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lundi 12 février 2018

Colossien 3 :18-4 :1 (M de 11/2/2018)


FAITES-LE DE VOTRE ÂME

Colossien 3 :18-4 :1

Verset Clé 3 :23

« Tout ce que vous faite, faites-le de toute votre âme, comme pour le Seigneur, et non pour les hommes. »

Après avoir parlé de la vie nouvelle d’un chrétien, Paul se met à parler des rapports sociaux qui en sont dignes. Si on est né de nouveau, sa vie juste doit s’ensuivre. Paul prévient à faire mourir les vieilles natures et se revêtir des nouvelles natures saintes et glorieuses. Il faut combattre contre le péché qui réside encore en moi. Il faut se séparer de la vie pécheresse qu’on menait jusqu’à maintenant et se consacrer à la vie pure et sainte pour la gloire de Dieu. Le commencement d’une vie convertie est par la conversation avec les autres. Dieu veut utiliser la langue désormais davantage. Mais cette arme dangereuse se fait voir davantage aller dans l’autre sens. La plainte, le blâme, l’accusation et toutes sortes de mauvais propos peuvent sortir de la bouche pour blesser les autres. D’où notre maximum de prudence pour son usage. Surtout le mensonge est à prohiber, si on veut vivre devant Dieu en tant que nouveau-né. Le mensonge est le fléau du temps. Mais le mensonge est aussi le fléau de l’âme, car sans parler, les gens peuvent davantage mentir. Nous avons beau de garder la bonne mine souriante et parfois la honnête et triste mine en face de la nouvelle du malheur, car c’est une parade de l’hypocrisie. C’est ce que nous observons par un événement récent d’un meurtre d’une femme par son mari. C’est terrible de proférer un mensonge. Mais mener une vie double est beaucoup plus terrible. La peine de ce meurtrier est censée être, selon la jurisprudence, l’emprisonnement à perpétuité, dit-on. Le mensonge a une grave conséquence, que nous le considérons sérieusement ou non. Paul se lamentait de ce qu’il y avait beaucoup de menteurs dans l’église de Colosse, alors que dans l’église d’Ephèse, il y avait mêmes les voleurs. Ils savaient ce qui est bon et ce qui est mauvais, et comment ils devaient agir, mais ils ne mettaient pas en pratique ce qu’ils avaient appris. Le faux serment est un mensonge. Au sens large du terme, le changement de l’attitude dans l’engagement à Dieu est considéré comme une sorte de mensonge. Il y en a aussi qui appréhendent d’avancer dans l’engagement de peur qu’ils commettent le mensonge. C’est ridicule. Car si nous sommes sauvés par le sang de Jésus, nous aurions dû déjà depuis longtemps engager nos vies pour Dieu. Ne mentez pas, dit Paul. Si nous hésitons encore de nous engager en Dieu, notre témoignage en Dieu risque d’être davantage un mensonge. En tout cas, nous devons nous garder de ce fléau du temps qui est le mensonge et l’hypocrisie. Nous devons apprendre avant et après tout la fidélité de Dieu dans notre vie. C’est l’image de Dieu dont Paul parlait dans le verset 10, à la fin de son propos sur le mensonge. Or, dans la parole d’aujourd’hui, Paul veut continuer de parler au sujet de la relation entre les hommes qui doivent être justes et honnêtes. Que Dieu nous donne les oreilles pour l’entendre.  

I.                   Les relations au sein de la famille (18-21)

a. L’attitude de la femme vis-à-vis de son mari (18)



Paul dit que les femmes soient soumises aux maris. Ici, il ajoute l’expression, que cela convient dans le Seigneur. Donc, de même Paul dit que dans Corinthiens, en ce qui concerne le célibat des vierges, ce n’est pas l’ordre du Seigneur, de même cette soumission n’est pas l’ordre du Seigneur. Mais cela convient dans le Seigneur. En effet, aucunement dans la coutume des païens aussi bien dans la coutume des Juifs il ne se trouva la reconnaissance des droits aux femmes. Donc, si l’apôtre dit aux femmes de se soumettre, cela n’était pas son invention, ni il a contribué quelque chose dans la relation entre épouse et mari. Sa contribution est plutôt de dire en addition que cela « convient  dans le Seigneur. » Les mots « comme il convient » nous parait assez stoïcien, selon la tendance philosophique de l’époque – cela laisse la trace jusqu’à aujourd’hui – où on disait que pour être heureux, il ne faut pas lutter en vain contre tout ce qui ne dépend pas de nous et nous devons l’accepter. Donc, se soumettre au mari était pour la femme, quelque chose qui collait dans la norme de la société et dans lequel elle ne pouvait rien faire contre donc, il lui convenait absolument. Mais comme les mots « dans le Seigneur » sont ajoutés, ils deviennent l’air tout à fait chrétien, cela devait tout de suite transformer les idées courantes de la société, et donner à la position de la femme une protection totale et efficace. Autrement dit, l’injonction conformiste de la norme de la société se change du coup en une bienveillance incommensurable du Seigneur pour ceux qui lui font l’obédience. Donc, ce n’est pas la convenance par le légalisme sociétale, pour remplir le devoir conjugale dont il s’agit, mais c’est par la spontanéité des protagonistes que l’amour du foyer chrétien se manifeste et s’établit fermement. Donc, l’injonction suivante pour les maris à aimer leur femme équivaut tout à fait à cette injonction pour les femmes de se soumettre à leur mari.

b. L’attitude de l’homme vis-à-vis de sa femme (19)

Paul parle maintenant du mari. Il est aussi le père du foyer dans la famille. Son est primordial au sein de la famille. Paul dit qu’il aime chacun sa femme. Si la femme se soumet à son autorité, elle ne devrait pas le faire avec le sentiment de contrainte. Il faut qu’elle le fasse avec le sentiment de joie et la spontanéité. Cela est possible quand elle reconnaît qu’au sein de la famille, Dieu établit l’ordre et qu’elle doit le respecter. Donc, cette soumission doit se faire d’abord à Dieu. C’était le cas de Sara dans la Genèse. Elle appelait son mari Abraham Seigneur. Sara était aussi une femme, donc parfois elle voulait insister sur son idée. Mais fondamentalement, Sara ne s’opposait pas à son mari, mais se soumit à lui. C’était parce qu’elle sut qu’il y a l’ordre au sein de sa famille. Ce n’est pas la subordination, mais la soumission. Dans le monde, les gens considèrent ces choses équivalentes. Mais la soumission est différente de la subordination. Elle consiste à regarder l’ordre imposé dans la société du point de vue de Dieu.

Pour le mari, il faut aimer la femme, car selon la théologie de Paul, le mari est la tête de la famille, et comme Jésus aime, en tant que la tête, son église, de même le mari doit aimer sa femme. Donc, l’amour dont ici Paul parle n’est pas l’amour charnel ou l’affection sentimentale, mais l’amour spirituel. C’est un amour qui ne change pas, et il est éternel. Le commandement de Jésus que ce que Dieu noue, l’homme ne rompra pas est possible, quand le mari a cet amour divin. En effet, l’amour émotif est trop changeant. Il se tourne facilement en l’indifférence ou même en haine en espace de quelque mois ou quelques années. Un acteur très célèbre et un des acteurs les plus aimés par les français qui a maintenu son mariage avec sa femme qui était aussi une actrice, pendant 52 ans témoigna récemment selon son expérience que certain couples dans son milieu, se forment avant l’édition de tel magazine people, font la une, puis se séparent pour l’édition suivante avant d’intenter un procès pour des photos prises à leur insu et dévoilant déjà une autre relation. Il dit avec un joke que l’expression d’« être ensemble » qui veut dire que l’on vit en couple a une date de péremption, comme les yaourts, alors qu’il n’en parle pas, de peur qu’il soit considéré comme un ringard. Par contre lui, étant protestant pratiquant, dit que sa femme est, selon la belle expression biblique, la « femme de ma jeunesse. » Toujours un joke selon sa profession de l’acteur de la comédie, « Comment ne pas l’aimer ? Et force est de constater que tous ceux qui la connaissent l’adorent. Or, dans ce cas, adorer et aimer ne sont vraiment pas des synonymes. Moi, je l’aime. »

Or, Paul dit par la suite, « ne vous aigrissez pas contre elle. » Que signifie cela ? Dans le verset précédent, étymologiquement, γυναίκα [jinéka] signifie soit femme soit épouse. Or, de cette racine est sorti gynécologue. Parmi les mots qui partagent cette racine, il y a γυναίκοδουλειά (jinékodoileia) dont la connotation est affaire de cœur. Donc, la femme est un être doux plein de cœur de d’amour. Donc, il est naturel que la femme soit plus douce et docile et obéissante que l’homme. Donc, pour la femme, se soumettre à l’homme est quelque chose convenable voire naturelle, plus que l’homme le fasse. Cependant, la femme soumise et obéissante dans le cadre moral ou selon la norme de la société ne peut l’être toujours constamment. Si la situation sociétale ou conjugale change, elle risque, elle aussi, changer. Donc, il faut que qu’elle soit ainsi non selon la moralité ou la coutume, mais dans le Seigneur. Quand la femme apprend la soumission de Jésus, Fils à son Père éternel, elle peut en venir à avoir une attitude de soumission constante et invariable. Mais comme je vous ai dit, cela n’est pas un commandement de Dieu, mais une recommandation du Seigneur, d’où non exclusion d’un cas exceptionnel. C’est un peu comme si la scène de ménage n’est pas très convenable, il ne peut être jugé comme un péché. On dit que la scène de ménage est comme si on coupe de l’eau avec le couteau. La femme peut ne pas être soumise à son mari, par exemple, en cas de différence de l’opinion, ce qui sera assez banal quand on vit dans la modernité démocratique. Mais, cela ne heurte pas à Dieu, directement, pour commettre une désobéissance à Dieu. Donc, pour pallier ce cas d’exception, la Bible compense en disant, « maris, ne vous aigrissez pas contre elle. » Autrement dit, ne pensez pas que les femmes vous soient toujours soumis et obéissantes. Mais continuez à agir avec bonté et continuez à l’aimer comme vous-mêmes. Retenons ceci : la femme et la révolte ne sont pas compatibles dans le logiciel ménager. Mais il ne faut pas exclure le cas de virus de la révolte de la femme, mais même dans ce cas, il ne faut pas s’énerver comme souvent le cas est l’informaticien. Il faut l’accepter et continuer d’aimer la femme et le logiciel.

Maintenant le côté de mari. De nouveau étymologiquement, άντρας [antras] qui signifie mari, signifie également homme. Un adjectif provenant de cette racine est αντρίκειος [antrikios] qui signifie masculin, courageux et vaillant. Donc, l’homme est par nature courageux et vaillant. Donc, si l’homme a une douceur et est très provenant, cela est un article de bon souhait des femmes, mais n’est pas une nature très propre de son être. L’homme doit être plus virulent et plus défiant. Autrement dit, il a la tendance d’être un peu plus tonique et parfois inflammatoire contre l’injustice et parfois rebelle plus que la femme ou les féministes l’aient. Donc, ô femmes, vous devez comprendre vos maris. Et malgré qu’ils s’emportent parfois en colère, cela ne devrait pas vous gêner pour vous soumettre à eux. Mais attention, les hommes, ne vous réjouissez pas trop tôt, car vous ne devez pas oublier que vos femmes peuvent se rebeller contre vous, et alors à ce moment, vous ne devez pas vous laisser aigrir à cause d’elles, mais vous devez continuer de les aimer comme vous-mêmes. 

En conclusion, hommes et femmes doivent toujours se prémunir d’éventuelle volte-face de vos conjoints, femme non soumise ou parfois révoltante, homme colérique et parfois en demi-teinte de son amour, alors, malgré tout, il faut adopter l’attitude d’antidote continuellement dans le Seigneur, c’est-à-dire se soumettre et aimer toujours, alors, je vous garantit, chez nos couples de CCU, votre vie conjugale sera toujours sereine et réjouissante. 

Une connotation du mot grec de s’aigrir est se rendre amer. Donc, le mari peut avoir une amertume envers sa femme. Par exemple, quand elle ne satisfait pas son propre désir humain, il risque de se rendre amer. Autrefois, comme la société était masculine, la femme restait au foyer. Donc, l’homme était l’assise financière de la famille, il pouvait avoir une sorte de prétention à l’égard de sa femme. Il ignorait souvent que la femme était une main-d’œuvre à part entière qui s’occupe d’une affaire à part entière. Avec cette optique, le mari était proie à être un sentimentalisme, vu la non-satisfaction de son désir. Du point de vue de moralité aussi, la société étant très machiste, ils étaient tentés d’imposer quelques obligations familiales et conjugales. Or, si la femme n’était pas à la hauteur de son exigence, l’homme en vint à concevoir quelques mécontentements dans le cœur.  En générale, l’amertume est une sensibilité négative et elle peut être une propriété assez féminine, donc ce caractère est assez éloigné de sa propre nature qui est virilité et courage. Si nous observons un homme qui garde pendant longtemps une amertume envers quelqu’un ou envers l’injustice, cela n’est pas sexuellement correct. L’homme doit plutôt élever un caractère oublieux en ce qui concerne le mal qui arrive autour de lui, bien que cette attitude soit aussi un caractère de grande âme recommandée aux femmes.

c. L’attitude des enfants vis-à-vis des parents (20)

Paul parle maintenant au sujet de l’attitude des enfants vis-à-vis de leurs parents. Le verset 20 se lit donc, « Enfants, obéissez en tout à vos parents, car cela est agréable dans le Seigneur. » Dans la famille chrétienne, les enfants doivent obéir à leurs parents en toutes les affaires. Le verbe obéir a une connotation similaire de se soumettre pour les femmes. De même, l’adjectif agréable s’assimile au verbe précédent de convenir. Il n’y a pas de chose plus naturelle que l’enfant obéisse à ses parents. Alors, le mari est la tête de la famille, comme le Christ l’est pour l’église, donc la femme se soumet au mari. Le mari a une responsabilité de diriger la famille selon la volonté de Dieu. Mais pour les enfants, le rôle dans la famille est partagé entre le père et la mère. Donc, les enfants doivent obéir à leur mère et leur père comme leurs têtes. De nouveau, l’obéissance des enfants aux parents peut être interprétée comme quelque chose de stoïcien. Mais ici ce que Paul exprime n’est point du point de vue utilitaire ou légaliste, mais c’est dans le Seigneur. C’est pourquoi cette obéissance est une représentation d’une obédience d’un être humain envers le maître de l’univers Dieu et d’un chrétien envers son Sauveur. Autrement dit, un enfant n’obéit pas aux parents parce que cela est dans sa capacité, ou parce que cela est demandé par la moralité de la société, mais parce que Dieu l’a créé et le Seigneur Jésus l’a sauvé.

Or cette observance remonte aux temps très reculés. Ainsi à l’époque de Moïse, quand il conduisit Israël dans le désert après être sorti de l’Egypte, il reçut les deux plaquettes du ciel sur lesquelles étaient écrits dix commandements. Ils se composent en deux parties, dont la première parle de l’obéissance à Dieu, et la deuxième la relation entres les pareilles. Or, les 6 commandements qui composaient cette deuxième partie étaient tous écrits en négatif, du genre, « fais pas ceci, fais pas cela. » Mais le premier commandement de ces 6 seul ne s’écrit pas ainsi, mais de façon positif. C’est le commandement pour les enfants, « Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent sur la terre que l’Eternel, ton Dieu te donne. » Ce commandement est aussi le commandement plus long parmi 6, car il parle de la promesse comme l’apôtre Paul l’avait remarqué dans une autre épître. Donc, nous pouvons nous apercevoir et conclure que ce commandement est un commandement que chérit énormément notre Dieu Créateur. C’est-à-dire très très important. Je suis très content, car nos petits enfants Romain et Pascal obéissent à leurs parents. Ils sont vraiment adorables. Mais ce n’est pas moi, leur pasteur, mais Dieu qui s’en réjouit pleinement. Quand je vois nos ados qui grandissent obéir à leurs parents, c’est vraiment adorable, car je sais à quelle époque nous vivons. La désobéissance est une monnaie courante de la modernité. Ceux qui obéissent aux parents semblent être un type démodé. Mais ce n’est pas ainsi. Ceux qui obéissent à leurs parents reçoivent beaucoup de bénédictions, car ils plaisent vraiment au cœur de Dieu qui les a créés. Quand ils le font, ils sentent surgir une joie indescriptible dans leur cœur et dans leur âme. Car notre Dieu aime ça et les trouve vraiment adorables. Nos enfants doivent obéir à leurs parents en tout. Leur obéissance est inconditionnelle. Ils ne doivent pas trier les occasions pour décider d’obéir ou non dans telle ou telle situation. En tout, ils doivent obéir à leurs parents. Jusqu’à ce que les enfants grandissent pour arriver à la majorité, les parents sont dépositaires de la responsabilité de Dieu. Ils obéissent à Dieu et au serviteur et s’apprêtent à exécuter la volonté divine. Donc, l’obéissance à leurs parents équivaut à l’obéissance à la volonté divine. Là c’est une discipline par excellence.

De nos jours, il y a ce qu’on appelle « pression des pairs ». Pair ne s’écrit pas p-è-r-e, mais p-a-i-r, qui signifie « semblable ». On en parle de nos jours comme nous avons vu au début, par un vocabulaire de « harcèlement. » Dans l’école chaque enfant se sent une sorte de pressure par leurs semblables, c’est-à-dire camarades. Ce phénomène se trouve bizarrement, même au sein de l’église. C’est vraiment un phénomène catastrophique, un goût de malheur infernal. Un enfant, après avoir manifesté vivement sa foi, se rétrécit par je ne sais quelle force dissimulée de derrière. C’est une manœuvre de diable. Nous devons absolument nous défendre de ce mauvais levain moderne qui veut s’infiltrer dans la famille de Dieu. Nous devons courir vers quelqu’un, enfant et adulte, s’il ou elle témoigne sa foi, pour le ou la bénir avec les bras ouverts, sans une moindre comparaison ou sentiment qui n’est qu’un produit de l’égoïsme, ou selon les termes de la semaine dernière, de l’animosité, la méchanceté, et la cupidité qui est l’idolâtrie. Nous devons avoir sagesse et humilité de reconnaître nos faiblesses et bénir les forces qui se trouvent chez les autres, c’est plus honnête et c’est ainsi que l’église va grandir sainement. Donc, les enfants modernes que vous êtes, obéissez sinon apprenez à obéir aux parents, sans se laisser harceler par les camarades quand ils imposent leurs habitudes de désobéir aux parents et en général à tout ordre établi.

d. L’attitude du père envers ses enfants (21)

Ensuite, Paul parle du devoir du père envers ses parents. Les enfants obéissent aux parents, mais le devoir incombe au père comme une contrepartie qu’ils doivent rendre aux enfants obéissants. Pourquoi ? Puisque le père est le chef de la famille. Or, quand les enfants obéissent aux parents, en fait, c’est à l’autorité divine qu’ils obéissent et que le père est le détenteur principal de cette autorité. Donc, Paul parle du père, non de la mère, malgré la possibilité que celle-ci irrite leur fille. Le père dans une famille chrétienne obéit au serviteur de Dieu établi, même s’il est le chef de la famille, parce que le serviteur de Dieu est le détenteur de l’autorité de Dieu. Donc, quand les enfants obéissent à leurs parents, avant qu’ils leur obéissent, il est nécessaire qu’ils obéissent au serviteur de Dieu, car c’est le dépositaire direct de l’autorité divine et pour la famille chrétienne et même pour l’individu, c’est par cette autorité que l’individu et la famille se laisse diriger dans la vie et c’est via elle qu’il ou elle reçoit la bénédiction.  

Or, le père a le devoir envers les enfants, c’est de les protéger de tous les dangers de la vie et les diriger dans le chemin de la vie. Quelqu’un a dit que j’ai été maltraité par un serviteur de Dieu, donc il ne faut pas l’appeler père, et je ne fais que m’engager dans une église, c’est tout. Un autre répondit, non quoi qu’un père spirituel maltraite quelqu’un, néanmoins, cela ne change pas qu’il est un père. Si on voit Esaïe 22, c’était la parole de notre pain quotidien d’hier, quand Dieu établit Eliaqim, haut fonctionnaire à la place de Shebna, il le nomma comme père. Il est dit qu’il est établi comme père pour les habitants. Il est finalement déchu par Dieu. En tout cas, sa chute est provenu de son paternalisme même, mal exercé, c’est-à-dire de son incapacité de dire « non » à tout « parasite » de sa famille réclamant son patronage.

Ici, Paul dit que le père n’irritera pas les enfants. Parmi la ressemblance entre Ephésiens et Colossiens cette expression de ne pas irriter les enfants. Mais les mots utilisés en grec est différents, si le mot des Colossiens est plutôt proche du sens de « provoquer », celui des Ephésiens plutôt proche de « agacer ». Il signifie de commander avec exigence et trouver des fautes à chaque mouvement et s’interférer sans cesse. La conséquence est que l’enfant se fatigue et se décourage. Les enfants ne doivent pas être flattés indument, mais ils doivent être encouragés. Ils ne doivent être loués à point d’être vains et orgueilleux, mais ils ont besoin d’être recommandés quand ils font le bien. Le désir d’être loué ne doit pas être le principe par lequel ils doivent être éduqués, mais ils doivent sentir que l’approbation des parents est quelque chose qu’ils doivent désirer. Celui qui trouve toujours des fautes auprès d’un enfant, et qui ne se satisfait jamais de ce qu’ils font, les laisser à leur gré et en vient à casser leur esprit et bientôt détruit dans le délicate texture de l’âme tout le désir de bien faire. L’enfant en désespoir ne tardera pas d’abandonner tout l’effort à plaire. Il devient sombre, morose, stupide, et indifférent à tous les motifs qui lui seront présentés. Il devient en grande partie indifférent à tout ce qu’il fait car il recevra la même réception de la part des parents.

II.                La relation entre serviteurs et maîtres (22-4 :1)

a.                  L’attitude du serviteur vis-à-vis de son maître (22-25)

Maintenant, Paul parle du devoir des serviteurs vis-à-vis de leurs maîtres. « Serviteurs, obéissez en tout à vos maîtres selon la chair, et cela non seulement sous leurs yeux comme si vous cherchiez à plaire aux hommes, mais avec simplicité de cœur, dans la crainte du Seigneur. » Par rapport à d’autres catégories des personnes à qui Paul s’adresse, par ce verset Paul nous donne l’impression qu’il veut parler plus longuement, en ce qui concerne les serviteurs. Est-ce que c’est parce que pour ces esclaves, il est difficile de les convaincre par les mots. Une partie, cela peut être vrai, car nous savons comment les Israélites qui étaient pendant longtemps dans la servitude, avaient des difficultés de changer dans leur attitude et habitude. Mais non seulement à cause de cela, mais cette exhortation envers les serviteurs est une leçon extrêmement précieuse pour tous les rachetés du Seigneur. Il faut qu’ils vivent non devant les hommes, mais devant Dieu. Pendant longtemps, après l’expérience du salut, les rachetés gardent leur ancien mode de vie par lequel ils vivaient devant les hommes. C’est parce que Dieu ne rend pas visite directement, mais à travers les hommes. Donc, il est normal de fixer le regard sur les hommes qui ne sont que les intermédiaires de Dieu. Mais au fur et à mesure de leur maturité, ils comprennent que les hommes ne sont que les instruments de Dieu, qui souvent malgré leur bonne volonté sont dans la chair faible parfois en commettant des fautes, ce qui fait qu’enfin, leurs regards se déplacent vers le Seigneur. Or, dans le monde physique de l’époque de Paul, quand un serviteur fut racheté et devint chrétien, il y avait un grand risque de devenir arrogant en pensant qu’il avait été libéré non seulement du joug du péché, mais du joug sociétal, ce qui sera une grande erreur. Malgré sa chrétienté, son devoir et ses obligations sociétales restaient. Il faut qu’il s’adapte à vivre dans la société bien hiérarchisée.

Que dit Paul encore ? Lisons le verset 23. « Tout ce que vous faites, faites-le de toute votre âme, comme pour le Seigneur, et non pour des hommes. » Bien sûr que cet ordre ne s’appliquera pas si le maître est persécuteur de son identité chrétienne et veut empêcher d’avoir la foi en Dieu. Dans ce cas, il est superflu de se soumettre et obéir à lui au point de l’apostasie. L’esclave a le droit de se révolter. Cependant, s’il n’est pas le cas où Jésus dit, « quand la persécution est féroce, il est permis de se retirer ou évader vers l’autre ville, » on peut fuir. Mais si ce n’est pas le cas, supporter le mal y compris la persécution est quelque chose de juste en conscience. Car comme Pierre dit, « mieux vaut souffrir en faisant le bien, si telle est la volonté de Dieu, qu’en faisant le mal. » Mais si nous n’agissons pas par la foi, nous n’avons pas à prétendre que le maître nous persécute en reprochant ou en blâmant pour certains défauts en nous ou de nos travaux. A mon avis, si sa réaction est étroitement lié à notre identité chrétienne, nous devons y résister, mais si sa réaction n’a pas de relation avec notre chrétienté, et seulement à cause de telle ou telle préférence qu’il agit ainsi, nous devons lui obéir, en gardant le total silence. Si sa réaction a une vague relation avec notre chrétienté, ou une relation très lointaine, il est juste de le supporter pour la gloire de Dieu. Car, de nouveau comme la parole de Pierre, supporter le mal au nom de Dieu est un grand bénéfice de Dieu et Dieu bénit abondamment, en changeant le malheur en bonheur.

Paul rappelle que toute la maltraitance qu’on reçoit du maître injuste aura par contre la récompense dans le ciel. Puis, il exhorte à servir le Seigneur. Le serviteur sert son maître du point de vue physique mais au fond, il doit servir le Seigneur qui est le maître de l’univers et le propriétaire de toutes choses et tous les hommes. Il doit considérer que le maître est un serviteur établi par le Seigneur non seulement pour subvenir à son besoin mais pour lui enseigner comment vivre avec sagesse la société, car souvent il est plus expérimenté que lui. Il faut surtout retenir que si le salut lui était arrivé avant les autres, ce n’est point parce qu’il en méritait mais par l’unique grâce de Dieu. Donc, il lui est totalement interdit d’avoir un moindre sentiment de supériorité. Cela est une grande injustice devant Dieu, qui annule le sacrifice de Jésus. Leur conséquence peut être grave. Donc, il faut qu’il soit toujours humble et prier Dieu pour que son maître aussi puisse avoir un accès pour l’Evangile et le salut. Vraiment, en Dieu, il n’y a pas de considération de personne.

Comme nous avons appris la semaine dernière, Paul adressait la triple exhortation à la gratitude. Déjà, quand il dit supportez-vous les uns les autres, Paul dit, que chacun soit reconnaissant. Puis, quand il dit de s’instruire réciproquement, il faut chanter de tout votre cœur, ce qui signifie d’avoir la reconnaissance profonde. Ensuite, il a dit, « quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant grâces par lui à Dieu, le Père. Ici dans le verset 23, Paul parle de nouveau, « de toute votre âme. » Ici, la différence est que non seulement quand on fait pour le Seigneur, mais quand on fait pour les hommes qu’on doit être reconnaissant. Nous pouvons faire de tous nos mieux pour Dieu avec joie, mais bâcler sans joie pour les travaux des hommes, en pensant que cela n’est pas important, et de toute façon, c’est l’affaire de la terre, et ce qui reste c’est le gain du ciel. Mais c’est une grande erreur, car Paul dit que agir correctement pour les hommes est juste et peut engendre la récompense du ciel, alors que faire des choses à la hâte sans trop de soin pour seulement plaire à l’apparence pour les hommes est une arrogance irresponsable et recevra une punition dans le ciel. De nos jours, le comportement de l’employeur est bien encadré par la loi. Mais il y a aussi l’équilibrage, car le comportement de l’employé est encadré. Pour établir le contrat et rompre le contrat, il faut que les termes soient exacts. Qu’un employé quitte le travail sans préavis est un objet du jugement de prud’homme. Si c’était un stagiaire, ce n’est pas grave, mais si c’est le salarié contractuel, déclarer de quitter le lieu le lendemain donne un dégât économique aux employeurs. Mais parfois, des employeurs gentils fermes les yeux.

b. L’attitude du maître vis-à-vis de son serviteur (4 :1)

La dernière exhortation est pour le maître. Le maître ne dispose pas du pouvoir absolu sur son serviteur, quoi qu’il l’ait acheté à l’argent. Le serviteur est un être humain créé par Dieu, donc il doit le respecter pleinement. Il faut qu’il lui accorde ce qui est juste et équitable. Il ne fait pas agir arbitrairement, dont le cas exemple se trouve dans la Genèse en cas de Laban, l’oncle de Jacob. Il a changé le salaire plus de 10 fois, pour le gain égoïste de lui et de sa maison. L’époque de Paul n’avait pas trop de différence. Mais Paul dit au maître d’agir en équité et en justice, car il a, lui aussi, un maître dans le ciel. 

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