Verset Clé 24 : 67b
« C’est
ainsi qu’Isaac fut consolé après (la perte de) sa mère. »
Ecclésiaste 3 :1 dit qu’il y a un temps pour toutes choses sous le
ciel : Un temps pour enfanter et un temps pour mourir ; un temps pour
planter et un temps pour arracher le plant… et un temps pour pleurer et un
temps pour rire ; un temps pour se lamenter et un temps pour danser. C’est
ce que nous apprenons ce matin par cette parole de Genèse. La vie d’Abraham est
une grande vie, mais elle représente aussi la vie d’une simple mortel.
I.
Abraham pleure Sara qui
mourut (Ch 23)
Sara
mourut à 127 ans de sa vie. Ainsi la compagne de foi d’Abraham cesse d’exister
sur la terre. Ainsi Sara joint au sort de son aïeule Eve qui a été maudite à
cause de sa désobéissance au commandement de Dieu. Mais quoi qu’Eve nous ait
floue dans sa destination d’outre-tombe, il nous est évident que la mort de
Sara n’est pas la fin de toutes choses, mais elle est une commencement nouvelle
pour elle. Sara suivait l’appel de son mari Abraham et lui était fidèle tout le
temps en le considérant comme Seigneur. Hébreux dit d’elle que c’est par la foi
aussi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable de donner
le jour à une descendance, parce qu’elle tin pour fidèle celui qui a fait la
promesse. Sara était vraiment une femme fidèle et obéissante de la foi jusqu’au
bout. Maintenant elle s’en va pour se rejoindre à ses aïeuls tels Abel, Hénoc
et Noé et y vivra éternellement avec le Seigneur. Toutefois, la disparition
d’un cher est un sujet de tristesse pour les mortels qui pour l’instant ne
fixent le regard que sur ce qu’ils voient.
Elle
n’était jamais retournée à Ours où habitait sa famille que la Bible ne
mentionne pas, mais qui y vivaient certainement en adorant les idoles.
Seulement, elle reçoit la nouvelle par un des proches qui voyageaient au sujet
de sa belle-famille d’Abraham, c’est-à-dire de Milka et Nahor qui ont 8 fils et
le dernier parmi eux a même une fille appelé Rébecca et a eu une concubine qui
lui a donné 4 fils, au total 12. Quel riche homme de fils, se serait-elle dit.
Mais Sara n’a pas de regret de suivre Abraham jusqu’à ce pays étranger, car sa
grâce est incomparable à n’importe quelle richesse de ce monde. Dans sa
vieillesse, elle a donné un fils à son mari vieux et non seulement cela, ses
yeux sont pleinement satisfait de voir son mari grandir comme un grand arbre de
la foi capable de sacrifier même ce fils bien aimé et unique. Elle se dit et
prie un peu de façon Siméon dans l’évangile de Luc « Oh maintenant,
maître, tu laisses ta servante s’en aller en paix, car mes yeux ont vu ton
salut. » Vraiment, la naissance d’Isaac et le murissement de la foi de son
mari étaient une garantie de l’œuvre rédemptrice pour ses générations
ultérieures. Gloire à Dieu. Merci à Dieu qui a accordé à l’humanité une telle
femme ferme de la foi comme Sara de qui toutes nos femmes et filles de nos
ouailles s’apprêtent à apprendre la foi. Que Dieu suscite beaucoup de femmes et
filles de foi comme Sara dans cette génération différentes des femmes si acariâtres
et si impudentes de ce monde.
Les
orgueilleux et rebelles finissent leur vie par devenir comme la ceinture
inutilisable comme Jérémie 13. Emportées par l’esclavage du péché, combien de
femmes sont devenues inutilisables dans ce monde. Elles sont inutiles et sans
valeur. Leur vue ne nous fait que froncer les sourcils. Nous ne devons pas les
imiter. Nous surtout nos femmes et filles doivent fixer leur regard sur Sara et
suivre son chemin. Alors Dieu réserve la bénédiction à Sara et ses descendants.
En
tout cas, le moment de séparation entre Sara et Abraham arriva. Alors Abraham
vient pour faire les funérailles de Sara et pour la pleurer. Un entrepreneur très
humoristique que je connais est aussi une poète. Quoi qu’il dise humblement
qu’il n’est pas poète, moi personnellement, je le vois comme poète professionnel.
Il a fait un poème sur un vieillard qui voyage sont le contenu est à peu près
ceci : Il prend le train et il cause avec les gens, après quoi il cause
avec deux d’entre eux, et finalement, il trouve que tous ceux qui sont montés
étaient morts et en en prenant conscience, il se fait un sourire amer. Quoi que
ce poème soit humoristique, il révèle le sort des hommes. Beaucoup de
précédents sont partis, et maintenant le tour de Sara. Abraham sais cela et il
sait aussi qu’elle est dans le royaume de Dieu. Dieu donne le sentiment de
tristesse aux hommes, et c’est précieux, car il rend l’homme humain. Romain
12 :15 dit, « Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent ;
pleurez avec ceux qui pleurent. » Les hommes qui vivent dans un monde
déchu sont tous frère et sœur qui partagent le même sort. Dieu veut qu’ils se
réjouissent et s’attristent ensemble. J’ai pleuré à la nouvelle de la mort de
la tente d’une de nos anciennes brebis, et malgré son départ, je n’en regrette
pas, car c’était le don de Dieu de pouvoir pleurer les défunts. Abraham pleure
Sara, en attendant sa nouvelle rencontre dans le royaume de Dieu. Donc, après
le moment de tristesse, Abraham se lève avec l’espérance renouvelée.
Abraham
se lève maintenant pour trouver une place de l’ensevelissement de Sara. On a
vécu pendant (on estime à 37 ans d’Isaac, Sara meurt, donc il a vécu) 62 ans en
Canaan avant de mourir. Mais, ils n’ont pas encore ne serait-ce qu’une petite,
une terre en Canaan. Maintenant Abraham a décidé d’acheter une terre pour
ensevelir le corps de sa femme. Il s’adresse aux Hittites avec ces
termes : Je suis un immigrant et un résident temporaire chez vous ;
donne-moi une propriété funéraire chez vous, pour que je puisse ensevelir le
corps de ma femme et l’éloigner de ma présence. C’était une requête, mais
c’était aussi l’expression de sa foi, quoi que les Hittites sachent déjà le
contenu habituel de sa foi. La mort de Sara porte un grand sens, dans la mesure
où elle est la première depuis l’appel d’Abraham. A cette occasion, Abraham prend
une décision importante d’acquérir la terre. Donc, l’acquisition d’un croyant a
pour sens l’héritage de la foi, différent de celle des gens du monde pour le
but égoïste. Historiquement parlant, à partir de cette terre, tous les ancêtres
de la foi et leurs femmes y seront ensevelis, comme un héritage de leur foi à
chacun. Et également, à partir de cette petite parcelle de terre, peut-on dire
que commence la conquête de Canaan. Plus tard, Joseph envoie la suite pour
ensevelir son père Jacob selon le vœu de ce dernier et lui-même, mourant en
Egypte souhaite que les Israélites meuvent son corps en Canaan pour l’y
ensevelir 4 siècles plus tard. Cela aurait été un grand haussement de la morale
pour les Israélites.
La
réaction des Hittites à l’égard de la requête d’Abraham nous fait entrevoir
quelle était le comportement d’Abraham devant eux d’habitudes. Les Hittites
refusent de vendre la terre à Abraham à l’échange de l’argent, car elle est peu
de chose à leurs yeux par rapport à l’amitié qui prime. Ils le considèrent
comme un prince de Dieu. Les Hittites étaient un des peuples Cananéens réputés
belliqueux. Ils sont par nature hostiles aux étrangers. Mais qu’aurait fait
Abraham, en sorte qu’il obtienne la faveur si magnanime des Hittites, jusqu’à
le reconnaître comme un prince de Dieu ?
Ici,
nous voyons que la réputation ne se réalise pas d’un beau matin, mais c’est un
résultat de cumul des années. D’abord, Abraham, malgré le sentiment de perte
personnel lors de son choix de Melchisedek au lieu du roi de Sodome, dans un
premier temps, cela aurait provoqué l’animosité des gens, mais à long terme,
cela joue à sa faveur, car sans tarder ce choix de vie révèle où est le cœur et
quel est le caractère d’Abraham qui ne se compromet pas, mais qui choisit le
chemin de justice. De nouveau, ma connaissance entrepreneur cité là-haut avait
un sentiment de justice pour défier l’administration américaine en faveur des
victimes de la guerre de Vietnam, alors il dépense toute sa possession
matérielle et alors autour de lui se réunit une grande foule. Quand il a donné
à manger pendant une semaine entière dans un restaurant pour sauver un mendiant
dans la rue de Chine, il en vint à être invité par un président de Croatie qui
justement était ce mendiant réfugié. La justice ainsi ne meurt jamais. Combien
de gens vivent en poursuivant des gains immédiats ou des plaisirs éphémères
comme un chien aveuglé et enragé, mais ils voient au final tout le monde lui
tourner le dos. Mais ceux qui vivent pour la justice et s’efforcent de vivre pour
l’enrichissement des autres finissent par obtenir l’appréciation des autres.
D’où cette célèbre parole de Romain dont Luther a fait le sien, « le juste
vivra par la foi. » Donc, chers frères et sœurs, ne vivez pas pour le gain
immédiat, mais vivez pour ce qui est invisible, c’est ça la foi, jusqu’à ce que
votre justice soit récompensée par le Dieu d’en-haut qui vous regarde. Un
service d’une brebis lent à changer est une justice devant Dieu. Un jour
viendra où il le récompense.
En
digression de cette partie, si pendant 62 ans Sara n’est pas retourné à Ours,
son pays natal, nous avons tout lieu de nous poser pourquoi ? On aurait pu
organiser pour elle un voyage en réservant la 1e classe du
caravansérail atteignant Ours, mais Sara s’empêche d’embarquer quoi que ce soit
vers lui. Elle habitait fidèlement avec son mari au milieu des autochtones
Cananéens durant ces longues années. Elle aurait sûrement perdu l’usage de la
langue araméenne, surtout Isaac qui y naquit. Et elle s’habitue à eux, jusqu’à
ce qu’elle devienne comme eux et aime les Cananéens ; leur culture, leur
philosophie, leur littérature, leur musique et leur danse. Au fond, elle pense
que tous sont les humains qui sont pèlerins sur la terre ont besoin de salut et
d’appel. Quand elle trouve que leur mode de vie est impie, au lieu de les
juger, elle prie pour eux. L’amour qu’elle conçoit pour eux n’aurait pas été
possible si elle a eu la nostalgie vers son pays et a visité son pays. Surtout
elle et son mari ne quittent jamais le Canaan, car ils ne peuvent abandonner,
ne serait-ce qu’un instant, l’appel de Dieu pour cette terre. Parfois, en y
vivant, Abraham et Sara ont eu peur devant le roi du monde tel Abimélek, mais
chaque fois leur fidélité est récompensée ; ils voient l’affaire se
terminer par un happy-ending. Ils deviennent une famille de prophète qui prie
pour le roi. Abraham est reconnu comme prince parmi les autochtones. C’est un
peu dommage que j’entends dans la bouche d’un appelé adulte et enfant, sortir
les mots : « je n’aime pas ce pays. » Nous devons aimer le pays
que Dieu nous a destiné pour vivre comme pèlerins dans le chemin vers le ciel.
Devant
la proposition alléchante des Hittites de lui accorder gratuitement la terre,
Abraham s’y oppose et après avoir vu s’insinuer le prix estimé par la bouche
d’Ephrôn, son ami Hittite et propriétaire de Makpela, pèse l’argent et lui paye
pour acheter la terre à juste prix. Ici, nous voyons la sagesse d’Abraham. Il y
a une maxime qui dit : « le privé et le privé et le public est le
public. » Nous traitons dans la vie de l’affaire privée et de l’affaire
publique. Quoi que l’achat de la terre ait une signification spirituelle pour
Abraham, c’est au fond une affaire commerciale et mondaine vis-à-vis des
non-croyants. Donc il ne faut pas confondre tout, mais en faisant une sorte de
limitation et tirant un trait entre le spirituel et le mondain, il faut
résoudre l’affaire mondaine avec les non-croyants de façon à la monde. Abraham,
comme nous avons vu, vivait toujours avec le sentiment de justice. Dans cette
affaire d’achat de la terre, son sentiment de justice également l’emporte. En
effet, régler à juste prix vis-à-vis des non-croyants appartient à réaliser une
justice. Bien sûr que si c’est entre les croyants, nous devons avoir la sagesse
d’accepter la gratuité, car comme Paul dit que nous ne devons qu’à l’amour
et la gratuité augmente le sentiment de débiteur et augmente également le
sentiment d’amour. J’ai voulu résoudre le problème avec ce sentiment de justice
récemment envers les gens qui ont quitté notre groupe, mais je trouve que les
français tellement imbibés de la justice humaine, voient très difficilement
l’application de la justice spirituelle. Mais si nous sommes étrangers les uns
aux autres, ou nous sommes ennemis les uns aux autres, il aurait valu mieux
d’appliquer la justice du monde pour résoudre le problème ou le conflit.
Alors
nous pouvons nous poser cette question. Quel est notre Makpéla ? Pour
Abraham, c’est une propriété funérailles. C’est-à-dire qu’il a deux sens d’une
part pour envoyer la défunte Sara par l’ensevelissement et d’autre part pour
acquérir une terre dans le sens de s’enrichir de toute façon. Certains d’entre
vous auraient agi dans le sens de vous enrichir. Mais la plupart d’entre vous
n’auraient pas encore cette chance, car vous êtes encore jeune, mais plus tard,
sûrement dans vos chemins de la foi, un jour viendrai comme Abraham où vous
acquérez une terre ou une maison ou même un placement, alors nous devons
réfléchir sur le sens qu’il nous donne. Comme je vous dis, il faudra vérifier
très sincèrement le sens de l’acquisition s’il est pour le bienfait de Dieu et
de son peuple. Ce serait utile à mon avis, que lors de chaque achat, chacun
fait un serment qu’il rendrait le bien, quoi qu’il nous appartienne maintenant,
à Dieu et à son peuple au final.
II.
Le mariage endogamique
d’Isaac (Ch24)
Après
la mort de Sara, Abraham décide de faire marier Isaac. Abraham est vieux, mais
Isaac aussi est devenu matrimonialement parlant déjà vieux, car il a 40 ans. Il
dépasse l’âge de se marier, d’où la décision d’Abraham. Peut-être Abraham
aurait regretté de ne pas avoir suffisamment soin de le marier pendant le
vivant de Sara. Il était peut-être trop protecteur. Alors, un jour, Abraham
appelle son serviteur, le plus ancien de sa maison, qui administre tous ses
biens pour lui dire le projet du mariage d’Isaac. Alors Abraham fait jurer par
l’Eternel, de ne pas prendre pour Isaac une femme parmi les filles des
Cananéens mais d’aller dans son pays d’origine chercher et prendre une femme
pour Isaac. Alors qu’est-ce qui motive l’opposition si absolue d’Abraham à un
mariage mixte pour Isaac, jusqu’à, nous semble-t-il, avoir une appréhension du moindre
contact avec les Cananéens ? Comme nous avons dit, Sara aurait aimé tout
ce qui concerne les Cananéens et jusqu’à ce qu’elle s’apparente à eux. Mais ici
se trouve une autre affaire : le mariage. Le mariage se revêt d’une autre
dimension. Il concerne la vie la plus intime d’un homme et d’une femme. Il
s’agit d’une identité. Comme nous le savons, le mariage est une institution
établie par Dieu lui-même d’où son revêtement d’un caractère sacré pour tous
les hommes. C’est une unité fondamentale pour l’homme par laquelle il exerce
son rôle d’un intendant divin pour le monde de Dieu. Par ailleurs, cette union,
étant donné qu’elle est sacrée par Dieu ne peut être brisée par l’intention de
l’homme.
D’autre
part, le mariage n’est pas quelque chose de fait, mais quelque chose de né.
L’homme ne peut pas façonner le mariage au fil du temps, mais il le fait naître
dès le début. D’où cette erreur de pensée des modernes que je choisirai le mien
et je le façonnerai. C’est qu’un orgueilleux tente un effort de toute sa vie
pour fabriquer un vase avec des matériaux qu’il ne maîtrise point. Paul, même
s’il vivait le célibat pour toute sa vie, connaît ce caractère, et dit dans 2
Corinthiens 6 : 14 et suivants : « Ne formez pas avec les
incroyants un attelage disparate. Car quelle association y a-t-il entre la
justice et l’iniquité ? Ou quelle communion entre la lumière et les
ténèbres ? Quelle part le croyant a-t-il avec le non-croyant ? Quel
contrat d’alliance entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes
le temple de Dieu. » Le croyant est appelé à évangélisé les non-croyants,
mais si on entre dans l’intimité de sa vie, il doit avoir la sagesse de se
séparer d’eux.
La
façon à laquelle Abraham procède nous paraît tout à fait dépassé pour nous qui
vivons dans la modernité. En effet, de nos jours, on peut se voir et se croise
le regard et se sentir amoureux au sein de la communauté assez grande et se
tend la main pour entrer dans la vie de mariage en se bénissant par
l’imposition du pasteur. Nous pouvons dire que ce procédé conventionnel trouvé
souvent dans les églises n’est pas trop violateur de la loi, car il satisfait
la parole de Paul, quoi qu’il ne satisfasse pas entièrement la Bible, compte
tenu de la scène de la Genèse 2 qui décrit la rencontre entre Adam et Eve. En
tout cas, Abraham dit au serviteur qu’il n’amènera pas son fils au pays d’Ours
pour amener sa future conjointe.
Or,
cela demande une grande foi, donc dès que ces paroles frappent les tympans de
ses oreilles, le serviteur a du doute et s’oppose à Abraham, alors que se
passe-t-il, si la femme ne veut pas le suivre sans voir le visage
d’Isaac ? Alors il s’imagine qu’au moins il faut amener une photo ou le
certificat de santé de son fils, pour que la femme s’accorde de le suivre.
Quelle femme folle dans ce monde aurait cru sa parole telle qu’elle est pour le
suivre pour venir dans un pays totalement étranger ? Aux yeux du serviteur,
c’est trop demandé. Mais Abraham est clair dans sa décision, au risque
d’annuler tout le voyage. Sa logique dans l’affaire d’Isaac est vraiment comme
noir et blanc ou tout ou rien. Ainsi l’affaire de mariage n’est pas un problème
de sentiment, mais problème de vie, d’où la vigilance totale et entière.
Si
Abraham procède à cette manière totale, il y a une autre raison importante,
c’est parce qu’Isaac n’est pas un simple homme. Il est un serviteur de Dieu qui
doit succéder à son rôle de patriarche sur le dos duquel se pose un lourd
fardeau de l’œuvre de Dieu. Comme Abraham est père d’une foule de nation, Isaac
le sera également. Cette mission n’est possible que lorsqu’il forme une famille
fondé sur une identité inébranlable et divinement impeccable.
Alors
le serviteur se lève et part vers la Mésopotamie, vers la ville de Nahor. Il
s’arrête près de la ville et prend le repos de son long voyage. C’est le moment
du soir où les filles sortent deux à deux pour puiser de l’eau. En arrivant la
ville de Nahor, le serviteur ne sait quoi faire ou par quoi commencer. Il
s’avise de se renseigner auprès de la mairie pour chercher la maison des
parents d’Abraham. Mais il n’agit pas ainsi. Après avoir chanté assez
longuement, « ni par force, ni par sa puissance, mais par l’Esprit »
il se met à genoux pour prier. Avant tout, le serviteur d’Abraham est un
serviteur qui prie. Pourquoi prions-nous ? Dès le moment où nous nous
courbons et faisons sortir nos mots de la bouche, tous les pensées humaines s’arrêtent.
Remarquez le verbe que l’auteur utilise pour la prière du serviteur. Il
n’utilise pas verbe pronominal, mais le verbe intransitif. C’est-à-dire, non il
se dit, mais il dit. Il s’adresse de vive voix à l’Eternel et expose sa requête
à Dieu à haute voix. Ainsi, dès le moment où notre langue prononce les mots
vers Dieu, Dieu nous écoute, et à ce moment, toutes nos pensées inutile et
futile font halte et laissent la place à l’idée de Dieu, et nous nous laissons
guider par Dieu. Bien sûr que Dieu tout-puissant nous écoute même si nous
murmurons. Mais ma conviction est que Dieu nous écoute plus efficacement,
lorsque nous prononçons nos souhait de vive et haute voix. Avez-vous
l’expérience de cela ? Moi, je l’ai, quand j’ai augmenté mes volumes et
mes décibels de voix devant Dieu, en sorte que les oreilles des voisins
offusquent, Dieu tourne ses regards vers moi (plutôt que les autres) et penche
sur moi comme s’il est prêt à m’écouter. Et finalement, je me lève après avoir
été satisfait de l’exaucement divin. Le serviteur d’Abraham est vraiment un
homme de prière, qui commence par la prière et se termine par la prière dans
toutes ses affaires. Son nom n’est pas écrit, mais lui qui est un homme de
prière est l’homme le plus valeureux devant Dieu. Il est un incontestable héros
anonyme de Dieu. De tel serviteur prieur, le monde n’est pas digne. Il remporte
de victoire en victoire.
Regardons
un peu plus près sa prière qui nous fait un exemple. D’abord, sa prière part du
Dieu d’Abraham. Il ne parle pas de son Dieu, en disant, « Seigneur, tu m’as
béni ma sagesse de gérance pour la maison du maître ou tu m’as béni jusqu’ici mon
intelligence pour chercher finalement la ville de Nahor, etc. » Mais il
dit à chaque bout de ses phrases, « Abraham » « Bénis
Abraham » « Oh, toi, Dieu d’Abraham. » Ensuite, il fait un pari
avec Dieu, du genre : « Si une fille qui sort et à qui je demande de
l’eau, et qui répond par sa largesse par laquelle elle me donne l’eau à
moi plus à mes chameaux, je saurai que c’est elle que tu m’as donnée. » Cela
paraît une condition ou une clause dans la négociation. Mais, n’est-ce pas
qu’au fond, la prière n’est autre que la négociation. Donc, il est sage que
quand on prie, on établit un bon contrat de négociation avec Dieu. Du genre,
« Seigneur, fais-moi réussir, sinon le perdant, c’est toi. »
En
effet, le serviteur possède la richesse d’Abraham, il possède un chèque blanc
pour la future mariée puis, il ne perdra jamais, car il est assuré même dans le
cas de son échec, car Abraham a dit : tu es dégagé de la tâche, si la
femme ne veut pas te suivre. Donc, il n’y a rien à craindre. Il a toute la
puissance représentante d’Abraham à l’égard de son Dieu. Il y a beaucoup de
chrétiens qui craignent d’adresser les sujets de prière en calculant, s’il
recevrait ou pas ceci ou cela. Finalement il ne parle rien à Dieu à cause de
cette crainte. En fait, ils passent leur temps de prière avec beaucoup de
crainte et appréhension. Leur prière n’est pas nommable comme prière. Tous
défaits, ils s’agenouillassent, et tous défaits, ils se lèvent. Donc, ils
vivent comme d’habitude, malgré leur temps de prières apparemment pieuses.
Mais
voyons ce serviteur audacieux, même très téméraire et culotté. Il réclame une
fille qui satisfait à sa condition. C’est un peu même un chantage à Dieu, comme
s’il dit, « bien, si tu ne me donne pas cette fille qualifiée, au temps
pour toi, j’abandonne, et je retourne, moi je me serai dégagé de mon
serment ; mais le responsable de cet échec, c’est toi. »
Quelle
audace de la prière. Mais si nous apprenons ce genre de foi et ce genre de
prière. Mais si nous réfléchissons de près, nous nous apercevons que ce genre
de prière peut se produire à celui ou celle qui a d’autant d’ardeur que lui de
glorifier Dieu et honorer son maître.
Enfin,
le serviteur suit de ses regards le comportement de la fille et cette action
est comprise dans la prière. Il y en a qui prie et pense que son besogne de
prière est terminé, dès qu’il se lève de la place de prière. Quand nous prions
pour un sujet de prière, notre prière n’est pas encore terminé, nous devons
observer attentivement comment Dieu répond soigneusement ce sujet de
prière.
La
fille appelée Rébecca agit comme le serviteur souhaitait avoir comme une
condition de futur de femme de son maître. Elle donna l’eau à lui et se plaît
de donner de l’eau à ses chameaux, et cela à son initiative. Pourtant il ne se
précipite pas à la conclusion de la réponse de Dieu, mais observe et
s’interroge en silence pour savoir si Dieu fait oui ou non, réussir son voyage.
Après avoir vu cette si belle femme généreuse en Rébecca et conclu que c’est la
réponse de Dieu, le serviteur est ému et s’agenouille de nouveau pour rendre
grâce à Dieu. Ainsi le serviteur finit sa prière à Dieu.
Quand
il est invité par Laban dans sa maison, et qu’on lui propose de la nourriture,
il refuse de manger avant qu’il dise ce qu’il a à dire. Avec l’accord de Laban,
le serviteur se met à raconter depuis le début toute l’histoire depuis son
départ de Canaan, jusqu’à arriver au seuil de la maison de la hôte. Ce renouvellement
de l’histoire dans les pages de la Bible nous paraît étrange, mais nous savons
qu’il y aurait un sens profond, car la Bible évite à tout moyen le pléonasme.
Or, si cette longue histoire se répète, Dieu voulait que nous recevions un sens
de cette histoire. C’est un témoignage
de la conduite fidèle de Dieu. Par cette histoire, le serviteur veut révéler
combien est grande sa faiblesse et ignorance, mais combien Dieu est grand dans
sa parfaite sagesse. Ce genre de témoignage ne saurait être trop répété.
Après
avoir écouté cette histoire, Bethouel et Laban sont émus et finissent par conclure
que c’est l’œuvre et la conduite de Dieu sans équivoque pour appeler Rébecca.
Alors, ils acceptent le départ de sa sœur comme future épouse de son maître.
Maintenant nous pouvons tirer une nouvelle raison de cette longue histoire
répétée. C’est une labeur divine pour convaincre le cœur de l’homme. Dieu n’est
pas celui qui impose son idée sur l’homme, mais lui aussi convaic l’homme pour
que celui-ci accepte son idée. De même, à plus forte raison, pour convaincre
l’homme par l’homme. Nous devons nous donner beaucoup de peine pour convaincre
le cœur d’un homme. Le cœur d’un homme est apparenté à un univers. Parfois, il
est rigide, parfois il est souffle. C’est vraiment le cœur de l’homme est un
mystère. Nous devons prier beaucoup comme ce serviteur d’Abraham et humblement
nous adresser au cœur de l’homme pour qu’il puisse s’accorder à nos paroles et
nos actes.
Donc,
Bethouel et Laban acceptent le mariage de Rébecca et Isaac. Ils prennent la
place de Rébecca pour donner leur accord au mariage. Ce peut être une coutume
de l’époque et du monde ancien. Mais cela reflète aussi l’attribut de Dieu qui
perpétue dans l’histoire humain et dans l’affaire du mariage. Le mariage n’est
pas pour flatter le sentiment d’amoureux ; mais il a pour but d’accomplir
la mission de Dieu. Les parents se mettent d’accord à cet aspect et ne demande
pas l’avis du protagoniste. Pour Rébecca, ce peut sembler être imposé ou
violation du droit de l’homme, mais ce n’est pas le cas. Rébecca est assez mûre
pour avoir déjà cette notion du mariage.
Quant
à la date de départ, pourtant, les parents de Rébecca demande son avis. Car le
serviteur d’Abraham refuse de rester encore quelques jours avant le départ. Il
a hâte de partir, car sa mission est terminée, et le repos n’est pas dans son
dictionnaire. Alors, le père et le frère de la fille posent la question à
celle-ci sur sa volonté à laquelle elle répond : « Oui. »
Vraiment, Rébecca est prête à partir, malgré l’incertitude absolue de son
avenir et du pays inconnu. Ce oui n’est autre que l’expression de sa foi, et sa
totale disponibilité à la mission. Rébecca est belle jeune fille vierge,
contrastée aux jeunes filles d’aujourd’hui qui permettent à tout azimut de se
souiller de ses pensées impures. Elle garde sa pureté et sa chasteté comme
prunelle de l’œil devant Dieu. Par-dessus tout, elle est belle à cause de sa
foi absolue et son obéissance spontanée. Elle est comme une étoile brillante
dans le ciel noir et comme une perle fine parmi des pierres d’imitation dans
une boîte de bijoux.
En
arrivant en Canaan, Rébecca voit un homme s’approcher. Elle demande au
serviteur de qui il s’agit, et le serviteur lui répond qu’il est son Seigneur. Il
n’est pas un nain, ni un bossu. Il est beau. Il a la virilité apparemment, et
il a l’air courageux. Mais elle n’est pas affectée par sa beauté extérieure,
car en elle déjà un sens de mission à accomplir avec son futur époux demeure.
Par-dessus tout, elle a accepté le mariage de la foi en Dieu, seulement elle a
une intimité féminine devant Dieu et devant l’homme. Elle prend son voile et se
couvre. C’est une confession de sa fidélité qui ne succombera jamais. Isaac
conduit Rébecca dans la tente de sa mère Sara. Il prend Rébecca qui devient sa
femme, et il l’aime. C’est ainsi, dit le dernier verset, qu’il fut consolé
après la perte de sa mère. Isaac semble être un homme de circonspection et
introversion. Il aurait médité pendant ce temps de tristesse de la perte de sa
mère pour creuse la présence de Dieu dans sa vie. La vie humaine est ainsi
parsemée de tristesse et de tribulation, mais si nous persévérons, par sa
grâce, Dieu nous accorde le temps de joie et de consolation. Si nous l’avons
c’est par l’unique grâce de Dieu. Nous devons goûter de cette grâce sur la
terre en attendant que nous jouissions de la joie parfaite de Dieu. Comme Jésus
dit, « vous avez maintenant la tristesse ; mais je vous verrai de nouveau,
votre cœur se réjouira, et nul ne vous ôtera votre joie. » Que Dieu
accorde cette année beaucoup de consolations de Dieu et aussi beaucoup de
persévérance en Dieu jusqu’au bout. Amen.
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