ESDRAS PRIE DIEU
POUS LE PECHE DE SON PEUPLE
Esdras 9:1-10:44
Verset Clé 9:6
« et je dis : Mon
Dieu, je suis dans la confusion et j'ai honte, ô mon Dieu, de lever ma face
vers toi ; car nos fautes se sont multipliées par-dessus nos têtes, et
notre culpabilité s'est accrue jusqu'au ciel. »
La parole d’aujourd’hui traite de la réforme du peuple
d’Israël mené par Esdras autour du problème d’intermariage. C’était un grand
acte de foi d’Esdras. D’entrefaites, cette dernière leçon d’Esdras nous en dit
long de la vie de prière d’Esdras. Ce serait le désir en commun chez tous les
chrétiens de devenir de vrais hommes de prière. Comment devons-nous prier véritablement
pour que Dieu écoute nos prières ? Mais si nous voyons de près, on dirait qu’Esdras
était surement un scribe versé à la parole de Dieu, mais il n’était pas un
homme expert à la prière. Il en est de même pour Zorobabel, homme de foi, que
nous avons appris au début du livre. Il
était un grand administrateur, mais on dirait il n’était pas un vrai homme de prière,
ce qui était révélé pendant la construction de l’autel. On dit que chacun ne
peut devenir expert dans tous les domaines. Autrement, tous ces deux grands
personnages n’étaient pas les hommes parfaits de la prière. En fait, la prière
est semblable à une symphonie d’un orchestre. C’est une élaboration d’un accord
commun. Nous tous prions tous les jours, mais nous ne sommes pas sûrs que Dieu
nous écoute. Nous ne sommes pas sûrs que nous sommes nés comme hommes de prière.
Mais ce récit nous en dit long que Dieu utilise les hommes peu parfaits de prière
pour réaliser son œuvre, en les joignant les uns les autres par une chaîne d’émotion
forte. Au fil du message, néanmoins, nous aurons l’accès à une formule exemplaire
de la prière exprimée par Esdras, digne d’être imitée par les croyants. Un peu
comme notre Père récité par notre Seigneur Jésus-Christ dans le Nouveau
Testament. Ensuite, nous pouvons apprendre une grande efficacité de la prière chez
certains, qui vient de la repentance. Pierre a dit une fois que la prière d’un
juste a une grande efficacité. Ce mot juste ne se réfère pas à un homme de parfaite
action morale, mais un homme simplement repenti. En effet, Dieu écoute la
prière de cet homme. Quand un homme se repent, il reçoit de Dieu un
insaisissable sentiment de bonheur qui vient du pardon, mais ce n’est pas tout,
il reçoit une insaisissable puissance qui vient de Dieu. Cela se produit en
parallèle avec une vision éclaire d’une espérance. Enfin, nous allons voir à la
fin du livre une description assez étonnante de l’auteur qui est censé être sa
façon d’écrire. Il finit son livre par une longue liste des hommes qui semble
peu d’importance, puis en finissant il ne donne pas trop quelque chose qu’on
dirait être une conclusion. Ici de nouveau, il semble qu’Esdras était, certes, un
scribe versé à la loi, mais non un historien expert. Mais nous trouvons que
dans cette énumération des hommes, il y a un sous-jacent message très clair.
Que Dieu bénisse cette dernière leçon d’Esdras.
I. La prière d’Esdras.
Le chapitre 9 commence par ces mots : Après que cela
fut terminé. Prêtez attention à fut, sans l’accent circonflexe. C’est un passé
simple. Après la préposition « après » ne vient pas le subjonctif,
mais l’indicatif. Donc, c’est le verbe de passé simple. Je parle de ça, car
cette semaine, j’étais un peu étonné de voir qu’un journaliste d’un des plus
grands journaux de la France, utilise le subjonctif après cette préposition.
Après ‘avant que’, oui, c’est le subjonctif avec l’accent, mais non après ‘après
que’. C’est un petit cours de français de votre pasteur quoi qu’il ne soit pas
très versé au français. En tout cas, ‘cela’ à la tête de ce groupe de mots se
réfère comme nous avons vu, à l’événement de l’arrivé du peuple d’Israël de
deuxième tour à Jérusalem et leur acte de peser l’or et les objets devant les
sacrificateurs après quoi il offrit en holocauste du sacrifice des animaux dans
le temple. Vraiment c’était un acte héroïque de la foi du peuple, car en
refusant l’aide du roi Artaxerès pour la protection, un peu moins de 2000
hommes arrivèrent avec leurs femmes et enfants à Jérusalem au bout de 4 mois de
voyage dans une région dangereuse de désert. On dirait que c’est vraiment un acte
impeccable d’un peuple parfaitement sain. Après avoir joui d’une joie indicible
de se retrouver au bout de la séparation des décennies, le peuple d’ici et de
là vint dans le temple. Quand la fumée de parfum sorti des holocaustes monta,
les visages des Israélites émus auraient été tout rouges de bonheur et de joie
et de grande satisfaction. Mais certains le savaient, et certains en étaient
ignorants, parmi ces hommes, à l’intérieur de cette communauté unie, il y a
quelque part une partie qui se corrompait, se pourrissait et se faisaient de la
mauvaise odeur.
Donc, après ces événements, apparurent les visages de
couleur tout différente, tout pâles des chefs. Qu’est-ce ? Il semble
qu’Esdras était assez longtemps absents à Jérusalem, car entre l’édit de Darius
en 515 qui rendit possible la construction du temple et l’édit d’Artaxerès, son
fils en 458 qui rendit possible de le deuxième retour mené par Esdras, il y eut
l’écart d’environ 58 ans, et Esdras n’était pas au courant de ce que ces chefs
rapportait : intermariage. Esdras était parmi le peuple du premier retour
mené par Zorobabel en 536, et on peut imaginer qu’à cette époque il était un
très jeune Lévite. Mais après en certain temps, Esdras retourna à Babylone pour
avoir la relation avec le roi, puis il fut revenu. Il était surement devenu un homme
d’un très grand âge. Ou, si le temps d’absence d’Esdras à Jérusalem n’était pas
si long, compte tenu de la description du dernier verset « plusieurs en
avaient eu des enfants » pour ceux qui se mariaient avec les étrangères,
le phénomène d’intermariage rapporté par les chefs n’était pas un événement de
si longue date.
En tout cas, à peine moins de deux générations, il arriva
que ce phénomène se produisit. Le peuple si saint du début fut dégénéré et devint
un peuple odieux devant Dieu. Il désobéissait au commandement de Dieu et se
mariait et se faisait marier en pêle-mêle avec les femmes étrangères. C’était
les horribles pratiques comme le rapportait les chefs, et chacun le savait, mais
elles se propageaient comme le poudre en feu corrompant les meurs du peuple, et
malgré cette connaissance du dérapage, chacun se sentait impuissant et vivait
au jour d’aujourd’hui en baissant les bras pour subir passivement le phénomène
sans issue. Les soi-disant chefs n’avaient aucune autorité devant cette onde
impétueuse de la dégénérescence du peuple, car les gens de leurs classes
commettaient le même péché, donc, à chaque nouvelle du heureux mariage de leur
pareil, ils ne savaient devoir rire ou pleurer.
Donc, dès que finit la cérémonie d’arrivée du peuple
d’Esdras, ils vinrent le visiter pour lui exposer l’affaire. Ils disaient,
« Le peuple d’Israël, les sacrificateurs et les Lévites ne sont pas
séparés des peuples de ces pays et de leurs horribles pratiques etc. » Ils
reprirent, « ils ont pris de leurs filles pour eux et pour leurs fils et
ont mêlé la descendance sainte avec les peuples de ces pays. » Il s’agit
du commandement de Moïse en matière, écrit dans Deutéronome 7 : 2,3.
Comment ces choses arrivent-elles comme une vague
incontrôlable en si peu de temps ? C’est cela qui est le cœur de l’homme. C’était
le cas de Salomon qui chutait si rapidement dans l’idolâtrie. Ce peuple si
saint entouré par les peuples, au début c’était 7 puissantes nations que Moïse
avait prévenues, mais 3 autres sont ajoutés ici : Moabites, Ammonites et
Egyptiens. De toute façon, le peuple saint entouré des pays puissants dont la
coutume est idolâtre, se laissa influencer par ce mode. Le peuple voué à la
sainteté signifie que pour eux Dieu est le roi. Et ce roi est tout suffisant
pour ce peuple. Cependant, il cherchait un alpha au-dessus de son Dieu. C’est
le point de départ de tous les vices de l’homme. L’autosuffisance de Dieu
convainc jamais assez le cœur d’un homme assoiffé de la nouveauté, des
jamais-vus, ce qui l’amène à se rallier avec d’autres choses, d’autres connaissances,
d’autres puissance, d’autres divinités. Comme l’analysait Matthieu Henry, la
psychologie de l’homme a l’attachement fondamental à l’idolâtrie. Il a beau attendre
les années pour résoudre ce vice, car quoi que dans la vieillesse, dès
qu’il rencontre une occasion qui enlève la suppression de son vieux démon dans
son cœur, il surgit immédiatement et irrémédiablement. Beaucoup de gens
prétendant chrétien se disent agnostiques, car ils disent qu’ils ne voient pas
donc ne savent pas si vraiment Dieu existe. Mais ils disent chrétiens car ils
trouvent le moral chrétien existe et ce moral leur fait bien. En général, la
tendance agnostique est d’accepter tout ce qui contribue au bonheur de l’homme.
Pour eux le christianisme n’est pas suffisant et y doivent être ajoutés, les
pensées orientales, et d’antiquité, etc.
Certainement, la psychologie du peuple d’Israël était de
même. Malgré qu’au début, il partît bien avec la sainte volonté, sans tarder,
il trouvait qu’autour de lui il y eut des panoplies très intéressantes des
différences. Petit à petit, il perdit la bonne grâce de Dieu par laquelle il
avait été conduit à la terre et construisit le temple, tourna le regard vers
les peuples environnants qui étaient riches et prospères. Dès qu’il fixa le
regard sur leur abondance, ce regard fut conduit naturellement vers leurs dieux
qui les auraient rendus ainsi prospères. Puis, l’attirance de la liaison avec
ces peuples se reproduisit pour laquelle la meilleure solution était le
mariage. Bien sûr que parmi le peuple, il y en avait qui étaient purement et
simplement attiré par la beauté physique des filles et garçons. Mais la
principale cause était cette arrière-pensée de non suffisance de Dieu.
Alors quand Esdras entendit ce rapport, il déchira le
vêtement et le manteau, il arracha les cheveux de la tête et les poils de la
barbe et il s’assit désolé. Personne dans le monde ne peut s’assurer du salut,
sinon ce serait trop facile et de s’en vanter, en maudissant des autres. C’est
un acte arrogant. Ce peuple élu se vantait souvent de son salut assuré, comme
nous le voyons dans le cas des Pharisiens à l’époque de Jésus. Mais au début,
ce peuple avait une grande sensibilité ayant une crainte et le tremblement
devant Dieu et dès qu’il sentit qu’il offensa Dieu et que Dieu se mit en
colère, son cœur était profondément désolé et il exprima ce sentiment par son
acte extérieur extravagant comme le fit Esdras.
Esdras n’alla pas tout de suite à la maison de Dieu pour
prier Dieu, mais resta là où il était, soit dans sa maison, soit devant le
temple sans y entrer en faisant un grand deuil. Alors beaucoup de gens se
réunirent autour de lui. C’était les gens qui partageaient le même sentiment
qu’Esdras désolé. Il est dit qu’ils étaient ceux qui tremblaient à cause des
paroles de Dieu, au sujet de la mauvaise action des déportés. Ils étaient ceux
qui savaient discerner le bien et le mal avec une attitude absolue. Ils
n’étaient pas compromettants. Ils avaient l’audace de dire mauvais aux gens
mauvais et de se mettre du côté de bonne action. Quand nous vivons dans un
monde où le compromis moral est rampant, il est difficile de choisir le bien et
se mettre clairement du côté de bien. Mais cette attitude vient quand on a le
sentiment de crainte et de tremblement envers la parole de Dieu. La parole de
Dieu est claire et catégorique et très distinctive au sujet du bien et du mal.
Ainsi, par exemple dans Romain 2 :7-10, il est écrit, - nous allons
apprendre prochainement – que la vie éternelle à ceux qui, par persévérance à
bien faire, cherchent la gloire, l’honneur et l’incorruptibilité, mais la
colère et la fureur à ceux qui, par esprit de dispute, désobéissent à la vérité
et obéissent à l’injustice. Tribulation et angoisse pour toute âme humaine qui
pratique le mal, pour le Juif premièrement puis, pour le Grec. Gloire, honneur
et paix pour quiconque pratique le bien, pour le Juif premièrement puis, pour
le Grec.
Dans le monde de plein amalgame des valeurs, la distinction
du bien et du mal et de vrai et de faux devient de plus en plus ambiguë et flou.
Les gens se regardent et épient l’humeur des autres, en ne prenant pas leur
position clairement, mais choisissant une opinion qui est vrai ni faux. Leur
chemin prétend le milieu qui comprend aussi grand nombre de gens diverses. Mais
quand nous revenons à la parole de Dieu, la parole de Dieu nous montre le clair
critère de Dieu. Ainsi, quand Chrétien, le personnage principal du roman de
John Bunyan, voyage de pèlerin lit la Bible, il en vint à reconnaître que le
village où il vit était la ville de destruction, alors il trembla et commença à
courir, en laissant sa femme et ses enfants qui le détestaient en raison de sa
foi. La présence de ces gens qui tremblaient à côté est toujours une grande
assurance et un grand encouragement pour le serviteur de Dieu.
Quand il fit sombre, et que le soleil s’incline dans
l’horizon d’est, c’est l’heure de l’offrande de soir. Les sacrificateurs et
lévites hâtaient leur pas vers le temple de Dieu. Esdras se leva et entra dans le
temple. Le soir est en général le temps où le sacrificateur offre le
bienheureux Agneau pour l’expiation du peuple. C’était le meilleur moment pour
le fidèle d’adresser à Dieu leur prière et c’était le moment agréé par Dieu à
cause de l’agneau immolé. Alors en se jetant à genoux et étendant les mains
vers Dieu, Esdras se mit à prier. « Mon Dieu.. » Selon la traduction,
souvent le mot confusion est abrévié. Le sentiment de confusion et de honte est
le même. Quand il a honte, l’homme se sent confus. Esdras sentit la honte
immense quand il regarda le péché de son peuple qui débordait au-dessus de la
tête. Esdras sentit profondément la gravité du péché, car la culpabilité
perçait le firmament. Mais là où il y a le débordement de la honte, il y a
aussi l’abondance de la grâce pour le vrai pénitent. C’est ce dont bénéficient
tous les chrétiens qui acceptent l’offrande de Jésus. Car la Bible dit que tous
ceux qui invoquent le nom de Jésus ne seront pas confus. Leur honte sera
enlevée, une fois pour toutes. Ainsi, 1 Jean 1 :9 dit, « Si nous
confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et
nous purifier de toute injustice. » Sentir la honte sainte est nécessaire
comme la triste selon Dieu. Dieu verse sur son sujet d’immuable grâce de pardon
et de salut. De même le péché monte jusqu’au ciel, là étant Dieu plein de grâce
de miséricorde, le vrai pénitent peut rencontrer Dieu.
Alors quel était le parcours de ce combattant de
prière ? D’abord, il évoque le passé et l’histoire de salut qui était
arrivé au peuple. C’était le point de départ de la prière. Nous ne devons
jamais oublier où nous étions dans le passé. Pourtant Esdras ne monta pas
jusqu’à l’Exode, le cliché d’Israël. Donc, il ne partit pas de l’œuvre de
salut, mais du passé plein de péché. Ses pères étaient tellement pécheurs, que
Dieu était obligé de les emporter en captivité en les livrant dans la main
cruelle des rois païens. Esdras dut reconnaître profondément cette histoire
irréversible du péché impardonnable. Mais Dieu vint les secourir. Il toucha le
cœur d’un roi païen pour qu’il retourne au pays de Canaan. Au lieu de le juger
et détruire, Dieu avait laissé des rescapés et prépara un abri dans ce lieu
saint à Jérusalem et laissait encore vivre sur la terre. Quelle
grâce merveilleuse de voir surtout se relever la maison de Dieu qui
était en ruine et permet de vivre de nouveau dans la relation avec Dieu au
milieu du peuple.
Cependant, que dirons-nous dit-il, car il savait la gravité
de se détourner vers le mal dont il était sorti. Esdras était confus, dans la
mesure où ce péché trahissant la grâce devient irréparable. Chacun a cette
expérience de la difficulté de remédier le mal répété. Avec quelle face nous
présenterons encore ? C’était le sentiment grave d’Esdras. L’intermariage
n’était pas une simple convenance contractuelle pour le bien mutuel. Il s’agit
de l’orientation fondamentale de cœur de l’homme. Nous pouvons dire que c’est
une histoire particulière des Israélites. Mais ce n’est pas le cas. Les
contemporains de Noé, cherchaient leur conjoint en voyant la beauté extérieure,
mais la disposition fondamentale était coupable devant Dieu, car ils
abandonnèrent le commandement de la mission de Dieu en s’adonnant au plaisir de
la chair. Mais dès le commencement, il y a une sorte d’endogamie dans
l’histoire humaine. L’homme avait reçu une mission de Dieu et cette mission fut
partagée par un homme et une femme. Mais à un moment donné, les fils de Dieu
virent que les filles des hommes étaient fort belles et se mirent à choisir en
pêle-mêle parmi elles leurs femmes. Dieu a pardonné Israël et le rétablit dans
la cité sainte non pour qu’il y réside tranquillement dans le confort matériel,
mais de nouveau il puisse servir Dieu en lui obéissant, mais de nouveau, il
abandonna la mission et se retourna vers d’autres dieux, en se mariant aux
femmes étrangères. Quand le système de mariage se corrompt, le monde se corrompt
et la terre se souille. Ici le problème est le commandement de mission, de Gn
1 :28. « Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et
soumettez-la, etc… » Les gens sans missions se disent en général,
« Mangeons, buvons, car demain nous mourrons. Qu’importe de nous
coupler selon notre chair, car la vie est courte et nos enfants auront leur
propre sort. » Mais, ils ne savent pas que leur acte est une désobéissance
à Dieu qui leur a donné la mission et cette vie charnelle donne une conséquence
néfaste dans leur vie.
La prière d’Esdras n’a pas de fin ou le dénouement. Quoi que
la lamentation fût profonde et la reconnaissance de la grâce haussée, la fin de
la prière d’Esdras nous donne l’impression qu’il n’avait pas reçu la réponse de
Dieu positive. Esdras commence sa prière par se lamenter du péché du peuple et
finit par se lamenter du péché du peuple et ne semble pas s’assurer encore du
pardon de Dieu, étant donné que le péché était tellement profond. Sa bouche
continue de verser les mots tels colère, extermination, culpabilité, subsiste,
etc. Ce sentiment de condamnation, quoi que compréhensible, compte tenu de la
gravité de péché, peut être aussi une révélation d’une certaine insuffisance de
ce grande serviteur de Dieu.
II. La repentance de Chékenia (Ch. 10a)
Or, la réponse de Dieu vient par un autre côté. Pendant
qu’Esdras pleurait et s’effondrait dans la prière, une assemblée en-dehors du
temple, hommes, femmes, et enfants s’étaient réunie auprès de lui et pleuraient
en versant d’abondantes larmes.
Alors apparut un homme appelé
Chekania. Il était le fils de Yehiel, d’entre les fils d’Elam. Il n’est pas
dans la liste, mais son père Yehiel est dans la liste avec ses 5 autres fils
d’Elam, le grand-père de Chakania. Pourquoi les gens s’embourbèrent-ils dans
l’intermariage ? C’était parce que – je le répète – ils s’enfonçaient à
leur insu dans une vie confortable pendant la vie dans la terre promise
découlant du lait et du miel. Ils abandonnèrent leur mission et en vinrent à
chercher leur confort matériel et familial. Leur vision de soi-même est très
médiocre, au mieux un statu de petite Bourgois. Nous connaissons le
commencement d’un réveil à Drôme en France où, selon le témoignage de Jean
Cadier, jeune pasteur entre guerres, une femme qui se leva courageusement au
milieu de l’assemblé pour se repentir en public de ses péchés. C'est dans la vaste paroisse de la Motte Chalancon que
débuta le réveil en été 1922. En effet, c'est sur cette population rurale que
soudain, en pleine moisson, alors qu'on n'abandonnait les faucilles que pour le
repos ou les fêtes votives tapageuses, retentit un étrange message : "
Dieu est grand ", " Dieu est souverain ", " Dieu est Dieu
", " Dieu ne se contente pas de ce que vous êtes " … On vit des
hommes et des femmes, harassés par les labeurs du jour, rentrer dans les vieux
temples abandonnés et poussiéreux, et là, écouter, jusqu'à une heure avancée du
soir, l'appel du Dieu dont on ne se moque pas. Et l'épisode le plus touchant de
ce mouvement fut cet incident autour d'un culte : une femme (2) se leva et
parlant moitié patois et moitié français, coupa la parole au prédicateur,
élevant la main en un geste d'autorité, puis : " J'ai compris
aujourd'hui, dit-elle, que Dieu ne se contente pas de ce que je suis. Jusqu'à
présent, j'ai vécu pour mes terres et mon troupeau de brebis. Je prends
l'engagement de mettre Dieu à la première place dans ma vie et dans mes
affaires ; le reste viendra après ! "
Dieu d'abord ! Le
Réveil de la Drôme est dans cette parole. Elle enflamma toute cette région des
montagnes aux plateaux élevés et aux ombres profondes, et c'est par dizaines
que les conversions se multiplièrent dans les semaines qui suivirent. Dieu
d'abord ! Non pas un Dieu de religion dont on se sert, mais un Dieu qui demande
à être servi. Non pas un Dieu facile, commode et satisfait de rien,
reconnaissant du peu qu'on lui donne, mais un Dieu grand, souverain, un Dieu
saint à qui l'on doit tout, à qui l'on donne tout, qui devient la raison
d'être, le centre, la passion de la vie, un Dieu qui est Dieu…
Edouard
Champandol, Brigadier de la Drôme comme Jean Cadier, à qui on a demandé de
prendre la parole, raconta un épisode historique qui
s'était déroulé sur ces lieux mêmes, près de 200 ans plus tôt. Le supplice de
cette jeune fille huguenote, Marguerite Latty, condamnée à être brûlée vive à
cause de son opiniâtreté à rester fidèle à sa foi. Tandis qu'on la conduisait
au bûcher élevé sur ce qui est aujourd'hui l'emplacement du temple, un soldat
de l'escorte la demanda en mariage à condition qu'elle abjurât. La courageuse
jeune fille répondit avec fierté qu'elle allait célébrer dans le ciel des noces
infiniment plus belles que toutes celles qui avaient lieu sur la terre et elle
mourut en entonnant l'hymne des martyrs : " La voici l'heureuse journée
"
Surement
comme ce réveil, Esdras étant un scribe versé, au-delà de cet événement triste,
ne cessa de donner au peuple la parole puissante de l’Eternel. Là où il y a la
parole puissante de Dieu, Dieu travaille puissamment. Finalement, cette parole
œuvrant puissamment dans le cœur du peuple, avec les larmes aux yeux, en vint à
produire une réforme gigantesque. Chékania était un jeune homme, mais il était
un homme courageux, qui mettait Dieu au premier rang avant la relation humaine
avec ses proches, car il avait son père, et ses 5 oncles, tous étant mariés
avec les femmes étrangères. Mais il se leva et dire une repentance profonde, en
disant, nous avons été infidèles envers notre Dieu, en épousant des femmes
étrangères. Cela était vraiment l’effet irrésistible de la parole de Dieu donné
par Esdras. L’Esprit de Dieu agissait puissamment dans ce jeune homme, en lui
donnant le cœur contrit de la repentance et accordant la réponse à la prière de
la communauté.
Puis,
il put voir l’espérance malgré la situation désespérante, en disant,
« Mais maintenant, il y a encore une espérance pour Israël à ce
sujet. » Les yeux de ce jeune homme furent grandement ouverts pour voir la
réalité éclatant du royaume de Dieu. Le cas présent est, c’est vrai, attristant,
mais pas tout à fait désespérant. La maladie est menaçante, mais pas tout à
fait inguérissable. Notre ruine est évitable quand nous avons recours à la
repentance et la réformation. Quand le peuple se repend, il y a l’espoir qu’il peut
être réformé, sa culpabilité effacée, le progrès de la contagion stoppée, et
enfin le jugement que mérite le péché enlevé. Donc, quand nous nous repentons,
nous n’avons plus besoin de nous attrister de nos sorts et nous asseoir comme
des personnes sans espoir, mais n’avons qu’à nous lever et nous mettre en
action, et Dieu amende nos erreurs, si nous mettons notre confiance en la
miséricorde de Dieu.
Enfin,
Esdras, par l’assistance de tous les anciens, en vint à promulguer un décret de
se réunir comme d’un seul corps pour faire une alliance avec Dieu pour la
séparation d’avec les femmes étrangères.
Donc, encore une fois, le mariage n’est pas un contrat social
avancé par Rousseau, mais une alliance sainte de Dieu par laquelle chacun et
chacune est appelé à servir la volonté de Dieu et selon 1Jn 2 : 17, le
mariage est une unité dont on se sert pendant le temps momentané sur la terre
mais un des moyens les plus efficaces pour atteindre le royaume de Dieu éternelle,
car chaque conjoint et chaque conjointe servant la volonté de Dieu demeurera
éternellement.
Dieu est omniscient. La doctrine de prédestination de Jean
Calvin nous en dit long que seul Dieu sait qui est le destiné au royaume de
Dieu et qui est le destiné à la géhenne. Or, les mariés dans le Seigneur ne
doivent être séparés, ce qui est le péché évident. La prédestination est une
doctrine établie par Calvin, mais au-dessus d’elle, la parole prime. Quelle que
soit la doctrine du théologien, la parole du Seigneur doit être premièrement
respectée, en sorte que ce que le Seigneur dit le péché est un péché
inévitablement. Ce que Dieu a noué, l’homme ne peut le séparer point. Mais si
parmi le couple, l’un est sauvé et l’autre perdu, que se passera-t-il ?
Car dans le même lit, l’un sera élevé et l’autre sera abandonné. Alors à quoi
servira le mariage ? Une question essentielle. La séparation avec la femme
étrangère est-elle une violation de la loi du Seigneur ? Le divorce avec
l’incroyant ou si ce n’est pas vraiment une prétention humaine, et que
quelqu’un dit que le divorce se fait selon l’omniscience de Dieu ou selon la
prédestination divine calviniste, que dirons-nous ? En cas de mariage de
la foi, le divorce éventuel risque fortement de devenir un péché, mais en cas
de mariage de non foi, le divorce éventuel ne risquerait-il pas de devenir
parfois selon la volonté de Dieu, quoi que personne sur la terre n’ait pas
droit de le juger ?
Il y avait une femme idolâtre, mais son cœur avait soif de
connaître la vérité. Un jour, il vint en France et rencontra une femme croyante
parmi les femmes des collègues de son mari au travail. Elle entendit qu’elle
enseignait la Bible. Alors que la pression des autres femmes incrédules était
grande, elle ne perdit pas la soif et continuait de demander à la femme
croyante de lui enseigner la Bible. Et au bout de quelques temps, elle accepta
Jésus comme Sauveur. Mais un grand problème se posa, car son mari n’accepta pas
sa foi et se mit à persécuter. Quand elle dut retourner dans son pays, elle fut
presqu’abandonné, et elle décida la séparation et s’occupa de ses enfants
seulement. Elle entra dans la faculté de théologie et récemment elle devint une
pasteure pour une église locale dont la vocation était l’évangélisation des
handicapés de la Corée.
III. La liste des repentants (Ch 10b)
Dans le verset 10, devant le peuple réuni comme un seul
corps, Esdras se leva et leur dit : Vous avez commis une infidélité en
épousant des femmes étrangères, et vous avez rendu Israël encore plus coupable.
Le serviteur est celui qui put dire le mal mal le bien bien. Esdras indiqua
quel était le péché du peuple. Si nous épions l’humeur des autres, il ne peut y
avoir l’œuvre. Mais si nous nous enhardissons et prions, bizarrement, Dieu nous
donne les meilleurs mots pour toucher la fierté des gens et leur reprocher le
mal, là il y a l’œuvre de Dieu. Parfois, il y en a qui disent adieux. Mais
c’est un mal nécessaire, la plupart des gens s’ouvrent et accepte nos mots
venant de cœur. Puis Esdras donna la claire direction pour amender leur péché.
« Séparez-vous des peuples du pays et des femmes étrangères. » Cette
mesure était très difficilement concevable, étant donné que la famille est une
alliance patrimoniale ayant derrière toute la famille, l’affection engagée et
des intérêts nombreux établis en commun. Mais Esdras était sans équivoque, et
son attitude intransigeante et sans compromissions. Alors étonnamment, ce dont
le peuple répond était « Oui », un consensus total, « nous le
ferons comme tu le dis. » Le temps était en pluie, vraiment ça tombait
bien. Les larmes et la pluie mélangées, le mouvement fit un écho retentissant
de la repentance. Les gens mariés avec les femmes étrangères les amenèrent
devant leurs chefs à qui jusqu’à maintenant ils étaient peu respectueux, et
leur obéirent et décidèrent de se séparer d’avec leurs femmes.
Il y eux 4 personnes qui s’opposaient. Il y a toujours les
gens qui résister parmi la foule obéissante. C’était les gens de mauvaise
influence. La réaction d’Esdras n’est pas marquée ici. Mais malgré leur péché
digne d’être lapidé, le texte garde le silence. Mais Esdras, contrairement à
son ton si austère dans la promulgation, semblait être assez tolérant à leur
égard. Peut-être Esdras pensait que c’était trop peu nombreux, et les négligeait
ou avait la pensée de la foi, qu’eux aussi changeraient un jour leur attitude
et en viendraient envoyer leur femme. En tout cas, Esdras se mit à enregistrer
une longue liste des pécheurs repentis. Cette longue liste effacera ou
influencera sur les gens récalcitrants. Les gens cette liste était aux yeux
d’Esdras, vraiment les héros de la foi. Dans le précédant chapitre, nous avons
appris qu’Esdras était un homme de foi pouvant même refuser le secours du roi si
favorable pour le voyage dangereux. L’homme de foi seul sait discerner et voir
les hommes de la foi. Pour Esdras, chacun de ces hommes était très précieux aux
yeux de Dieu, donc il écrivit leurs noms un par un. A la fin trois noms par
verset sont écrits. Puis le verset final nous dit, « Tous ceux-là avait
pris des femmes étrangères et plusieurs en avaient eu des enfants. » Pour
être les derniers mots d’un livre, ces mots trop médiocres. C’est la révélation
de leur passée honteuse. Que voulut dire l’auteur par ces mots. D’une part, il
fit éloge de leur acte héroïque de la séparation de leur femme. Mais cette
histoire n’a pas de conclusion, dans la mesure où, comme en espace de deux
générations, le peuple a chuté pour se corrompre, dans toute histoire humaine,
l’homme ne cessera de corrompre par ce problème de mariage. Donc, la réforme
est un sujet qui n’a pas de fin. Dieu devra sans cesse envoyer sa réforme, pour
traiter le problème d’intermariage. De nos jours, ce problème devint une
monnaie courante. Mais nous devons être réformé dans nos pensées pour que nous
gardions la foi dans l’affaire du mariage et ainsi nous pouvons influer cette
génération et ce pays, jusqu’à devenir le royaume de sacrificateur.
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