîtres de suspicion. Beaucoup de nos contemporains suivent ces penseurs comme la vérité, mais ils ne servent qu’à conduire les gens à un monde fermé, sans permettre de voir le royaume de Dieu. La dimension du système de pensée de Nicodème est inlassablement basse, alors qu’aux yeux du monde il a obtenu tous les niveaux sociaux exquis pour devenir un vrai objet d’envie social.  
Jésus explique à Nicodème, sur un principe de nature dans v. 6. En 1777, le célèbre chimiste français Antoine Lavoisier énonce la loi qui porte aujourd'hui son nom devant l'Académie des sciences : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. » La citation exacte est en fait : « … car rien ne se crée, ni dans les opérations de l'art, ni dans celles de la nature, et l'on peut poser en principe que, dans toute opération, il y a une égale quantité de matière avant et après l'opération ; que la qualité et la quantité des principes est la même, et qu'il n'y a que des changements, des modifications. »
De même que ce principe appelé « conservation de la masse » dans la physique, de même dans le monde de l’Esprit, il y a un principe divin, c’est qu’il y a une division de chair et Esprit. Or, la réalité est qu’au commencement, Dieu créa l’homme en chair et Esprit, car il le forma de la poussière du sol et insuffla dans ses narines son souffle vital. A ce moment-là, une bonne harmonie entre chair et Esprit régissant en l’homme, l’homme éprouvait un extrême bonheur. Mais après la désobéissance vis-à-vis de l’arbre défendu, l’Esprit commence à dégénérer, en sorte qu’il disparaisse ou mis en quarantaine. Il est presque mort, et au moins inactif. Désormais, l’homme ne vit que selon son instinct charnel. Toutes les activités se résument, si nobles paraissent-elles, en chair et ne se revêtent que d’un motif charnel. Par exemple, au milieu des membres d’orchestre qui interprètent un si grand virtuose, la concurrence et la jalousie sont très fortes et parfois indescriptibles.
En tout cas, ici, Jésus souligne l’importance de la naissance ou l’origine. Une fois né dans le sol du pays de la chair, il n’aura pas de possibilité de changer sa nationalité. Souvent j’expérimente que quelques choses ou quelques activités dont le motif est charnel ne peuvent changer leur statut et il reste en permanence charnel et il en vient à faire un dégât dans l’œuvre de Dieu. La chair et l’Esprit ont ainsi chacun une traçabilité. Deuxième fait dans cette parole de Jésus est c’est qu’il y a le non franchissabilité mutuelle, c’est-à-dire que chacun ne peux pas passer son pas d’un côté à l’autre librement. Il y a une claire distinction entre deux, ou une sorte de dichotomie. On n’a pas besoin de construire un mur comme celui entre les Etats-Unis et la Mexique, car il y aura une sorte de rejet mutuel et instinctif entre deux. Jean fait allusion de ce fait aussi souvent que possible, car le groupe d’anti-vérité ne manque pas pendant le parcours de Jésus vers Golgotha. (Comme nous le disent les versets suivants, celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé. Le mal a de la haine pour la lumière et celui qui pratique la vérité rejette les œuvres des ténèbres. Le dernier verset du présent chapitre dit donc de cette façon contrastée, « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne se confie pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. » Un peu plus loin dans le chapitre 4, « quiconque boit de cette eau aura encore soif, mais celui qui boira de mon eau n’a jamais soif. » )
Troisièmement, le rôle de foi et amour dans la nouvelle naissance. Jésus explique maintenant comment l’homme doit naître de nouveau par la foi. Parlons d’abord qu’à part l’eau et l’Esprit il y a un troisième facteur pour la nouvelle naissance qui a été implicite pour cette déclaration. La troisième dimension dans l’art est toujours une beauté pour l’homme. L’angélus du peintre Milet est la beauté absolue du fait qu’il est peint dans le fond de triangle. Au bout du travail épuisant de la journée, au soir, un mari et sa femme s’inclinent l’un en face de l’autre en baissant leur tête – c’est la prière – et au loin un peu plus haut, on voit la flèche de l’église dont l’imagination de la sonnerie de la cloche ne nous est pas difficile. Ce triangle nous procure une paix profonde et une esthétique indescriptible. De même dans cette conversation entre Nicodème haute intellectualité d’Israël et Jésus, Fils de Dieu, nous pouvons sentir les deux mains de Jésus tendues vers Nicodème sur l’une desquelles est posée l’eau et sur l’autre l’Esprit, et Jésus en train de parler sa Parole éternelle. Comment peut-on naître de nouveau ? Nous devons avoir une claire et ferme foi en sa parole. Quand on écoute la parole de Jésus, nous devons croire en son absoluité. Aucune relativité n’est donc permise. Nous devons accepter sa parole au fond de notre cœur et suivre son instruction mot à mot, jusqu’à ce que cette opération de la nouvelle naissance se produise. Voilà, maintenant, confronté à l’entêtement de Nicodème quasi incorrigible, Jésus se met à parler de la foi, sous forme d’une ancienne anecdote que tous les Pharisiens connaissent si familièrement. Il s’agit de Nombre 21. Le peuple était errant sans eaux ni nourriture, et il s’est mis à murmurer contre Moïse et contre Dieu. Dieu envoya une foule de serpents brûlants qui mordaient et causaient un grand nombre de morts. Le peuple s’est repenti et a demandé à Moïse de prier Dieu qui lui a donné la direction d’élever sur une perche un serpent de bronze, afin que quiconque le regarde sauvegarde sa vie. Ici, Jésus, en reprochant l’incrédulité de Nicodème et ses gens, met l’accent sur la foi pour être sauvé. En effet, voir le royaume de Dieu ou entrer dans le royaume de Dieu par la nouvelle naissance signifie simplement parlant d’être sauvé. Comment peut-on donc être sauvé ? En regardant le serpent de bronze sur la perche par la foi. Et ce serpent de bronze se réfère à Jésus-Christ mourant sur la croix. Le peuple en bas mordu et mourant se réfère au monde sans Jésus, étant rempli de plainte et d’accusation, soumis au joug du péché. Ils sont tellement attachés à leur désir quotidien. Force est de dire qu’aucune possibilité de survivre n’y existe, car chaque fois qu’on se débarrasse d’un serpent, un autre serpent s’attaque à nous. Le peuple se repent, c’est l’opération de l’eau, puis il obéit à la direction de Moïse et lève la tête, c’est l’opération de l’Esprit, car ce regard étant fixé sur la croix de Jésus, Jésus fait couler d’elle l’Esprit Saint vivifiant.
Donc, un corollaire naturel de la nouvelle naissance est le verset clé de toute la Bible qui est Jean 3 :16. Ce verset est tellement important qu’il y a même une église qui s’appelle 3 :16. Nous devons le mémoriser et le porter partout où nous allons. « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. » Ici, faites une remarque importante. Jean parle de l’amour. Il est l’apôtre d’amour, tant il sent réel l’amour de Dieu pour lui et pour l’humanité. Vraiment sans amour, la vie est comme du bronze qui résonne ou une cymbale qui retentit. Si l’amour n’y est pas, notre existence ne vaut rien. En fait, la vie n’a pas de peine de vivre. Trop sec, trop insignifiant sera notre être. La réalité est que nous vivons chaque jour dans cet état misérable. On accuse, blâme, critique, nuit, blesse, étant accusé, blâmé, critiqué et nui, blessé. Ce monde est terrible et notre vie cruelle. Mais Jésus est venu pour nous inspirer de nouveau de l’amour. Il aimait les siens jusqu’au bout, y compris le haïssable Juda, il aimait les démunis et les malades et leur apporte à manger et la guérison. Il ne dormait presque pas et passait souvent la nuit pour prier en leur faveur. Enfin, il prie pour ceux qui le crucifiait, « Père pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. » Paul dit que si nous sommes enracinés et fondés dans l’amour, nous en venons à comprendre la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur de l’amour de Jésus et à être remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu. C’est vraiment l’amour de Dieu révélé par l’envoie de son Fils Jésus est insondable. Lisons encore une fois le verset avec beaucoup d’émotion et de piété. « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. »
Quatrièmement, le témoignage humble de Jean de nouveau. Jean est venu pour préparer le chemin du Seigneur, en baptisant les gens qui venaient vers lui en se repentant de leurs péchés. Il y avait une multitude de gens qui se sont réunis autour de lui. Jusqu’à maintenant, le baptême était une sorte de monopole de Jean-Baptiste. Mais depuis que Jésus a été baptisé, il s’est mis lui-même à donner le baptême aux gens. En regardant cela, les disciples de Jean n’étaient si contents. Donc, ils sont venus auprès de leur maître pour dénoncer ce fait. Mais quelle était la réaction de Jean ? Le témoignage de Jean est vraiment humble. Il dit qu’un homme ne peut recevoir que ce qui lui a été donné du ciel. Il n’a aucune teinte de comparaison ou de jalousie, mais se contente de ce qu’il a reçu du ciel. C’est ça la juste attitude d’un serviteur de Dieu. Les gens de ce monde aspirent à ce qui dépasse leur capacité ou leur contribution. Autrefois, il y a un american dream dans ce sens, devenir riche en profitant d’une chance inespéré. Il semble qu’il naisse en France ce genre de dream suite à la récente élection présidentielle. Et cela ne plait pas à Dieu. Nous devons avoir une attitude humble de recevoir quelque chose qui n’est que la contrepartie de nos efforts et sacrifices. A propos, malgré la polémique dans la vie privée du passé du président actuel, et quoi que je ne sois pas tout à fait d’accord dans sa politique et sur l’économie surtout , si je trouve quelques mérites chez le nouveau président, ce serait les suivants. Un de mes copains de sport matinal m’a dit, « c’est trop beau pour être vrai », n’est-ce pas ? C’est vrai, le fait qu’un jeune de 37 ans fait une ascension vertigineuse en deux ans pour devenir la tête de nation est un phénomène, introuvable nulle part dans le monde. Mais je voudrais, en disant à nos jeunes qu’il est inutile de l’envier, dire plutôt qu’ils apprennent une leçon de cet événement. Une chose que je retiens et je recommande à tous nos jeunes, comme je le répète dans mon ministère jusqu’à maintenant, est que d’une part, - ce n’est pas moi, dans ce cas, c’est Abraham Lincoln – le monde appartient ou n’est pas digne de celui qui lit davantage de livres. A cause de la réticence de nos membres dans le passé, j’ai été obligé d’abandonner ce projet ministériel, mais le président élu confesse qu’il lisait beaucoup, et selon le biographe, il a à sa portée toujours le livre de poésie, tel de René Char et Apollinaire. A la fin, il lisait les livres très difficiles de la philosophie. L’homme ne vit pas par le manga, ni romain, mais de la philosophie. Lisez beaucoup de livres chrétiens qui touchent parfois à la philosophie. D’autre part, le président élu est un homme matinal. J’ai entendu que ses collaborateurs se plaignent qu’il envoie le sms à 4h du matin. Pour lui, 4h du matin, c’est déjà le commencement de la journée. Savez-vous pourquoi parmi deux finalistes du concours de Eloquentia de 2013 de Paris 8, Soulaïla et Eddy, le dernier a gagné le grand prix ? Ce n’était pas parce qu’il marchait 2h à l’aube plus 1h train pour aller de sa maison de la campagne des parents jusqu’à la fac et la même durée le soir pour rentrer, ni parce qu’il était si obéissant à son père qu’il considère comme héro, car il lutte contre le cancer héroïquement, le jury est ignorant de tout ça. Mais la raison c’este qu’à la veille, il a kiffé jusqu’à 5h du matin, pour écrire un manuscrit. Alors une étoile du matin a passé dans son esprit. A ma vue, Soulaïa a été beaucoup meilleur au niveau de la réalisation. Mais ce travail nocturne d’Eddy lui a procuré une idée originale. C’est que le thème : le meilleur est à venir ? pour lequel il lui est imposé à défendre la négativité, il a tourné la négativité en positivité, en disant que le meilleurs n’est pas à venir, mais c’est que nous devons aller le chercher. Revenant au cas de président élu, M. Macron, dont le mode de vie est très matinal, la réussite n’est pas d’une rêverie de l’enfance, mais une conséquence des efforts réels de derrière. J’ai pensé au début, qu’il est super intelligent. Mais pas autant, car il a raté deux fois le concours de ENS. Ne regardez pas seulement l’extérieur, la face de succès, mais apprenez ce qui est caché derrière et je crois que ses qualités – entre autres, lecture abondante et habitude matinale – sont nécessaires si nous voulons devenir des hommes et femmes influençant dans cette génération. C’est pourquoi je pense toujours qu’au moins les meneurs doivent participer au PQ fidèlement, non seulement pour leur jour, mais pour d’autres jours pour écouter les sujets des autres PRES. Les enfants devraient eux aussi venir participer au PQ au moins le mercredi pour cultiver une habitude utile pour leur vie. En tout cas, pourquoi pas, espérons, come notre nouveau président, en deux ans, nous faisons venir un essor considérable de la spiritualité pour le pays – je pense qu’il est possible si nous persévérons dans l’agape de mardi et la prière nocturne de jeûne de vendredi par la foi absolue – pour que la France soit changé d’un pays humaniste en un royaume de sacrificateurs. Ajoutons seulement le fait que le président élu a été baptisé à 10 ans par sa propre décision, bien sûr en catholique, mais il a frôlé dans ses dernières années le protestantisme français, car son maître, Paul Riqueur était très célèbre protestant. Donc, espérons que son gouvernement puisse d’une manière ou d’une autre contribuer au progrès de l’Evangile de Jésus en France.

Dans la dernière partie, l’auteur parle du témoignage de Jésus. Il en a déjà parlé à Nicodème. Le témoignage des hommes ne dépasse guère les affaires terrestres. Mais le témoignage de Jésus véridique. Le verset 33 dit, « Celui qui a reçu son témoignage a certifié que Dieu est vrai. » Comme ce témoignage vient du ciel où siège Dieu sur le trône, si nous l’écoutons et l’acceptons, nous en venons à comprendre que notre Dieu est le seul et vrai Dieu, autrement dit nous devenons possesseur du vrai Dieu et sommes bénis par lui. La joie de Jean-Baptiste est grande, non seulement parce qu’il assume la mission, mais parce qu’il est assez humble pour reconnaître que son témoignage puissant parmi le peuple n’est rien par rapport au témoignage Jésus qui vient du ciel. Nous devons surmonter notre habitude de comparer avec les autres, mais reconnaître que Dieu utilise ses hommes selon son besoin. Puis, si nous apprenons des autres des qualités et mérites, nous ne cesserons de grandir ; notre vie sera remplie de joie. Que Dieu vous bénisse avec cette parole principale de Jésus : « il vous faut naître de nouveau » à laquelle j’aimerai vous ajouter, « non seulement une fois pour toutes, mais aussi quotidiennement en mourant en vous au jour le jour. »

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