SOYEZ ENRACINES ET FONDES
Col
2 :4-23
Verset Clé 2 :7
« Soyez enracinés et fondés en lui, affermis
dans la foi d’après les instructions qui vous ont ét données, et abondez en
actions de grâces. »
Un des plus grands évangélistes américains, George
Withfileld dit, « je veux plus disparaître étant usé que de mourir en
étant pourri. » Il vit ainsi une vie entièrement consacrée à Dieu sans
perdre le temps donné par Dieu. Il y a cette allégorie intéressante dans
l’ouvrage de C.S. Louis, « Le simple christianisme ». Son propos se résume
en « la chose la plus difficile est la plus facile. » Imaginez dans
une école, il y a deux élèves, dont l’un est diligent et l’autre paresseux.
Quand une proposition de géométrie est donnée, le premier qui aime se donner la
peine s’essayerait de le comprendre. L’élève paresseux commencerait par
l’apprendre par cœur, car cela lui donne moins d’effort. Mais au bout de six
mois, quand l’examen arrive, le deuxième paresseux fait des heures et des
heures de misérable corvée sur les choses que l’autre élève comprend et
positivement régale en quelques minutes. Dans le combat, ou dans l’escalade,
les choses semblables existent. Il y a toujours quelque chose qu’il faut
prendre courage pour faire. Mais, elle est, à long terme, la chose la plus sûre.
Si vous vous dégonflez, vous vous trouverez, quelques heures plus tard, dans
une situation de pire danger. Ce qui est lâche est aussi la chose la plus
dangereuse.
Il en est de même. La terrible chose, la chose la
plus impossible est d’abandonner l’ego entier – tous vos vœux et prétentions –
à Christ. Mais c’est de loin plus facile que ce que nous nous essayons de faire
tout nous-mêmes à la place. Car ce que nous nous essayons de faire est de
rester ‘nous-mêmes’ pour garder le bonheur personnel comme notre grand but de
la vie et d’être en même temps « bons ». Nous nous essayons
entièrement de laisser notre pensée et notre cœur aller dans leur chemin –
centré sur l’argent ou le plaisir ou ambition – en même temps qu’espérer,
malgré ce ‘libertinage’, nous conduire honnêtement et purement et humblement.
Comme le Seigneur nous dit, le chardon ne peut produire la figue. Si je suis un
champ de qui n’est contenue que la semence de l’herbe, je ne peux produire le
blé. Couper l’herbe la rendrait plus propre ; mais je produirais néanmoins
l’herbe et non le blé. Si je veux produire le blé, le changement doit aller
plus profondément que la surface. Je dois labourer et réensemencer.
Paul dit – nous l’avons appris comme le verset clé
de l’année – « Souffre avec moi comme un bon soldat du
Christ-Jésus. Il n’est pas de soldat en campagne qui s’embarrasse des
affaires de la vie, s’il veut plaire à celui qui l’a enrôlé. » Selon
Lewis, le soldat est celui qui s’avance courageusement sans regarder le
derrière. Comme Pierre de Villier, si on veut être soldat, il faut laisser sa
vie personnelle dans le second plan, en entrant dans l’armée. Cela est, quoi
qu’au début difficile, le chemin le plus sûr et le plus assurant de la
victoire. Puis, il dit, « Le laboureur qui peine doit être le premier à
recueillir le fruit. » Psalmiste dit que celui qui s’en va en pleurant,
quand il porte la semence à répandre, s’en revient avec cris de triomphe quand
il porte ses gerbes. Si nous voulons récolter la moisson, nous devons laisser
les larmes émotionnelles, la tristesse désolante humaine, et verser les larmes
célestes. A vrai dire, comme nous le sommes par nature, il peut être paresseux
au début, mais au fil des ans, il a appris que la première qualité demandé au
laboureur est la diligence, sinon il n’aura aucun fruit en automne. Nous sommes
tous chrétiens. Donc, nous avons tendance de nous dire, « OK, le problème
est résolu. » Beaucoup d’entre nous avons mené même une vie chrétienne
depuis très longtemps. Alors pourquoi ne portons-nous pas du fruit ? A
cause de la circonstance défavorable ? C’est possible. Mais la cause est
très souvent en nous. Nous évitons d’y entrer, de nous enraciner, au final, de
nous engager. C’est le consensus du monde. Mais sachez, le consensus ne
garantit guère le sens de vie. Surtout le consensus nous tire ce qui est le
plus facile. Mais il nous conduit dans une situation d’un élève qui fait des
heures et des heures de corvées dans l’examen. L’audace et le courage pour
l’engagement de notre chrétienté aplanit nos chemins. Par la parole
d’aujourd’hui où Paul dit, « enracinez-vous et fondez-vous », la
Bible nous pousse, à mon avis, comme cette excellente allégorie de Lewis, à
être renversés et réensemencés avec la radicalité apportée dans notre
caractère. Ecoutons-le attentivement.
Si nous lisons l’évangile selon Jean, il y a deux
épisodes très contrastés frappent nos yeux. Tous les deux concernent les
malades. L’un est le paralytique de la piscine de Bethesda couché depuis 38 ans
et l’autre est l’aveugle de naissance. La principale mission de Jésus n’était
pas la guérison, mais c’était plutôt le prêche de la parole et surtout la
formation des disciples comme celle de notre église. D’ailleurs, c’était le but
et la manière de Dieu pour le salut du monde. Le matin, Dieu nous rend visite
par la parole d’Esaïe, prophète de 8e siècle avant Jésus, ces
jours-ci. Il dit, « Sion sera racheté par le droit, Et ceux qui se
convertiront par la justice. Mais le désastre atteindra tous ensemble rebelles
et pécheurs, ceux qui abandonnent l’Eternel périront. » Mais comment
croiront-ils, s’il n’y pas de prédicateur ? Esaïe dit encore, « Conserve
ce témoignage, scelle cette révélation parmi mes disciples. J’espère en
l’Eternel, qui cache sa face à la maison de Jacob ; je place en lui ma confiance.
Me voici avec les enfants que l’Eternel m’a donnés, nous servons de signes et
de présages en Israël de la part de l’Eternel des armées qui demeure sur la
montagne de Sion. » Le message d’Esaïe est claire, il y a la ligne de
partage en Israël. Tous étaient corrompus, mais il y en a qui se retourne à
Dieu après avoir écouté la parole de Dieu par Esaïe et au bout du châtiment de
Dieu, mais il y en a aussi qui périssent dans leur péché, en endurcissant leurs
oreilles et marchant dans leur anciens modes de péchés. Esaïe dit « Quand
ton peuple d’Israël serait comme le sable de la mer, un reste seulement en
reviendra. L’extermination est décidée, elle fera déborder la justice. » Tous
ont entendu la parole de Dieu, mais la plupart va être infructueux, car pour
l’un le diable enlève, pour l’autre, sèche par la chaleur, encore pour l’autre,
se laisse étouffer. Mais le reste très minime persévère et porte du fruit.
Revenons notre comparaison. Jésus n’a guère mis
l’accent sur la guérison, mais de temps en temps passant, il guérissait les
malades. Pour le paralytique, Jésus eut la compassion. Etant décidé de le
guérir, lança deux mots : « Veux-tu retrouver la santé » ensuite
« Lève-toi et marche. » Puis le malade fut guéri. A quelqu'un qui n’a pas
de goût et volonté dans sa vie, son berger voulait donner le nouveau
nom « gouvo. » En coréen « gouvo » veut dire « courir. » Je trouve que
c’est un joli nom. En tout cas, pour l’homme goût et volonté sont essentiels,
mais ce malade depuis 38 ans n’eut aucun goût ni volonté de sa vie. Donc, Jésus
le guérit par ces deux groupes de mots. Par contre, devant l’aveugle de
naissance, Jésus n’a pas beaucoup dit, seulement, il cracha par terre et fit de
la boue avec sa salive, puis en appliquant la boue sur les yeux de l’aveugle,
dit : « va te laver à Siloé ». Quand il y obéit et s’en alla, il
fut guéri. Quand il revint il voyait. Donc, les deux histoires finissent par une
sorte de Happy Ending. Mais le problème est la suite de l’histoire. Tous les
deux, en question du temps, reçurent la persécution, car tous les deux ont été
guéri le jour de Sabbat.
Ce jour est très symbolique. Ce jour est le jour où
après avoir créé le monde et l’homme, Dieu s’était reposé. Se reposer se concorde
à notre thème de ce matin, « s’enraciner » ou « se
fonder. » Hébreux 4 :8-10 dit que Josué conquit le Canaan et donna au
peuple le repos. Mais Dieu continue de dire le repos par les prophètes en
disant, « ils n’enteront certainement pas dans mon repos. » Donc, ce
repos signifie autre chose que celle physique. Selon l’auteur des Hébreux,
« il reste donc un repos de sabbat pour le peuple de Dieu. Car celui qui
entre dans le repos de Dieu se repose aussi de ses œuvres comme Dieu se repose
des siennes. » Donc, si nous sommes chrétiens, nous devons nous
enraciner dans le concept divin du sabbat. Pourquoi devons-nous venir à
l’église pour passer saintement le sabbat. C’est un dogme fondamental de la
chrétienté.
Alors le jour de sabbat, les Pharisiens et les scribes
le considéraient comme une loi juridique. Aucune parole n’y résidait. Ce jour
profitait à leur intérêt pour consolider leur pouvoir ecclésiastique. Donc, la
guérison de Jésus des malades provoquaient le débat chez eux et tout de suite
Jésus devint objet de persécution, car la loi interdit de travailler, et la
guérison est un travail incontestable. Or, en face de ces persécutions, deux
malades guéris révèlent leur attitude tout à fait opposée.
Les leaders religieux demandèrent au malade de 38
ans guéri, qui l’avait guéri. Mais il ne savait pas, car Jésus disparut après
le miracle. Jésus le trouva plus tard et voulut encore l’aider, en disant,
« tu as retrouvé la santé, ne pèche pas. » Alors l’homme s’en alla
dénoncer Jésus aux leaders. Malgré la grâce de guérison, cet homme n’a pas bien
gardé sa grâce. Il ne s’enracinait pas dans la grâce, mais il se fit dominer
par la peur et trahit Jésus. Mais l’aveugle de naissance était différent. Lui
aussi reçut la grâce de guérison, et les leaders lui dirent « qui t’a
guéri ? » ou plutôt « que dis-tu de lui ? »
L’ex-aveugle dit « c’est le prophète. » Ils amenèrent ses parents
pour faire enquête sur lui. Ceux-ci s’esquivèrent. Alors ils le convoquèrent de
nouveau et le menacèrent, en disant, « il est pécheur. » Mais
l’attitude de l’ex-aveugle était claire. Il dit, « S’il est pécheur, je ne
le sais, pas ; je sais une chose : j’étais aveugle, maintenant je
vois. » Au bout de l’altercation, cet homme en vint à être chassé de la
synagogue, c’est-à-dire, bani de la société. Mais Jésus vint l’encourager, en
disant, « Crois-tu au Fils de Dieu ? » et ainsi l’amenant à
devenir un vrai croyant. Cet homme, malgré la menace des religieux virulente,
entrait dans le monde de grâce, de plus en plus, et restait inébranlable.
La philosophie de Gnosticisme est sensé se
développer dans 2e siècle après Jésus. Mais déjà à l’époque de
Colosse, il y a un germe de cette philosophie. De nos jours, parfois, nous
rencontrons les gens qui se prétendent être gnostiques. La fierté des
gnostiques est de raffiner l’Evangile en une philosophie. La clé de comprendre
le Gnosticisme est dans le mot d’où il est sorti – Gnose qui signifie
« connaissance. » Le Gnosticisme met la connaissance dans la place où
seule la foi chrétienne doit occuper. Leur question n’est pourtant pas quelque
chose de pratique. Elle est de genre, « quelle est l’origine du
Mal ? » « Quel est l’ordre de l’univers qui doit être
restauré ? » etc. Il n’est pas de genre « Comment puis-je être
sauvé du péché ? » Dans la connaissance de ces questions ou leurs
semblables, et dans les réponses à ces questions, il y avait rédemption. Mais
le mot rédemption qu’ils utilisent n’est pas, comme ces questions nous le
montrent, la rédemption du péché, mais la rédemption du philosophe de la
matière. Selon l’encyclopédie Britannicus, à l’époque, les sectes ou les
groupes gnostiques vivaient dans la conviction qu’ils possédaient un secret et
la connaissance mystérieuse, aucunement accessible par les gens de l’extérieur,
qui n’était point à être prouvé ou propagé, mais cru par ses initiés et gardés soucieusement
comme un secret. Cette connaissance chez eux n’était pas basée sur la réflexion
ou l’investigation et la preuve, mais sur la révélation. Il découlait de
l’époque du christianisme primitif, du Sauveur lui-même et ses disciples et
amis, avec qui ils réclament à être connectés par une tradition secrète, ou des
autres prophètes, de qui beaucoup de sectes se vantaient. Il était basé sur les
écrits mystiques merveilleux, qui étaient en possession des différents cercles.
(fin)
Un peu d’arrière-plan de l’évangélisation de Colosse
est à souligner. Pendant 2 ans, à Ephèse, dans l'Actes 19, Paul prêchait dans l’école de
Tyranus, en sorte que tous les habitants de l’Asie mineur entendent l’Evangile.
C’était vraiment un travail gigantesque de l’apôtre que Dieu utilisait pour l’expansion
de l’Evangile. On présume qu’à ce moment, un certain Epaphras était présent et
fut converti. Il s’en alla dans son pays natal qui était Colosse, et rendit
témoignage de l’Evangile à ses compatriotes. Six ans plus tard, Epaphrase
voyagea à Rome pour rencontrer Paul qui était en prison et à ce moment Paul
prit connaissance de la foi et l’amour des Colossiens dont Epaphras rapportait.
Cependant celui-ci fit rapport avec inquiétude que certains hérétiques,
évidemment d’éloquence et influence, étaient apparu parmi eux, en propageant
une fausse doctrine spécifique et plus attractive qu’elle paraissait et qui
était en train de mettre en danger grave le fellowship. Paul partagea son
appréhension de son loyal Epaphras, et envoya cette lettre par la main de
Tychique.
C’est la raison pour laquelle cette lettre nous
donne une grave teinte de l’intention de l’apôtre de corriger la foi des
fidèles. Alors quel était l’erreur des Colossiens ? Alors quel était
l’enseignement hétérodoxe qui empoisonnait les Colossiens ? Il portait le
nom d’une « philosophie » (8), et avait une « apparence de
sagesse » (23), puis plaisait aux goûts de haute intellectualité. Il porte
regard sur la « tradition » (8), qui lui donne plus d’attrait à ceux
qui appréciaient le passé. Il pratiquait aussi l’ascétisme et faisait semblant
d’une humilité (23) qui lui donnait l’apparence d’une supériorité
sanctificatrice. Cette étrange mixture du traditionalisme juif et la
philosophie grecque mettait l’accent sur deux choses : la révérence du pouvoir
angélique (18), et le mépris du corps (20 à 23).
De nos jours, il y a beaucoup d’adepte de
l’orientalisme. Or, cela n’est pas seulement le problème de nos jours. En Asie
mineur, à l’époque de Paul, déjà le dogme de la religion orientale consistant
au fait que la matière est mauvaise et elle est la source du mal donc objet
d’oppression inlassable, se glissait subrepticement dans la conscience des
occidentaux chrétiens pour corrompre la Chrétienté, jusqu’à récolter de nos
jours les fruits dans de nombreux domaines de façon imprévus et commencé à
infecter leur foi.
Plus concrètement, si je cite Dr. Alexander
Maclaren, prédicateur et savant écossais du 19e siècle, ils
insistaient sur le fait que la matière est mal, donc, la création et le
gouvernement de cet univers matériel ne pouvait pas être supposé être venus
directement de Lui. La tentative de garder la pure Divinité et le monde brut
aussi loin que possible l’un de l’autre, alors que la nécessité
intellectuelle ne permet pas de rompre
complètement le lien entre eux, conduisit à un tel travail laborieux de
l’imagination qui enjambe le golf vide entre Dieu qui est bon et la matière qui
est mal, avec un pont de toile d’araignée – une chaine des êtres
intermédiaires, émanations, abstractions, chacun s’approchant plus étroit de la
matière que le précédent, jusqu’au final l’intangible et infini soit confiné et
caillé en une matière terrestre, et le pure soit enténébré en mal.
Baxter dit, « ne pensons pas que cette maladie
qui était symptomatique il y a longtemps à Colosse n’a aucun sens pour nos
jours, et qu’il n’y a aucune peur pour nous d’être hanté par les fantômes des
hérésies disparue depuis longtemps. Dans chaque génération l’une ou l’autre
apparait dans le vêtement nouveau avec une nouvelle déception. Nous avons
besoin de la correction de cette épître de Colosse, plus que jamais. Si
seulement nous faisons mention d’un exemple, que se passe le Catholicisme
Romaine, avec son ascétisme méritoire et son intervention pour le culte de
saint et ange bien élaborée ? Oh, nous avons besoin de prêcher le Christ
de cette épître des Colossiens, le Christ qui est le seul et unique mais
suffisante manifestation incarnée du Créateur ; en qui seul est effectué
la vraie union de l’Esprit divin et la création matérielle ; le seul
Dieu-Homme qui relie le golf entre un Dieu saint et l’homme pécheur, posant ses
mains sur deux côtés, si bien qu’il n’y a ni besoin ni place pour « une
foule brumeuse des êtres angéliques ou abstractions ombreuses » pour
graduer l’infini vaste à travers lequel son Incarnation « lance une seule
et solide arche » ; le Christ dont la venue en chair et sang a
dignifié le corps humain en un temple du Très-Haut, et dont l’œuvre puissante
de réconciliation sur la Croix exclut tous les besoins supplémentaire soit pour
« la mortification ascétique » ou « les scrupules
juifs ».
Cette croyance est décrite comme les principes
élémentaires, même si leur raisonnement parait sophistiqué. Par exemple, le
bestseller Eckart Tolle qui fait la sensation parmi les intellectuels se résume
en simple fait que les gens s’inquiètent du passé et de l’avenir et ce
mouvement intérieur n’est pas soi-même mais ce qu’il appelle un mental qui
tracasse. Donc, il ne faut pas s’inquiéter de ce mal, trompeur, car il est
possible de l’anéantir et garder la paix. Il y a beaucoup de ressemblance avec
le bouddhisme, mais aucunement il touche le noyau du problème humain qui est le
péché, donc leur soi-disant paix n’est qu’un éphémère, leur solution étant
psychologique.
En face de ces tendances insidieuses pénétrant la
conscience et la foi en l’homme chrétien, Paul trouva qu’il n’y a pas 36
solutions pour les contrer. Il recommanda donc dans le verset 7. « Soyez
en racinés et fondés en lui, affermis dans la foi d’après les instructions qui
vous ont été données, et abondez en actions de grâce. » Dans les
philosophies orientales et occidentales, de nos jours et depuis toujours, il se
trouve ces mots : « connaissance » et « plénitude »,
etc. Mais il faut bien discerner la vraie connaissance et la vraie plénitude.
Paul dit, dans les versets 9 et 10, « Car en lui, habite corporellement
toute la plénitude de la divinité. Et vous avez tout pleinement en lui, qui est
le chef de toute principauté et de tout pouvoir. » Donc il est inutile d’aller
chercher ailleurs pour le supplément. Il est auto-suffisant pour nous sauver et
pour nous fait entrer dans le royaume de Dieu. Donc, nous devons nous enraciner
dans la parole de Jésus qui est tout suffisant pour nous fournir tout dont nous
avons besoin, pour notre âme et pour notre corps.
« Soyez enraciné » ces mots signifient qu’il
faut investir tout égo à Jésus. Comme nous avons vu au début du message par l’allégorie
des deux élèves, investir l’ego à Jésus entièrement est la chose la plus terrible
et impossible. Mais ce n’est pas le cas, c’est la chose la plus simple et la
chose qui garantit l’avenir. Selon ma dernière analyse, la raison pour laquelle
un homme ou une femme s’empêche de donner sa vie à Jésus, est qu’il ou elle a
peur de perdre tout s’il ou elle choisit ce chemin. Mais ce n’est pas le cas.
Si nous donnons notre vie à Jésus, Jésus qui a tout dans sa plénitude, s’apprête
à ouvrir ses trésors pour verser sur nous toutes ses bénédictions, en sorte que
notre chemin est paisible malgré les broussailles, et surtout l’espérance de la
gloire demeure en nous à tout moment, pour que nous puissions abonder en grâce
à n’importe quelle situation où nous nous trouvons.
Ces mots signifie aussi de construire la maison. Nous
n’avons pas deux vies, et nous vivons notre vie une fois seulement. Alors
comment pouvons-nous construire notre maison. Jésus nous a dit de la construire
non sur le sable, mais sur le roc. Or, le roc se réfère à la parole. Non
seulement se contenter d’écouter la parole, mais la mettre en pratique est primordial
pour que la parole agisse dans ma vie. Si j’agis ainsi, ma vie est bâtie
solidement, et même si les bourrasques frappent ma vie, je serai
inébranlable. Selon le consensus, les gens bâtissent leur maison sur les
valeurs mondaines, telles richesse, gloire, renom, etc. Mais toutes ces choses
ne peuvent servir de base de la vie de l’homme.
Pour être enracinés, il est très important en parallèle,
d’avoir habitude de rendre grâce à Dieu. Or, dans le vocabulaire français, il y
a ce mot reconnaissance. Elle a plusieurs sens. Dans l’armée, c’est un type d’opération
visant l’exploration. Ce serait 4e sens éventuellement. Le premier
sens est une action d’identifier une personne ou un objet puis
deuxième sens est une action de reconnaître comme vrai. Et le troisième sens
est justement l’action de grâce. Mais ces trois sens sont étroitement liés à
mon avis. Car ceux qui rendent grâce à Dieu et reconnaissent les autres.
Il y a un épisode touchant, qui est raconté dans
New-York times. Il y eut un monastère dans un pays inconnu. Sa dénomination était
autrefois très prospère ayant beaucoup de moines eut le déclin au fil des ans. N’ayant
pas de nouveau recru, et les membres restant au nombre 5 devenant de plus en
plus vieux, le sort de l’avenir du monastère était certain : dépérissement
et fermeture. Or, opportunément, dans cette montagne, il y eut un ouïe-dire qu’un
rabbi vista et fit une demeure pendant quelque temps. L’abbaye, au début
indifférent, s’avisa un jour à le visiter pour obtenir un conseil pour raviver
le monastère. A la rencontre de rabbi, pourtant rabbi ne lui donna pas de
conseil, sauf dire que « Oh, vous n’avez plus de fidèle, c’est la
tendance, la ville c’est la même chose, de moins en moins du monde visite ma
synagogue. » Donc, il ne lui donna aucun conseil utile. Au moment de
séparation, l’abbaye lui demanda si le rabbi n’a pas de conseil. Aucun dit le
rabbi, enfin ils s’embrassèrent et se séparèrent. Seulement au dernier moment,
le rabbi dit, « sauf qu’il y a parmi vous un messie. » Au début, l’abbaye
ne comprenait pas, alors dès son retour, il se mit à réfléchir un à un de ses
vieux compagnons : Thomas, oui il est bien possible, car il est un saint. Frère
Ellard, non il est sûr qu’il ne s’agit pas de lui. Mais si je pense
différemment, même s’il est comme une écharde, dans toutes les affaires, il
était un être très utile. Oui, il est bien possible que c’est lui. Philippes ?
Non il est trop docile et obéissante. Et moi ? Non, je suis trop
ordinaire. Ce ne serait pas moi. » Au fil de temps, chacun commence à
considérer les autres devant l’éventuelle possibilité qu’ils soient le messie
de la communauté et n’exclue pas de se considérer lui-même devenir un Messie. Alors,
le monastère étant situé dans la belle nature de la montagne, les gens y
passaient souvent le temps et visitaient de temps en temps le monastère, mais une
question du temps, les gens qui visitaient l’endroit commencèrent à sentir une
ambiance du mutuel respect et l’amour profond entre les frères moines. Alors
les gens se montraient intéressé et ils amenèrent leurs amis et au bout de
quelques années, il y eut une nouvelle recrue parmi les jeunes gens,
après quoi le monastère récupérait l’ancien renom et se prospérait. Fin de l’histoire.
Pour fonder notre foi en Christ, il est essentiel que nous soyons aidés par nos
pareilles. Ce sont des instructions davantage soulignés par notre
Seigneur Jésus-Christ, « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai
aimé, aimez-vous les uns les autres. Alors on vous reconnaitra que vous êtes
vraiment mes disciples. »
Or, revenons à notre texte. Notre Seigneur Jésus est celui qui a
anéantit complètement la condamnation de diable à cause de nos péchés du passé.
Les juifs prétendaient leur justice par leur tradition de circoncision. Mais
Jésus, en mourant sur la croix, d’emblée, accomplit la purification d’un homme
qui croit. Celui-ci est enseveli par le baptême par sa mort, et il est ressuscité en
lui par sa résurrection. Autrefois, nous étions tous morts comme incirconcis,
mais d’emblée par sa mort, il nous a rendu la vie, en effaçant toutes les
souillures du péché. Paul parle à ce sujet en terme juridique. « Il a
effacé l’acte rédigé contre nous et dont les dispositions nous étalent
contraires ; il l’a supprimé, en le clouant à la croix ; il a
dépouillé les principautés et les pouvoirs, et les a publiquement livrés en
spectacles, en triomphant d’eux par la croix. » Le casier souillé d’un
criminel ne s’efface jamais durant sa vie. Mais en mourant sur la croix, Jésus
a détruit complètement ce casier, en sorte que personne, lui, les autres et
Dieu lui-même ne s’en souvienne. C’est l’effet de la croix. Ces hérétiques
étaient les grands légalistes et étaient porté à supprimer leur péché par leur
acte méritoire ascétique, mais cela ne pourra jamais réaliser ce qu’ils
voulaient. Mais par le sang de Jésus, Dieu a détruit complètement notre casier.
Nous ne devons pas joindre cette œuvre morte de génération en génération pour
nous culpabiliser nous-mêmes et d’accuser les autres. Les esprits mauvais
versent l’huile toujours dans le cœur de l’homme en feu pour le rendre leurs esclaves.
Mais Jésus est le chef qui règne les mauvais esprits. Quand les leaders blâmaient
Jésus, il disaient qu’il est Béelzébule, chef des démons, c’est pourquoi il le
lit et défait les victimes. C’est un raisonnement ahurissant. Jésus dit que
dans ce cas, la maison ne peut se tenir. Jésus n’est pas le chef des démons comme
le supposaient les chefs religieux. Il est le maître de l’univers qui retient
dans ses mains tout le pouvoir du ciel et de la terre et qui peut défaire par
sa puissance les démons. Alléluia! Par-dessus tout, il est auto-suffisant pour nous sauver âme et corps.