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dimanche 6 mai 2018

Esdras 9:1-10:44 (M de 6/5/2018)

ESDRAS PRIE DIEU POUS LE PECHE DE SON PEUPLE
Esdras 9:1-10:44
Verset Clé 9:6
« et je dis : Mon Dieu, je suis dans la confusion et j'ai honte, ô mon Dieu, de lever ma face vers toi ; car nos fautes se sont multipliées par-dessus nos têtes, et notre culpabilité s'est accrue jusqu'au ciel. »
La parole d’aujourd’hui traite de la réforme du peuple d’Israël mené par Esdras autour du problème d’intermariage. C’était un grand acte de foi d’Esdras. D’entrefaites, cette dernière leçon d’Esdras nous en dit long de la vie de prière d’Esdras. Ce serait le désir en commun chez tous les chrétiens de devenir de vrais hommes de prière. Comment devons-nous prier véritablement pour que Dieu écoute nos prières ? Mais si nous voyons de près, on dirait qu’Esdras était surement un scribe versé à la parole de Dieu, mais il n’était pas un homme expert à la prière. Il en est de même pour Zorobabel, homme de foi, que nous avons appris au début du livre.  Il était un grand administrateur, mais on dirait il n’était pas un vrai homme de prière, ce qui était révélé pendant la construction de l’autel. On dit que chacun ne peut devenir expert dans tous les domaines. Autrement, tous ces deux grands personnages n’étaient pas les hommes parfaits de la prière. En fait, la prière est semblable à une symphonie d’un orchestre. C’est une élaboration d’un accord commun. Nous tous prions tous les jours, mais nous ne sommes pas sûrs que Dieu nous écoute. Nous ne sommes pas sûrs que nous sommes nés comme hommes de prière. Mais ce récit nous en dit long que Dieu utilise les hommes peu parfaits de prière pour réaliser son œuvre, en les joignant les uns les autres par une chaîne d’émotion forte. Au fil du message, néanmoins, nous aurons l’accès à une formule exemplaire de la prière exprimée par Esdras, digne d’être imitée par les croyants. Un peu comme notre Père récité par notre Seigneur Jésus-Christ dans le Nouveau Testament. Ensuite, nous pouvons apprendre une grande efficacité de la prière chez certains, qui vient de la repentance. Pierre a dit une fois que la prière d’un juste a une grande efficacité. Ce mot juste ne se réfère pas à un homme de parfaite action morale, mais un homme simplement repenti. En effet, Dieu écoute la prière de cet homme. Quand un homme se repent, il reçoit de Dieu un insaisissable sentiment de bonheur qui vient du pardon, mais ce n’est pas tout, il reçoit une insaisissable puissance qui vient de Dieu. Cela se produit en parallèle avec une vision éclaire d’une espérance. Enfin, nous allons voir à la fin du livre une description assez étonnante de l’auteur qui est censé être sa façon d’écrire. Il finit son livre par une longue liste des hommes qui semble peu d’importance, puis en finissant il ne donne pas trop quelque chose qu’on dirait être une conclusion. Ici de nouveau, il semble qu’Esdras était, certes, un scribe versé à la loi, mais non un historien expert. Mais nous trouvons que dans cette énumération des hommes, il y a un sous-jacent message très clair. Que Dieu bénisse cette dernière leçon d’Esdras.
I. La prière d’Esdras.
Le chapitre 9 commence par ces mots : Après que cela fut terminé. Prêtez attention à fut, sans l’accent circonflexe. C’est un passé simple. Après la préposition « après » ne vient pas le subjonctif, mais l’indicatif. Donc, c’est le verbe de passé simple. Je parle de ça, car cette semaine, j’étais un peu étonné de voir qu’un journaliste d’un des plus grands journaux de la France, utilise le subjonctif après cette préposition. Après ‘avant que’, oui, c’est le subjonctif avec l’accent, mais non après ‘après que’. C’est un petit cours de français de votre pasteur quoi qu’il ne soit pas très versé au français. En tout cas, ‘cela’ à la tête de ce groupe de mots se réfère comme nous avons vu, à l’événement de l’arrivé du peuple d’Israël de deuxième tour à Jérusalem et leur acte de peser l’or et les objets devant les sacrificateurs après quoi il offrit en holocauste du sacrifice des animaux dans le temple. Vraiment c’était un acte héroïque de la foi du peuple, car en refusant l’aide du roi Artaxerès pour la protection, un peu moins de 2000 hommes arrivèrent avec leurs femmes et enfants à Jérusalem au bout de 4 mois de voyage dans une région dangereuse de désert. On dirait que c’est vraiment un acte impeccable d’un peuple parfaitement sain. Après avoir joui d’une joie indicible de se retrouver au bout de la séparation des décennies, le peuple d’ici et de là vint dans le temple. Quand la fumée de parfum sorti des holocaustes monta, les visages des Israélites émus auraient été tout rouges de bonheur et de joie et de grande satisfaction. Mais certains le savaient, et certains en étaient ignorants, parmi ces hommes, à l’intérieur de cette communauté unie, il y a quelque part une partie qui se corrompait, se pourrissait et se faisaient de la mauvaise odeur.
Donc, après ces événements, apparurent les visages de couleur tout différente, tout pâles des chefs. Qu’est-ce ? Il semble qu’Esdras était assez longtemps absents à Jérusalem, car entre l’édit de Darius en 515 qui rendit possible la construction du temple et l’édit d’Artaxerès, son fils en 458 qui rendit possible de le deuxième retour mené par Esdras, il y eut l’écart d’environ 58 ans, et Esdras n’était pas au courant de ce que ces chefs rapportait : intermariage. Esdras était parmi le peuple du premier retour mené par Zorobabel en 536, et on peut imaginer qu’à cette époque il était un très jeune Lévite. Mais après en certain temps, Esdras retourna à Babylone pour avoir la relation avec le roi, puis il fut revenu. Il était surement devenu un homme d’un très grand âge. Ou, si le temps d’absence d’Esdras à Jérusalem n’était pas si long, compte tenu de la description du dernier verset « plusieurs en avaient eu des enfants » pour ceux qui se mariaient avec les étrangères, le phénomène d’intermariage rapporté par les chefs n’était pas un événement de si longue date. 
En tout cas, à peine moins de deux générations, il arriva que ce phénomène se produisit. Le peuple si saint du début fut dégénéré et devint un peuple odieux devant Dieu. Il désobéissait au commandement de Dieu et se mariait et se faisait marier en pêle-mêle avec les femmes étrangères. C’était les horribles pratiques comme le rapportait les chefs, et chacun le savait, mais elles se propageaient comme le poudre en feu corrompant les meurs du peuple, et malgré cette connaissance du dérapage, chacun se sentait impuissant et vivait au jour d’aujourd’hui en baissant les bras pour subir passivement le phénomène sans issue. Les soi-disant chefs n’avaient aucune autorité devant cette onde impétueuse de la dégénérescence du peuple, car les gens de leurs classes commettaient le même péché, donc, à chaque nouvelle du heureux mariage de leur pareil, ils ne savaient devoir rire ou pleurer.
Donc, dès que finit la cérémonie d’arrivée du peuple d’Esdras, ils vinrent le visiter pour lui exposer l’affaire. Ils disaient, « Le peuple d’Israël, les sacrificateurs et les Lévites ne sont pas séparés des peuples de ces pays et de leurs horribles pratiques etc. » Ils reprirent, « ils ont pris de leurs filles pour eux et pour leurs fils et ont mêlé la descendance sainte avec les peuples de ces pays. » Il s’agit du commandement de Moïse en matière, écrit dans Deutéronome 7 : 2,3.
Comment ces choses arrivent-elles comme une vague incontrôlable en si peu de temps ? C’est cela qui est le cœur de l’homme. C’était le cas de Salomon qui chutait si rapidement dans l’idolâtrie. Ce peuple si saint entouré par les peuples, au début c’était 7 puissantes nations que Moïse avait prévenues, mais 3 autres sont ajoutés ici : Moabites, Ammonites et Egyptiens. De toute façon, le peuple saint entouré des pays puissants dont la coutume est idolâtre, se laissa influencer par ce mode. Le peuple voué à la sainteté signifie que pour eux Dieu est le roi. Et ce roi est tout suffisant pour ce peuple. Cependant, il cherchait un alpha au-dessus de son Dieu. C’est le point de départ de tous les vices de l’homme. L’autosuffisance de Dieu convainc jamais assez le cœur d’un homme assoiffé de la nouveauté, des jamais-vus, ce qui l’amène à se rallier avec d’autres choses, d’autres connaissances, d’autres puissance, d’autres divinités. Comme l’analysait Matthieu Henry, la psychologie de l’homme a l’attachement fondamental à l’idolâtrie. Il a beau attendre les années pour résoudre ce vice, car quoi que dans la vieillesse, dès qu’il rencontre une occasion qui enlève la suppression de son vieux démon dans son cœur, il surgit immédiatement et irrémédiablement. Beaucoup de gens prétendant chrétien se disent agnostiques, car ils disent qu’ils ne voient pas donc ne savent pas si vraiment Dieu existe. Mais ils disent chrétiens car ils trouvent le moral chrétien existe et ce moral leur fait bien. En général, la tendance agnostique est d’accepter tout ce qui contribue au bonheur de l’homme. Pour eux le christianisme n’est pas suffisant et y doivent être ajoutés, les pensées orientales, et d’antiquité, etc.
Certainement, la psychologie du peuple d’Israël était de même. Malgré qu’au début, il partît bien avec la sainte volonté, sans tarder, il trouvait qu’autour de lui il y eut des panoplies très intéressantes des différences. Petit à petit, il perdit la bonne grâce de Dieu par laquelle il avait été conduit à la terre et construisit le temple, tourna le regard vers les peuples environnants qui étaient riches et prospères. Dès qu’il fixa le regard sur leur abondance, ce regard fut conduit naturellement vers leurs dieux qui les auraient rendus ainsi prospères. Puis, l’attirance de la liaison avec ces peuples se reproduisit pour laquelle la meilleure solution était le mariage. Bien sûr que parmi le peuple, il y en avait qui étaient purement et simplement attiré par la beauté physique des filles et garçons. Mais la principale cause était cette arrière-pensée de non suffisance de Dieu.
Alors quand Esdras entendit ce rapport, il déchira le vêtement et le manteau, il arracha les cheveux de la tête et les poils de la barbe et il s’assit désolé. Personne dans le monde ne peut s’assurer du salut, sinon ce serait trop facile et de s’en vanter, en maudissant des autres. C’est un acte arrogant. Ce peuple élu se vantait souvent de son salut assuré, comme nous le voyons dans le cas des Pharisiens à l’époque de Jésus. Mais au début, ce peuple avait une grande sensibilité ayant une crainte et le tremblement devant Dieu et dès qu’il sentit qu’il offensa Dieu et que Dieu se mit en colère, son cœur était profondément désolé et il exprima ce sentiment par son acte extérieur extravagant comme le fit Esdras.
Esdras n’alla pas tout de suite à la maison de Dieu pour prier Dieu, mais resta là où il était, soit dans sa maison, soit devant le temple sans y entrer en faisant un grand deuil. Alors beaucoup de gens se réunirent autour de lui. C’était les gens qui partageaient le même sentiment qu’Esdras désolé. Il est dit qu’ils étaient ceux qui tremblaient à cause des paroles de Dieu, au sujet de la mauvaise action des déportés. Ils étaient ceux qui savaient discerner le bien et le mal avec une attitude absolue. Ils n’étaient pas compromettants. Ils avaient l’audace de dire mauvais aux gens mauvais et de se mettre du côté de bonne action. Quand nous vivons dans un monde où le compromis moral est rampant, il est difficile de choisir le bien et se mettre clairement du côté de bien. Mais cette attitude vient quand on a le sentiment de crainte et de tremblement envers la parole de Dieu. La parole de Dieu est claire et catégorique et très distinctive au sujet du bien et du mal. Ainsi, par exemple dans Romain 2 :7-10, il est écrit, - nous allons apprendre prochainement – que la vie éternelle à ceux qui, par persévérance à bien faire, cherchent la gloire, l’honneur et l’incorruptibilité, mais la colère et la fureur à ceux qui, par esprit de dispute, désobéissent à la vérité et obéissent à l’injustice. Tribulation et angoisse pour toute âme humaine qui pratique le mal, pour le Juif premièrement puis, pour le Grec. Gloire, honneur et paix pour quiconque pratique le bien, pour le Juif premièrement puis, pour le Grec.
Dans le monde de plein amalgame des valeurs, la distinction du bien et du mal et de vrai et de faux devient de plus en plus ambiguë et flou. Les gens se regardent et épient l’humeur des autres, en ne prenant pas leur position clairement, mais choisissant une opinion qui est vrai ni faux. Leur chemin prétend le milieu qui comprend aussi grand nombre de gens diverses. Mais quand nous revenons à la parole de Dieu, la parole de Dieu nous montre le clair critère de Dieu. Ainsi, quand Chrétien, le personnage principal du roman de John Bunyan, voyage de pèlerin lit la Bible, il en vint à reconnaître que le village où il vit était la ville de destruction, alors il trembla et commença à courir, en laissant sa femme et ses enfants qui le détestaient en raison de sa foi. La présence de ces gens qui tremblaient à côté est toujours une grande assurance et un grand encouragement pour le serviteur de Dieu.
Quand il fit sombre, et que le soleil s’incline dans l’horizon d’est, c’est l’heure de l’offrande de soir. Les sacrificateurs et lévites hâtaient leur pas vers le temple de Dieu. Esdras se leva et entra dans le temple. Le soir est en général le temps où le sacrificateur offre le bienheureux Agneau pour l’expiation du peuple. C’était le meilleur moment pour le fidèle d’adresser à Dieu leur prière et c’était le moment agréé par Dieu à cause de l’agneau immolé. Alors en se jetant à genoux et étendant les mains vers Dieu, Esdras se mit à prier. « Mon Dieu.. » Selon la traduction, souvent le mot confusion est abrévié. Le sentiment de confusion et de honte est le même. Quand il a honte, l’homme se sent confus. Esdras sentit la honte immense quand il regarda le péché de son peuple qui débordait au-dessus de la tête. Esdras sentit profondément la gravité du péché, car la culpabilité perçait le firmament. Mais là où il y a le débordement de la honte, il y a aussi l’abondance de la grâce pour le vrai pénitent. C’est ce dont bénéficient tous les chrétiens qui acceptent l’offrande de Jésus. Car la Bible dit que tous ceux qui invoquent le nom de Jésus ne seront pas confus. Leur honte sera enlevée, une fois pour toutes. Ainsi, 1 Jean 1 :9 dit, « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice. » Sentir la honte sainte est nécessaire comme la triste selon Dieu. Dieu verse sur son sujet d’immuable grâce de pardon et de salut. De même le péché monte jusqu’au ciel, là étant Dieu plein de grâce de miséricorde, le vrai pénitent peut rencontrer Dieu.
Alors quel était le parcours de ce combattant de prière ? D’abord, il évoque le passé et l’histoire de salut qui était arrivé au peuple. C’était le point de départ de la prière. Nous ne devons jamais oublier où nous étions dans le passé. Pourtant Esdras ne monta pas jusqu’à l’Exode, le cliché d’Israël. Donc, il ne partit pas de l’œuvre de salut, mais du passé plein de péché. Ses pères étaient tellement pécheurs, que Dieu était obligé de les emporter en captivité en les livrant dans la main cruelle des rois païens. Esdras dut reconnaître profondément cette histoire irréversible du péché impardonnable. Mais Dieu vint les secourir. Il toucha le cœur d’un roi païen pour qu’il retourne au pays de Canaan. Au lieu de le juger et détruire, Dieu avait laissé des rescapés et prépara un abri dans ce lieu saint à Jérusalem et laissait encore vivre sur la terre. Quelle grâce merveilleuse de voir surtout se relever la maison de Dieu qui était en ruine et permet de vivre de nouveau dans la relation avec Dieu au milieu du peuple.
Cependant, que dirons-nous dit-il, car il savait la gravité de se détourner vers le mal dont il était sorti. Esdras était confus, dans la mesure où ce péché trahissant la grâce devient irréparable. Chacun a cette expérience de la difficulté de remédier le mal répété. Avec quelle face nous présenterons encore ? C’était le sentiment grave d’Esdras. L’intermariage n’était pas une simple convenance contractuelle pour le bien mutuel. Il s’agit de l’orientation fondamentale de cœur de l’homme. Nous pouvons dire que c’est une histoire particulière des Israélites. Mais ce n’est pas le cas. Les contemporains de Noé, cherchaient leur conjoint en voyant la beauté extérieure, mais la disposition fondamentale était coupable devant Dieu, car ils abandonnèrent le commandement de la mission de Dieu en s’adonnant au plaisir de la chair. Mais dès le commencement, il y a une sorte d’endogamie dans l’histoire humaine. L’homme avait reçu une mission de Dieu et cette mission fut partagée par un homme et une femme. Mais à un moment donné, les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient fort belles et se mirent à choisir en pêle-mêle parmi elles leurs femmes. Dieu a pardonné Israël et le rétablit dans la cité sainte non pour qu’il y réside tranquillement dans le confort matériel, mais de nouveau il puisse servir Dieu en lui obéissant, mais de nouveau, il abandonna la mission et se retourna vers d’autres dieux, en se mariant aux femmes étrangères. Quand le système de mariage se corrompt, le monde se corrompt et la terre se souille. Ici le problème est le commandement de mission, de Gn 1 :28. « Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la, etc… » Les gens sans missions se disent en général, « Mangeons, buvons, car demain nous mourrons. Qu’importe de nous coupler selon notre chair, car la vie est courte et nos enfants auront leur propre sort. » Mais, ils ne savent pas que leur acte est une désobéissance à Dieu qui leur a donné la mission et cette vie charnelle donne une conséquence néfaste dans leur vie.    
La prière d’Esdras n’a pas de fin ou le dénouement. Quoi que la lamentation fût profonde et la reconnaissance de la grâce haussée, la fin de la prière d’Esdras nous donne l’impression qu’il n’avait pas reçu la réponse de Dieu positive. Esdras commence sa prière par se lamenter du péché du peuple et finit par se lamenter du péché du peuple et ne semble pas s’assurer encore du pardon de Dieu, étant donné que le péché était tellement profond. Sa bouche continue de verser les mots tels colère, extermination, culpabilité, subsiste, etc. Ce sentiment de condamnation, quoi que compréhensible, compte tenu de la gravité de péché, peut être aussi une révélation d’une certaine insuffisance de ce grande serviteur de Dieu.
II. La repentance de Chékenia (Ch. 10a)
Or, la réponse de Dieu vient par un autre côté. Pendant qu’Esdras pleurait et s’effondrait dans la prière, une assemblée en-dehors du temple, hommes, femmes, et enfants s’étaient réunie auprès de lui et pleuraient en versant d’abondantes larmes.
Alors apparut un homme appelé Chekania. Il était le fils de Yehiel, d’entre les fils d’Elam. Il n’est pas dans la liste, mais son père Yehiel est dans la liste avec ses 5 autres fils d’Elam, le grand-père de Chakania. Pourquoi les gens s’embourbèrent-ils dans l’intermariage ? C’était parce que – je le répète – ils s’enfonçaient à leur insu dans une vie confortable pendant la vie dans la terre promise découlant du lait et du miel. Ils abandonnèrent leur mission et en vinrent à chercher leur confort matériel et familial. Leur vision de soi-même est très médiocre, au mieux un statu de petite Bourgois. Nous connaissons le commencement d’un réveil à Drôme en France où, selon le témoignage de Jean Cadier, jeune pasteur entre guerres, une femme qui se leva courageusement au milieu de l’assemblé pour se repentir en public de ses péchés. C'est dans la vaste paroisse de la Motte Chalancon que débuta le réveil en été 1922. En effet, c'est sur cette population rurale que soudain, en pleine moisson, alors qu'on n'abandonnait les faucilles que pour le repos ou les fêtes votives tapageuses, retentit un étrange message : " Dieu est grand ", " Dieu est souverain ", " Dieu est Dieu ", " Dieu ne se contente pas de ce que vous êtes " … On vit des hommes et des femmes, harassés par les labeurs du jour, rentrer dans les vieux temples abandonnés et poussiéreux, et là, écouter, jusqu'à une heure avancée du soir, l'appel du Dieu dont on ne se moque pas. Et l'épisode le plus touchant de ce mouvement fut cet incident autour d'un culte : une femme (2) se leva et parlant moitié patois et moitié français, coupa la parole au prédicateur, élevant la main en un geste d'autorité, puis : " J'ai compris aujourd'hui, dit-elle, que Dieu ne se contente pas de ce que je suis. Jusqu'à présent, j'ai vécu pour mes terres et mon troupeau de brebis. Je prends l'engagement de mettre Dieu à la première place dans ma vie et dans mes affaires ; le reste viendra après ! "
Dieu d'abord ! Le Réveil de la Drôme est dans cette parole. Elle enflamma toute cette région des montagnes aux plateaux élevés et aux ombres profondes, et c'est par dizaines que les conversions se multiplièrent dans les semaines qui suivirent. Dieu d'abord ! Non pas un Dieu de religion dont on se sert, mais un Dieu qui demande à être servi. Non pas un Dieu facile, commode et satisfait de rien, reconnaissant du peu qu'on lui donne, mais un Dieu grand, souverain, un Dieu saint à qui l'on doit tout, à qui l'on donne tout, qui devient la raison d'être, le centre, la passion de la vie, un Dieu qui est Dieu…
Edouard Champandol, Brigadier de la Drôme comme Jean Cadier, à qui on a demandé de prendre la parole, raconta un épisode historique qui s'était déroulé sur ces lieux mêmes, près de 200 ans plus tôt. Le supplice de cette jeune fille huguenote, Marguerite Latty, condamnée à être brûlée vive à cause de son opiniâtreté à rester fidèle à sa foi. Tandis qu'on la conduisait au bûcher élevé sur ce qui est aujourd'hui l'emplacement du temple, un soldat de l'escorte la demanda en mariage à condition qu'elle abjurât. La courageuse jeune fille répondit avec fierté qu'elle allait célébrer dans le ciel des noces infiniment plus belles que toutes celles qui avaient lieu sur la terre et elle mourut en entonnant l'hymne des martyrs : " La voici l'heureuse journée "
Surement comme ce réveil, Esdras étant un scribe versé, au-delà de cet événement triste, ne cessa de donner au peuple la parole puissante de l’Eternel. Là où il y a la parole puissante de Dieu, Dieu travaille puissamment. Finalement, cette parole œuvrant puissamment dans le cœur du peuple, avec les larmes aux yeux, en vint à produire une réforme gigantesque. Chékania était un jeune homme, mais il était un homme courageux, qui mettait Dieu au premier rang avant la relation humaine avec ses proches, car il avait son père, et ses 5 oncles, tous étant mariés avec les femmes étrangères. Mais il se leva et dire une repentance profonde, en disant, nous avons été infidèles envers notre Dieu, en épousant des femmes étrangères. Cela était vraiment l’effet irrésistible de la parole de Dieu donné par Esdras. L’Esprit de Dieu agissait puissamment dans ce jeune homme, en lui donnant le cœur contrit de la repentance et accordant la réponse à la prière de la communauté.
Puis, il put voir l’espérance malgré la situation désespérante, en disant, « Mais maintenant, il y a encore une espérance pour Israël à ce sujet. » Les yeux de ce jeune homme furent grandement ouverts pour voir la réalité éclatant du royaume de Dieu. Le cas présent est, c’est vrai, attristant, mais pas tout à fait désespérant. La maladie est menaçante, mais pas tout à fait inguérissable. Notre ruine est évitable quand nous avons recours à la repentance et la réformation. Quand le peuple se repend, il y a l’espoir qu’il peut être réformé, sa culpabilité effacée, le progrès de la contagion stoppée, et enfin le jugement que mérite le péché enlevé. Donc, quand nous nous repentons, nous n’avons plus besoin de nous attrister de nos sorts et nous asseoir comme des personnes sans espoir, mais n’avons qu’à nous lever et nous mettre en action, et Dieu amende nos erreurs, si nous mettons notre confiance en la miséricorde de Dieu. 
Enfin, Esdras, par l’assistance de tous les anciens, en vint à promulguer un décret de se réunir comme d’un seul corps pour faire une alliance avec Dieu pour la séparation d’avec les femmes étrangères.  Donc, encore une fois, le mariage n’est pas un contrat social avancé par Rousseau, mais une alliance sainte de Dieu par laquelle chacun et chacune est appelé à servir la volonté de Dieu et selon 1Jn 2 : 17, le mariage est une unité dont on se sert pendant le temps momentané sur la terre mais un des moyens les plus efficaces pour atteindre le royaume de Dieu éternelle, car chaque conjoint et chaque conjointe servant la volonté de Dieu demeurera éternellement.
Dieu est omniscient. La doctrine de prédestination de Jean Calvin nous en dit long que seul Dieu sait qui est le destiné au royaume de Dieu et qui est le destiné à la géhenne. Or, les mariés dans le Seigneur ne doivent être séparés, ce qui est le péché évident. La prédestination est une doctrine établie par Calvin, mais au-dessus d’elle, la parole prime. Quelle que soit la doctrine du théologien, la parole du Seigneur doit être premièrement respectée, en sorte que ce que le Seigneur dit le péché est un péché inévitablement. Ce que Dieu a noué, l’homme ne peut le séparer point. Mais si parmi le couple, l’un est sauvé et l’autre perdu, que se passera-t-il ? Car dans le même lit, l’un sera élevé et l’autre sera abandonné. Alors à quoi servira le mariage ? Une question essentielle. La séparation avec la femme étrangère est-elle une violation de la loi du Seigneur ? Le divorce avec l’incroyant ou si ce n’est pas vraiment une prétention humaine, et que quelqu’un dit que le divorce se fait selon l’omniscience de Dieu ou selon la prédestination divine calviniste, que dirons-nous ? En cas de mariage de la foi, le divorce éventuel risque fortement de devenir un péché, mais en cas de mariage de non foi, le divorce éventuel ne risquerait-il pas de devenir parfois selon la volonté de Dieu, quoi que personne sur la terre n’ait pas droit de le juger ?    
Il y avait une femme idolâtre, mais son cœur avait soif de connaître la vérité. Un jour, il vint en France et rencontra une femme croyante parmi les femmes des collègues de son mari au travail. Elle entendit qu’elle enseignait la Bible. Alors que la pression des autres femmes incrédules était grande, elle ne perdit pas la soif et continuait de demander à la femme croyante de lui enseigner la Bible. Et au bout de quelques temps, elle accepta Jésus comme Sauveur. Mais un grand problème se posa, car son mari n’accepta pas sa foi et se mit à persécuter. Quand elle dut retourner dans son pays, elle fut presqu’abandonné, et elle décida la séparation et s’occupa de ses enfants seulement. Elle entra dans la faculté de théologie et récemment elle devint une pasteure pour une église locale dont la vocation était l’évangélisation des handicapés de la Corée.
III. La liste des repentants (Ch 10b)
Dans le verset 10, devant le peuple réuni comme un seul corps, Esdras se leva et leur dit : Vous avez commis une infidélité en épousant des femmes étrangères, et vous avez rendu Israël encore plus coupable. Le serviteur est celui qui put dire le mal mal le bien bien. Esdras indiqua quel était le péché du peuple. Si nous épions l’humeur des autres, il ne peut y avoir l’œuvre. Mais si nous nous enhardissons et prions, bizarrement, Dieu nous donne les meilleurs mots pour toucher la fierté des gens et leur reprocher le mal, là il y a l’œuvre de Dieu. Parfois, il y en a qui disent adieux. Mais c’est un mal nécessaire, la plupart des gens s’ouvrent et accepte nos mots venant de cœur. Puis Esdras donna la claire direction pour amender leur péché. « Séparez-vous des peuples du pays et des femmes étrangères. » Cette mesure était très difficilement concevable, étant donné que la famille est une alliance patrimoniale ayant derrière toute la famille, l’affection engagée et des intérêts nombreux établis en commun. Mais Esdras était sans équivoque, et son attitude intransigeante et sans compromissions. Alors étonnamment, ce dont le peuple répond était « Oui », un consensus total, « nous le ferons comme tu le dis. » Le temps était en pluie, vraiment ça tombait bien. Les larmes et la pluie mélangées, le mouvement fit un écho retentissant de la repentance. Les gens mariés avec les femmes étrangères les amenèrent devant leurs chefs à qui jusqu’à maintenant ils étaient peu respectueux, et leur obéirent et décidèrent de se séparer d’avec leurs femmes.

Il y eux 4 personnes qui s’opposaient. Il y a toujours les gens qui résister parmi la foule obéissante. C’était les gens de mauvaise influence. La réaction d’Esdras n’est pas marquée ici. Mais malgré leur péché digne d’être lapidé, le texte garde le silence. Mais Esdras, contrairement à son ton si austère dans la promulgation, semblait être assez tolérant à leur égard. Peut-être Esdras pensait que c’était trop peu nombreux, et les négligeait ou avait la pensée de la foi, qu’eux aussi changeraient un jour leur attitude et en viendraient envoyer leur femme. En tout cas, Esdras se mit à enregistrer une longue liste des pécheurs repentis. Cette longue liste effacera ou influencera sur les gens récalcitrants. Les gens cette liste était aux yeux d’Esdras, vraiment les héros de la foi. Dans le précédant chapitre, nous avons appris qu’Esdras était un homme de foi pouvant même refuser le secours du roi si favorable pour le voyage dangereux. L’homme de foi seul sait discerner et voir les hommes de la foi. Pour Esdras, chacun de ces hommes était très précieux aux yeux de Dieu, donc il écrivit leurs noms un par un. A la fin trois noms par verset sont écrits. Puis le verset final nous dit, « Tous ceux-là avait pris des femmes étrangères et plusieurs en avaient eu des enfants. » Pour être les derniers mots d’un livre, ces mots trop médiocres. C’est la révélation de leur passée honteuse. Que voulut dire l’auteur par ces mots. D’une part, il fit éloge de leur acte héroïque de la séparation de leur femme. Mais cette histoire n’a pas de conclusion, dans la mesure où, comme en espace de deux générations, le peuple a chuté pour se corrompre, dans toute histoire humaine, l’homme ne cessera de corrompre par ce problème de mariage. Donc, la réforme est un sujet qui n’a pas de fin. Dieu devra sans cesse envoyer sa réforme, pour traiter le problème d’intermariage. De nos jours, ce problème devint une monnaie courante. Mais nous devons être réformé dans nos pensées pour que nous gardions la foi dans l’affaire du mariage et ainsi nous pouvons influer cette génération et ce pays, jusqu’à devenir le royaume de sacrificateur. 

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