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dimanche 4 février 2018

Colossiens 3 :1-17 (M de 4/2/2018)

CHERCHEZ LES CHOSES D’EN-HAUT
Colossiens 3 :1-17
Verset Clé 3 :1
Si les chapitres 1, et 2 sont la partie doctrinale, les chapitres 3, et 4 de Colossiens sont la partie pratique. Les premiers sont comparables à l’ossature de la maison, les seconds les dispositions intérieures de la maison. La doctrine sans la pratique est vaine, et la pratique sans doctrine est fragile. Le thème de ces chapitres est « l’homme nouveau, la vie nouvelle. » Même si nous sommes de bonne volonté de faire de bonnes choses, tant que nous sommes en Adam, nous ne pouvons pas nous en sortir de notre vieil homme, jusqu’à ce que quelqu’un nous rachète avec la rançon. Jésus vint payer notre rançon d’esclavage, pour que nous devenions de nouvelles créatures. Alors si nous sommes devenus nouveaux hommes, nous devons mener une vie qui est digne de ce nouveau statut. Paul nous en parle par ce chapitre.
I.               Cherchez ce qui est en haut
Les Chrétiens doivent chercher ce qui est en haut, non ce qui est sur la terre. Or, Paul parle un peu tard, qu’il faut penser à ce qui est en haut. Paul répète ce qui parait pareil. Or, il y a la différence entre chercher et penser. Mais pour les chrétiens les deux choses sont importantes. La recherche est une action positive. Mais la recherche doit venir de la pensée. La recherche sans trop de pensée solide peut risquer de dérober le vrai sens de l’objet recherché. Pascal a écrit « pensée » car il lui semblait que la pensée était importante pour diriger l’action des chrétiens. Si on voit Philippiens 2, nous voyons que Paul mettait l’accent sur la pensée. Nous pouvons agir très humblement, mais le problème est qu’il est bien possible qu’on s’efforce d’être humble sans avoir une bonne notion de l’humilité. Les Français considèrent la gentillesse comme une des premières vertus. Mais la gentillesse doit avoir but. Mais la plupart des gens n’ont pas de but, mais simplement ils l’expriment, car c’est un code moral de la société. C’est un grand problème des citoyens.  Quand nous pratiquons une vertu, il est essentiel de comprendre le sens ce vertu. Paul dit, « Ayez la pensée en Jésus-Christ. » La pensée de Jésus se résume en l’humilité, mais cette humilité n’est pas humilité en soi. Elle avait un but. Jésus s’incarna et vint sur la terre, et pour cela, il dut rejeter toute sa gloire céleste. Pourquoi ? C’est pour que l’homme mort du péché soit sauvé par son servir de la parole, et surtout par son sang sur la croix, car il dut s’offrir comme agneau de Dieu, ce qui est le seul chemin du salut. Soit, c’est le but pour l’homme, mais pour Jésus lui-même, il y eut un but, c’est que ce sacrifice n’était pas en vain, et il sut que Dieu récompenserait ce sacrifice. Finalement, selon sa foi, il ne fut pas laissé dans le tombeau froid, mais fut ressuscité, et monta dans le ciel et s’assit à la droit du Père Tout-puissant. Après la croix, il se fit couronner par Dieu. Après l’humiliation, il y eut l’ascension vers le ciel et la gloire qui est pleinement renouvelée.  
La pensée est un élément fondamental de l’existence de l’homme. Elle a une puissance subversive. Depuis l’ère de lumière, les idées humanistes se mirent à infiltrer dans le milieu intellectuel, en sorte que finalement les gens en arrivent à renoncer à la foi. La pensée conditionne la société, et la pensée conditionne l’homme. Il y a un épisode intéressant. Si nous lisons l’œuvre de Jean d’Ormesson – ce membre immortel de l’Académie Française vient de décéder – Au plaisir de Dieu, dans lequel il raconte la racine d’une famille de généalogie de noblesse, nous nous apercevons que combien le peuple français est ancré dans la tradition. Le personnage principal est un des descendants du valet du roi de l’ancien régime. Or, même si le régime a changé, le système de pensée n’a pas beaucoup changé et toujours figé dans l’esprit des membres de sa famille. De génération en génération, comme ils appartenaient à la noblesse, ils n’avaient aucun intérêt ni souci en ce qui concerne les choses matérielles. Mais ils méprisaient de l’argent. Leur source principale étant la terre, ils se moquaient des industries et des commerces. Ils étaient et sont toujours catholiques, quoi que de très lointain lien familier ait subit la persécution comme protestant. Alors l’auteur raconte que ce que le plus redoutaient ces gens, ce n’est pas l’argent, ou le pouvoir de l’argent, c’est l’idée. Autrement dit la pensée. Il énumère ce qui le plus leur fit du mal au nombre de 6. « Luther, Galilée, Darwin, Karl Max, le docteur Freud et Albert Einstein. Il dit qu’il y a trois juifs sur six, deux protestants, dont un athée, et un quasi-hérétique dans cette terrible liste noire. Un jour, il raconte que le frère de son grand-père était tombé sur un cocher de fiacre, en train de lire « La Pensée » à la pâle lueur d’un réverbère et s’exclama : « Penseur ! chez Maxim’s »  L’auteur commente en disant : Une voix surgie de très loin à travers la terre et les siècles nous criait de ne pas penser.
Mais ici, il faut noter une chose, c’est que bien que ce jeune noble traditionnellement traditionaliste pense que ces gens penseurs troublaient leur système, il y a une nette séparation entre eux. Surtout Luther, qui est réformateur et tout le reste, y compris ces soi-disant religieux. Toute leur pensée se basait sur la terre, alors que la pensée de Luther n’était pas basée sur la terre, mais dans le ciel. C’est l’essentiel. La religion traditionaliste sous prétexte de donateur de salut, s’ancrait trop fort dans la terre pour oublier finalement quelle est la vraie destination des êtres humains.
Donc, penser est très important pour réformer nos idées à voire nos comportements. Autrefois nos pensées se basaient sur les choses de la terre. Elles étaient purement et simplement charnelles. Mais quand nous étions nés de nouveau, et que Christ entra dans nos vies, nos pensées furent changées. Nous ne pensions pas comme nous le faisions jusqu’alors. Nous pensions différemment. Jusqu’alors, nous avons pensé aussi à la vertu, aux morales, mais cela se limitait dans nos codes de la société. Mais maintenant que nous avons rencontré Jésus, notre système est changé. Notre espoir n’est plus sur la société ou la terre, mais notre espoir est déplacé vers ce qui est plus haut.
Paul nous exhorte à penser à ce qui est en haut. La raison en est qu’étant donné que nous sommes revêtus de la chair, nous sommes attirés par les choses terrestres. Car comme Paul l’avait expérimenté, nous sommes en quelque sorte dans l’état de guerre, entre ce qui est du ciel et ce qui est de la terre. Nous mangeons, buvons, dormons, désirons de la chair, alors que dans notre esprit, nous cherchons ce qui est en haut. Donc, parfois, nous échouons de chercher ce qui est en haut.
Mais selon Paul, nous n’avons pas besoin de nous désespérer à cause de cet échec de la recherche de ce qui est d’en-haut. Selon lui toujours, comme nous sommes ressuscités avec le Christ, la recherche de ce qui est d’en-haut doit venir naturellement. Car nous avons ce désir ardent de nous trouver auprès de notre Seigneur Jésus qui fut ressuscité et assis à la droit du Père et qui vient pour nous prendre. Mais la réalité n’est pas si simple que cela, car sans cesse notre chair nous tire et nous rend trouble. D’où cette exhortation de Paul de penser à ce qui est en-haut non à ce qui est sur la terre. Cela nous rappelle son autre exhortation dans Romain 6 : 10,11, « Car il est mort, et c’est pour le péché qu’il est mort une fois pour toutes, et maintenant qu’il vit, il vit pour Dieu. Ainsi vous-mêmes, considérez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Christ-Jésus. » Nous avons besoin de nous refléter ou nous faire repérer sans cesse par Jésus-Christ. Son œuvre est une fois pour toute. Sa mort nous a racheté d’emblée, quel que soit notre passé. Là il n’y a point de doute. Cependant la chair nous rend visite quotidiennement, son pouvoir semblant être toujours dans la main de l’ennemi. Mais à ce moment, nous devons évoquer la pensée. Nous devons diriger nos pensées à façon évangélique. Comment cela est-il possible ? Paul utilise le mot « considérer ». Nous devons renverser notre système de pensée traditionnel, tel cause à effet, le légalisme, esprit d’accusation, etc. afin que sur cette terrain mortuaire se produise ou resurgisse un nouveau système de pensée d’ordre toute à fait évangélique, tel la grâce, le pardon, etc.
Considérer signifie respecter. Par exemple, dans la lettre officielle, on fait la salutation avec expression de « considération » distinguée. Nous devons autrement dit chérir la pensée de Dieu. Il y a la pensée de Satan, à laquelle nous devons résister et que nous devons réfuter à un moindre signe d’infiltration. Mais quant à la pensée de Dieu, nous devons la tirer vers nous, nous devons accueillir pleinement aux bras grands ouverts. Quand on est jeune, l’homme est l’enclin d’être tenté à toute azimut. C’est très désolant de voir une personne qui vit dans l’église avec une très bonne mine, mais dès qu’elle sort de l’église, elle ne se distingue pas autant avec les autres gens du monde. C’est parce qu’elle n’apprécie pas proprement le cadeau de Dieu, l’héritage de Dieu, la vie de racheté de Dieu.
Pierre nous donne le secret au début de sa première épître. Il dit, « C’est pourquoi, affermissez vos pensées, soyez sobres et ayez une parfaite espérance en la grâce qui vous sera apportée, lors de la révélation de Jésus-Christ. » (1P 1 :13) Ici, « C’est pourquoi » se réfère à l’attente des prophètes de l’Ancien Testament vis-à-vis Jésus-Christ. En effet, en eux, il y avait toujours ce sentiment irrésistible de la visite du Seigneur Jésus accompagné par les signes de la mort après quoi le signe de la gloire de la résurrection s’ensuivit. Donc, eux tous, avec ce sentiment, étaient très angoissés, car ils ne savaient pas ce que c’était. Mais maintenant, les apôtres ainsi que tous les disciples de Jésus après l’ascension de Jésus en prennent conscience, et savent ce que cela signifie. Donc, nous, en tant que chrétien de l’après Christ, avons reçu un indescriptiblement grand privilège, c’est-à-dire la révélation de la gloire céleste par Jésus. Mais en vivant dans la chaire et sur la terre, le chrétien en général, apprécie très mal ce privilège. Donc, nous devons nous efforcer d’avoir une bonne considération en ce qui concerne le don ou le privilège conféré à nous qui en sommes tout à fait indigne. Une fois enveloppé par ce sentiment de grâce par ce privilège, le chrétien aura la sécurité pour ne pas s’écarter facilement de la grâce.
Ensuite, nous devons avoir la sobriété. Etre Sobre se réfère à ne pas s’enivrer. Dans ce monde, il y a beaucoup de chose qui nous rendent addictif. C’est un signe que nos pensées demeurent et s’attachent encore aux choses de la terre. Une sœur a témoigné qu’elle était détachée des choses du monde, quoi qu’elle soit encore dans la chair, quand il a rencontré Jésus, comme si un drogué est délivré de son addiction du monde. C’était parce que la grâce de Dieu était tellement grande pour elle. Ainsi, la séparation d’avec le monde était radicale, quand nous avons levé nos yeux pour les fixer sur Jésus. Mais comme la fille le dit, nous sommes encore dans la chair et nous vivons encore sur la terre avec les choses matérielles. Que faire ? Nous n’avons qu’à nous garder des choses du monde par nos pensées, afin que nous ne soyons pas souillés à aucun moment par de telles choses.
Puis, Pierre dit d’avoir une parfaite espérance en la grâce qui nous sera apportée. Quand Jésus viendra, il apportera pour nous la grâce. C’est une grâce immuable par laquelle nous aurons mis nos pas dans le royaume de Dieu en traversant le seuil de la porte de ce saint lieu. Alors tous les anges se mettront de bout et nous ferons ovation de Dieu pour nous. Nous devons avoir une parfaite espérance de cela. Dans ce monde, il y a beaucoup d’espérance attirante, beaucoup de chose d’éclatant, il y a l’éclat de mode, il y a l’éclat de la célébrité, il y a l’éclat de technologie, il y a l’éclat de romance, il y a l’éclat de grand jardin accommodé avec la piscine, etc. Mais si nous laissons nos cœur voler par de telles choses, nous n’arriverons pas avoir une parfaite espérance en la grâce du Seigneur. Imaginez-vous, Seigneur Jésus se tient devant la porte avec un grand cadeau dans sa main, et ouvre, mais vous n’êtes pas prêt d’y entrer et le prendre, car vous êtes en train de rêver une bonne voiture, une belle conjointe, un vêtement à la mode, des bijoux scintillants, ou en train de penser aux jeux super-divertissant alors que vous dira votre Seigneur. Seigneur aurait envie de refermer la porte, en disant, « A la prochaine fois, mon enfant. » Donc, nous devons nous entrainer dans la vie de tous les jours, pour que nous nous débarrassons des faux rêves et fausses pensées, mais nous habituer de la pensée de Dieu sur le royaume de Dieu, sur l’espérance du royaume de Dieu etc.
II.             La vie du chrétien est cachée
Deuxièmement, votre vie est cachée. Ici, bien entendu, ce n’est pas le cache cache qu’on fait avec Dieu. Que notre vie est cachée a une grande vérité pour l’homme. Quand Dieu créa l’homme, sa vie était cachée en son Créateur. Même si Adam se promenait dans le jardin d’Eden, sa vie était cachée en Dieu. Autrement dit, elle est scellée en Dieu. Elle est garantie comme arrhe dans la présence de Dieu. Donc, Adam n’avait rien à inquiéter de sa vie. Après la chute, l’homme a perdu cette assurance, car il voulait partir et s’en allait vivre comme il voulait, comme le faisait Caïn. Mais une fois né en Christ, la donne change. Maintenant, de nouveau la vie d’un chrétien est cachée en Dieu. Sa vie est de nouveau garantie par Dieu. Elle est cachée, ou autrement cachetée ou scellé en Dieu. Il est vrai que nous vivons notre vie sur la terre en menant la vie physique et matérielle. Mais elle n’a sens que dans la mesure où elle prend le poids dans le ciel qui est une partie cachée là-haut. Sachez que vous avez déjà un compte à banque dans lequel vous accumulez vos fonds. Comme nous sommes morts en Christ, nous ne le menons pas vraiment sur la terre, nous le menons la vie céleste, en escomptant sans cesse la vie céleste. Par exemple, l’étudiant travaille dans l’école. Il finit l’étude et entre dans une entreprise pour y gagner la vie. Mais tous ces actes sont les préparations pour l’entrée dans le royaume de Dieu, car à chaque événement de la vie, le chrétien s’efforce de glorifier le nom de Dieu.
Ce que la vie est cachée a une autre connotation, elle signifie, que nous ne discernons pas facilement. Pourtant, c’est comme un trésor caché dont le voyageur vend tout et achète la terre où il se trouve. Les gens passent sans reconnaître la valeur, mais il la reconnaît, car il en est spécialiste des bijoux, un excellent gemmologue. En général, le bon gemmologue n’hésite pas de laisser sa vie pour gagner un bon gem, et il parcourt toute la terre pour en trouver la véritable. Nous devons avoir un tel engagement si nous voulons vraiment le chercher et le trouver. Le chrétien doit avoir lieu d’écouter l’histoire d’Abraham. Car quand il a entendu l’appel de Dieu, « va-t’en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, vers le pays que je te monterai », il comprit que sa vie est cachée en Dieu. Il comprit que la vie qu’il vivait était une image qui paraît et disparaît. Alors il sut que le pays natal, vrai natal n’est pas Ours, le pays d’où il est sorti, et il sut qu’il devrait y retourner. Il sut qu’il a une sorte d’arrhes de vie en Dieu. Il menait la vie de tente ici et là au milieu des belliqueux de Canaan, parfois en combattant, parfois en commerçant, parfois se faisant ami, et enfin devint riche. Mais ce n’était pas la vraie vie, il le sut. Il sut que c’était une image qui passe, et que la vraie vie s’ensuit après cette image. Sachons que la vie que nous vivons ici est une image, pendant laquelle nous faisons le dépôt dans le ciel et qu’au moment venu, nous y allons le récupérer et nous le possédons vraiment pour la vivre éternellement avec Jésus dans le ciel.  
III.           Faites mourir votre nature
Par la suite, nous trouvons l’énumération des maux par Paul. Paul exhorte les Colossiens à écarter tous les maux qui souillent l’homme. Il y a deux sortes de maux séparables : d’abord, ce sont les péchés commis souvent étant commencé par les pensées. Quand l’homme n’a pas direction de pensée dans le ciel, ses pensées se corrompent immédiatement. Car pour les pensées, il n’y a pas de zone démilitarisée ou neutre. Dès qu’un chrétien sort de son monde de pensée évangélique, il s’engage dans le monde de péché et de corruption. C’est pourquoi Jésus prévient sévèrement qu’on se garde de tels maux, pour garder le cœur pur, quand les leaders religieux critiquaient les disciples qui mangèrent sans faire l’ablution des mains. Ils gardaient la bonne mine avec le vêtement majestueux, mais leur intérieur était plein de rapines et corruption. Mais quand Jésus vint, ces païens qui en cessaient de commettre de telles abominations entrèrent dans le nouveau monde. Ils en vinrent à comprendre que c’étaient objets de colère de Dieu et décidèrent de quitter ce mode de vie. Mais le combat n’était pas fini, il devait lutter continuellement afin qu’il le vainc. La parole de Paul nous parait paradoxal, car d’une part, il dit, « vous marchiez ainsi autrefois, lorsque vous vivez dans le péché » et d’autre part, il dit, « faites mourir de tels péchés. » Faire mourir est une expression très accentuée ou très énergique. Littéralement, cela veut dire de donner un coup mortel aux mauvaises habitudes. Mais par cela, Paul souligne le fait que le chrétien ne doit pas montrer la moindre faille dans cette affaire. Il faut traiter de tels péchés sans pitié et de façon intransigeante. Il ne faut pas permettre la moindre idée sur ces péchés. Malgré la nouvelle naissance, l’homme traine le résiduel de son habitude. Celui qui avait l’habitude de fumer se laisse trainer par elle, celui qui avait l’habitude de chercher la convoitise de la chair la cherche secrètement, en jetant le regard sur les mauvaises images de temps en temps. Celui qui a l’habitude de mettre la main sur la propriété des autres, il se laisse avoir par elle pendant quelque temps à cause de sa faiblesse. Ces gens d’habitudes ne disparaissent pas facilement, malgré la nouvelle naissance, donc Paul dit de lutter inlassablement contre ces maux jusqu’à les déraciner complètement de la nature. Quelqu’un peut dire : « est-ce vraiment grave de garder un peu ces anciennes habitudes ? » Mais le problème est qu’une fois ne pas vaincre de tels maux, l’homme est sous l’esclavage de ces maux et dans l’état d’être vaincu du mal. Galate 5 :24 dit, « Ceux qui sont en Christ-Jésus ont crucifié la chair et avec ses passions et ses désirs. » Ici, n’est pas dit, « grâce à Jésus vous aurez vaincu le mal », mais « ils ont crucifié ». Celui qui est né en Christ, a déjà vaincu le mal. Mais ici est souligné que l’action et la volonté du chrétien prime. Il doit faire mourir sa nature mauvaise chaque instant de sa vie et grâce à Jésus, il la vainc.
Dans cette liste des vices, 4 premiers concernent la concupiscence sexuelle. L’inconduite est la relation sexuelle illégitime, l’impureté l’acte impur ayant trait à la concupiscence et es passions sont les convoitises charnelles et le dernier les mauvais désirs fait comprendre tous les vils motifs intérieurs qui suscitent de tels pratiques de travers de sexualité. Le dernier vice attire notre attention particulière. La cupidité qui est une idolâtrie. Ce cinquième péché est plus subtil que les autres. Le monde ancien n’était pas étranger à la notion d’idolâtrie, mais n’aurait pas été habitué à envisager la convoitise dans une telle catégorie. Il en est de même pour les modernes. Ce péché résume tous les péchés de l’esprit concentrés dans le moi. C’est un terrain sur lequel la transformation chrétienne est particulièrement nécessaire.
Or, il y a deuxième catégorie du mal, il s’agit de cinq autres vices d’une espèce différente affectant d’autres personnes et provenant de mauvaises attitudes. C’est surtout le péché par la langue. La colère ici bien différente de celle de Dieu, est « un éclat de passion tumultueux » et l’animosité, « un sentiment de haine plus ou moins enraciné ». La méchanceté est un mot qui implique une action vicieuse ou méchante contre les autres, tandis que calomnies et paroles grossières dénote une façon de parler malveillante et mauvaise. Cette liste révèle Paul qui fut impressionné par les péchés de langage qui peuvent provoquer des ravages même à l’intérieur de la communauté chrétienne. En effet, souvent la langue est mal utilisée sans trop de conscience du péché par des chrétiens. Mais c’est un grand danger. La langue est une arme qui devient très dangereuse si on en dispose improprement. Jaques était particulièrement prudent sur le méfait de la langue et selon lui, la langue peut rendre la foi de quelqu’un vaine, et peut, quoi que petit, souiller tout le corps et embraser tout le cours d’une vie, comme le feu embrase la forêt. Le constat de Jacques est décourageant, car selon lui personne ne peut la dompter. De ce mal proviennent, colère, animosité, méchanceté, calomnie, parole grossières. Puis, Paul sépare une autre catégorie très grave, qui est le mensonge. Le père des Pharisiens était père de mensonge, qui est Satan. Là où il y a le mensonge, il y a Satan. Donc, Jean dit sur les objets du jugement dernier, « les lâches, les abominables, etc.. tous les menteurs. » Il n’y a pas de grand menteur, petit menteur, tous les menteurs sont objet de colère de Dieu et doivent entrer dans la géhenne de feu. Donc, ne mentons pas.
Il est vraiment étonnant que Paul parle du voleur pour les fidèles de l’église d’Ephèse. Il y a des voleurs dans l’Eglise ! Mais il y a aussi des menteurs dans l’Eglise. Rien n’est étonnant. Nous sommes tentés de proférer le mensonge, pour évader la responsabilité. Nous sommes tentés de recourir au mensonge pour justifier nos actions peu correctes. Gardons-nous coûte que coûte de ce mal extrêmement dangereux. C’est ahurissant de voir un mari recourir au mensonge pour camoufler son crime. C’est le monde. Surtout c’est la tactique de Satan. Nous ne devons pas suivre ou imiter le monde et devenir son esclave.
Paul dit après avoir supposé que ce mal est à la porte de tous les chrétiens, qu’il est bien possible qu’ils peuvent dompter la langue, car Jésus est dans l’affaire. Jésus a changé la donne des chrétiennes. Par Jésus, ils sont dépouillés de la vieille nature avec ses pratiques, et maintenant ils sont revêtus de la nouvelle nature. Cela veut dire qu’étant dans la chair, nous ne pouvons pas complètement gagner le combat, nous pouvons le gagner parce qu’il  y a Jésus. Jésus est mort sur la croix, et nous aussi nous sommes morts dans cette vieille nature maudite de l’habitude et la propension de mentir. Et Paul dit qu’il se renouvelle, c’est-à-dire que ce n’est pas une fois pour toute accompli, mais c’est un sujet d’entrainement de toute la vie, après quoi nous verrons une image nous revêtir entièrement celle qui ressemble totalement à celle de Jésus. A ce moment, nous sommes complètement dégagé de ce mal diabolique et nous seront saints et purs à éternité. Il n’y a pas de distinction des races dans cette affaire. Jésus est tout et il est en tous. Les Juifs aussi bien que les païens que nous sommes peuvent venir à Jésus et être entièrement guéris de ce mal de la langue.
Souvent le mensonge est teinté de la vérité. Il se déguise de la bonne volonté. Par exemple, Jésus dit l’hypocrisie des leaders religieux en prenant l’exemple de qorban. Il s’agit de l’oblation faite à Dieu par les juifs croyants. Mais les jeunes croyants l’avaient utilisé pour éviter leur devoir de servir leurs parentes, car une fois dite, ils étaient exemptés de servir leurs parents matériellement sous prétexte que ces choses sont réservés pour Dieu. En fait, après avoir dit ce vœu, les jeunes utilisaient bon leur semble leurs biens matériels. Malgré le bon et vraisemblable prétexte, cela était un mensonge camouflé. Nous devons examiner proprement notre conscience, sinon nous serons risqués de tomber dans le piège de Satan pour commettre ce mal et violer la loi de Dieu. Parmi nous, il y en a qui trompent subrepticement leur conducteur et agissent dans l’injustice par derrière. Ils se déguisent parfaitement et trompent les yeux des autres. Ils pensent que leur conducteur est naïf et s’en abusent, en agissant comme ils veulent. Mais celui qui trompe est le plus insensé. Ils ne savent pas qu’ils sont pions de Satan. L’homme peut tromper les hommes, mais ne peut tromper Dieu. Au final, tout le mensonge se révèle et devient l’objet de la colère de Dieu. Nous devons nous débarrasser de la double vie et même si nous sommes faibles, nous devons vivre sincèrement. Notre Dieu est un Dieu fidèle et sincère. Nous devons nous efforcer de nous revêtir de la sincérité.  
IV.           Revêtez-vous de la nature nouvelle
A partir du verset 12, comme s’il souhaitait compenser les deux listes de vices, Paul donna une liste de vertus. D’abord, le chrétien a des qualitatifs et ils sont marqués dans le verset 12. « Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés,… » Le chrétien est donc occupant une place très hautement située du point de vue de Dieu. Il peut être méprisé et ignoré par le monde, mais Dieu le voit différemment. Or, à cause de ce choix de Dieu, s’ensuit le fait que le chrétien est un objet d’amour de Dieu. C’est ce dont le chrétien doit absolument s’assurer. Nous sommes élus de Dieu. Parmi tant de gens, Dieu nous a choisis et nous faire retirer du malheur pour nous faire entrer dans le royaume de Dieu.
Les qualités mentionnées forment la contrepartie des vices énumérés provenant de la langue. Ces derniers sont des agents sociaux d’irritation, tandis que ces qualités sont des « lubrifiants » sociaux ; tandis que les uns visent à faire du mal au prochain, les autres impliquent le désir de se soucier des autres et de les faire passer en premier lieu. Trois des qualités mentionnées ici, la bonté, la douceur et la patience apparaissent dans la liste paulinienne du fruit de l’Esprit de Galate 5 :22. Un de nos enfants a pris une décision adorable de s’enraciner dans une vertu de l’humilité. En effet, au temps de Paul aussi bien de nos temps, cette vertu n’est pas très recommandée. Mais le peuple de Dieu doit en faire la première qualité à apprendre, car la pensée de Jésus était provenue d’elle.
Paul se détourne maintenant des expressions abstraites pour mentionner deux activités positives, le supporte et le pardon. Ces deux mots sont importants pour rendre possibles les relations pacifiques. Un empressement à tolérer la faiblesse des autres et à pardonner les griefs justifiés n’est possible qu’avec la force de l’exemple même du Seigneur.
Ici, Paul n’utilise pas le mot pardon, mais il est notoire qu’il est en train de parler du pardon. Dans la prière de notre Père, il est dit, « Pardonne nos offenses comme nous pardonnes à ceux qui nous ont offensés. » Il y a l’épisode raconté par le psychologue chrétien helvétique Paul Tournier. Si on lit « la médecine de la personne », il y eut une personne qui souffrait de l’anémie chronique qui ne se guérissait pas malgré 6 mois de traitement. Donc, il voulait l’hospitaliser pour un examen et traitement pointu. Mais cette malade si urgente n’apparut pas au rendez-vous. Donc, il pensait qu’elle était morte, mais elle apparut au bout d’une semaine. Or, son visage resplendissait comme le soleil. Alors le docteur fit l’examen et s’aperçut qu’elle était complètement guérie de l’anémie. La raison de cette guérison était en effet qu’elle s’était rendu à quelqu’un qu’elle avait haï si longtemps et lui avait pardonné. Léonardo Da Vinci avait un ennemi qu’il détestait. Il dessinait son visage comme celui de Juda dans le tableau célèbre « la cène ». Puis il voulut dessiner le visage du Christ, mais bizarrement, il ne pouvait pas y arriver malgré ses pleins efforts. Au bout de certain temps, il s’aperçut la cause, et s’en alla chercher l’ennemi pour lui demander pardon, après quoi il put continuer la peinture jusqu’à l’achèvement. Que vous y croyiez ou pas, cette épisode nous aide à comprendre l’importance du pardon dans tous les affaires de la vie.
Paul dit par-dessus tout dans le verset suivant, ça signifie que c’est plus que toutes autres choses. C’est la position de l’amour. C’est l’ultime but de la communauté chrétienne. Et tandis que les autres peuvent être imparfait, mais l’amour est le lien de la perfection. Le mot « perfection » (teleiote) signifie un état qui ne peut être encore amélioré. La raison est qu’il vient directement de notre Seigneur Jésus-Christ. Si nous aimons quelqu’un en Christ, il n’y a qu’une alternative, nous l’aimons, et nous l’aimons pas, nous ne pouvons pas l’aimer à moitié.
Ensuite vient la vertu de la paix. Comme celui de l’amour, elle occupe une place considérable dans l’enseignement de Jésus. Surtout il la soulignait lors de l’enseignement du Saint-Esprit. En ce qui concerne la paix, par rapport à la parole de Jésus aux disciples (Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Moi, je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouve pas ne s’alarme pas) elle est une vertu que Jésus donne en même temps qu’elle appartient à Jésus. Le premier sens de paix est déontologique et le second ontologique. Le mot règne (brabeueto) vient d’une image du stade et signifie « arbitre ». Paul semble vouloir dire que ceux qui ont la paix ont un arbitre qui maintient l’ordre et l’harmonie dans leur vie. 
V.             Que la parole de Dieu habite en vous.
Paul parle de la parole de Dieu qui doit habiter en les cœurs des Colossiens. Mais cette parole est une grande richesse pour eux. Les chrétiens doivent creuser la parole de façon à jouir de son abondance incommensurable. Comme nous l’avons vu la semaine dernière, la paresse n’est pas seulement physique, mais spirituelle. Ceux qui se donnaient la satisfaction des rites sont spirituellement paresseux, car la tradition et la formalité rendent facile la religiosité en faisant acquérir la notoriété hâtivement. Un pasteur dit qu’une vie chrétienne dans laquelle il n’y a pas de agonie sincère de son moi qui n’a pas de changement, l’inquiétude sérieuse et soin pieux vis-à-vis de son moi qui ne change pas, l’absence de l’empressement de connaître la vérité, l’aspiration de la grâce de Dieu qui vient secourir, ne peut être nommé la vie de foi, mais la vie religieuse. Cela n’est pas très correct et leur conscience le dit à ceux qui le pratiquent. Mais le diligent spirituel est celui qui se donne la peine en restant toute la nuit par exemple pour comprendre une parole jusqu’à monter au ciel. Le sens de problématique est très important pour une vie chrétienne. Dieu récompense de telle vie en accordant son secret abondant venant du ciel.

Paul souligne ici le rôle de cantique. Paul le dit dans Ephésien plus concrètement, en disant, « entretenez-vous par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels : chantez et célébrez le Seigneur de tout votre cœur. » Dans Colossien, Paul met l’accent sur le rôle d’enseignement et d’avertissement des cantiques. Les psaumes sont en général les psaumes de l’Ancien Testament notamment les psaumes de David. Les hymnes sont les chants  chrétiens (comme Magnificat), et cantiques spirituels sont des cantiques improvisés. En tout cas, tous les chants sont la louange adressée au Christ. Il faut qu’il soit rempli de l’action de grâce. « de tout cœur » signifie avec la reconnaissance. Donc, Paul ici dans la dernière partie, manifeste sa triple exhortation à la gratitude. Cela reflète la philosophie de Paul, révélé dans 1Th 5 :18, « En toute circonstance, rendez grâce, car telle est à votre égard la volonté de Dieu en Christ-Jésus. » En finissant, que Dieu vous accorde la pieuse pensée aux choses célestes, afin que vous remportiez la victoire dans ce monde jusqu’à ce que notre vie cachée dans le ciel soit pleinement manifestée. Que Dieu vous bénisse dans tous vos combats contre les maux et péchés en vous et vous établisse comme fidèles et vaillants soldats de la parole de Dieu dans cette génération ténébreuse !

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