Il est le prophète en Juda qui traite
du temple, Jérusalem et Juda. Contemporain d’Abdias, avant Jérémie et Esaïe,
car ils ne parlent pas communément, les Assyriens et Babyloniens. Il
travaillait vers l’an 870 où le roi Joas régnait sur Juda, après le secours de
son oncle Yehojada contre le complot d’Atalie voulant établir le culte de Baal.
Il traite des calamités de sauterelle et famine et les interprète comme la
volonté divine contre Juda. Le but est qu’Israël dépouillé de tout est invité à
se tourner vers Dieu et le supplier. Le dépouillement est finalement la
condition de son salut. Le livre annonce prophétiquement qu’un jour, cette
présence sera donnée à tous, car c’est sur tous les hommes que Dieu répandra
son Esprit comme le jour de pentecôte le fera (3 :1-2 ; Ac
2 :16-21).
LE JOUR DE
L’ETERNEL EST PROCHE
Verset Clé 1 : 15
Le livre de Joël commence par la
calamité des sauterelles. Sa puissance de la destruction est redoutable. Car il
ravage tout ce qui est sur son chemin de parcours. Joël parle du jour de
l’Eternel dont cette calamité a un rôle annonciateur.
1. Invasion des insectes (1-12)
Joël parle principalement des
sacrificateurs, non la classe politique. Il semble qu’il y ait une époque où le
pouvoir sacerdotal était prépondérant, alors que le pouvoir du roi s’était
effacé. En tout cas, le rôle des sacrificateurs comme conducteur du peuple est
prépondérant, car d’eux dépend le sort du peuple. S’ils sont corrompus, Dieu
qui n’a pas de considération de personne les jugera sévèrement. Il est tapi à
la porte, par la frappe des calamités redoutables. D’abord, les sauterelles
viendront ravager le champ. Dans leur passage rien ne restera. Ces insectes est
comme une nation ou une armée qui font l’invasion du pays (5). Le champ étant saccagé,
les sacrificateurs n’ont rien à offrir. Ni vin, ni huile, ni blé ne sont
amenés, faute de la moisson. Ils sont en larmes. Quand ce phénomène arrive, le
peuple doit se repentir. D’abord, les sacrificateurs, vu leur rôle, doivent
mener le deuil, proclamer le jeûne à tout le peuple, et dans la maison de Dieu,
faire appeler le secours à Dieu.
2. Le jour de l’Eternel (13-20)
Ce terme usité par Joël et Amos
désigne la crise qui met fin à chaque époque de l’histoire ou à l’existence de
chaque peuple (en sens relatif). Ce terme désigne la crise finale qui terminera
le développement de l’humanité sur la terre (en sens absolu). Dieu juge
successivement dans le cours de l’histoire tout ce qui s’élève contre
lui ; ce ne sont là pourtant que des jugements partiels incomplets
provisoires qui prélude l’acte divin par lequel tout ce qui s’est élevé sera
abattu et tout ce qui a été opprimé sera élevé. Cette journée que Joël voit
approcher est celle du jugement final de ce peuple, jugement dont cette
invasion de sauterelle est à ses yeux le prélude et la menace. Nous retrouvons
le même phénomène pour le retour du Christ. Une grande calamité se déploiera
avant la seconde venue. Pour l’instant, le prophète prie, vu la sévérité de la calamité
causée par ces insectes. Plus à long terme, vu le jugement redoutable du feu et
de la flamme, il se met à genoux et crie vers le ciel (19,20).
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