RENDEZ A
CESER CE QUI EST A CESAR
Verset Clé 12 : 17
La parole d’aujourd’hui nous révèle combien les leaders
religieux coalisés étaient insidieux, mais comment Jésus les a bien mis déroute
en le mettant au silence. Le discernement de Jésus est incommensurable.
1.
Maître, nous savons que tu es vrai (13-14)
Pour la deuxième fois, les Pharisiens s’allient aux Hérodiens,
leurs adversaires politiques (cf. 3 :6). Ils poursuivaient un but
commun : le prendre au piège de ses propres paroles. Leur question,
enrobée de flatterie – d’abord l’appellation, déjà vue lors de la visite d’un
jeune homme riche, puis le caractère de Jésus de vrai– concernait l’impôt
romain. C’était un système particulièrement haï des Juifs, car il était un des symboles
les plus saillants de leur asservissement. Comme toujours, leur question
comportait un dilemme : en cas de l’affirmative de l’interlocuteur, la
réponse aurait suscité des difficulté avec les Romains.
2.
Rendez à César ce qui est à César, à Dieu ce qui est à Dieu (15-17)
Comme toutes les autres de ce « jour des questions »,
la réponse de Jésus manifeste sa sagesse infaillible et parfaite. Elle a, par
la suite dans l’histoire du christianisme, profondément influencé la pensée des
chrétiens et leur attitude morale à l’égard de l’Etat. Le principe émis est
exprimé par un changement de vocabulaire : payez (14) des leaders
religieux se transforme en rendez (17) de Jésus. Un théologien dit : « Il
n’était pas question… de refuser le paiement d’une dette légale : le
tribut n’était pas un don, mais un dû. César leur accordait le bénéfice
inestimable d’un gouvernement stable. Les Juifs allaient-ils l’accepter sans
contribuer à son maintien ». Leurs devoirs envers Dieu et l’Etat ne sont
pas incompatibles ; nous avons une dette à l’égard des deux. Les
Pharisiens admettaient qu’ils devaient quelque chose à César, puisqu’ils
utilisaient sa monnaie. C’est pourquoi Jésus leur demande un denier. Qu’ils en
montrent un, et ils auront leur réponse. Celle-ci devait intéresser
particulièrement les lecteurs romains de Marc, puisqu’elle disculpe le
christianisme de l’accusation de manque de la loyauté envers l’Etat. (Comparez
avec Rm 13 :1-7)
Ce passage me montre un point noir souvent caché de moi même: le sentiment de légitimité ou un sentiment de victime. Ils se manifestent souvent sous forme de plainte mentale: l’université me paie deux fois par ans, c’est du n’importe quoi, une bande de radin bureaucrates; mon directeur n’a toujours pas fait ce qu’il m’a promis de faire, ahlala, vraiment je peux point compter sur lui. Bien que je ne m’exprime pas forcément audiblement, mentalement je rumine ce genre de pensée. Je me plains à l’autorité, à l’institution et au système judiciaire et afministratif comme si je suis une victime et il m’a maltraité. Tout comme cette question posée par les pharisiens: est il permis de « payer » le tribu ?
RépondreSupprimerC’était une révélation pour moi ce matin de réaliser que Jésus a remplacé les mots « payer » par « rendre ». Il a ainsi remplacé l’attitude de victime et de légitimité (entitlement) par une attitude de débiteur.
Pour aller plus loins, Jésus ainsi dis « rendre à Dieu ceux qui est à Dieu ». Combien de fois encore plus je me complais à Dieu : pourquoi tu as permis ceci, pourquoi tu as permis cela, c’est pas juste, c'est trop décourageant, c’est pas cohérent, donne moi seigneur ce que tu as promis de me donner. Ce gendre de pensées implique ainsi un sentiment de légitimité envers le seigneur. Alors Jésus a dit « rendre à Dieu », il suggère ainsi une attitude de débiteur qu’on devrait avoir envers Dieu. Notre créateur qui nous a formé, qui nous a béni et qui s’est sacrifié lui-même pour nous racheter. Seigneur, je me repens devant toi pour mon mauvaise attitude de légitimité et de victime envers l’autorité du monde et envers Dieu. Pardonne moi, je veux désormais prendre une attitude de débiteur car je suis une débitrice. Je n’ai fait rien de bon et utile ni pour l’état français qui m’a soutenu pendant 10 ans et demi, ni pour l’état chinois qui m’a élevé, encore loin pour mon père céleste tout puissant qui m’a aimé et qui m’a sauvé. Je décide de céder à ce genre de pensé amer et plantif mais me revertir de reconnaissance et abonder en action de grâce, cherchant promptement à faire la volonté de Dieu et servir les âmes qu’il me confie.
Un mots, coeur de débiter.